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SORTIES ET ATELIERS => Sorties Mycologiques et Botaniques => Discussion démarrée par: Michel Fauconnier le samedi 24 août, 2019, 01:27:35
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MESSAGE DE GUY C.
Ce jeudi, Guy C. nous propose une sortie au domaine de Pouzes entre Bédarieux et Pézènes-les Mines.
La raison de cette sortie:
« Nous venons de nous installer à Pouzes depuis presque deux ans et nous reprenons la gestion des bois et des champs en plantes aromatiques et médicinales.
Dans le cadre de notre nouveau Plan de Gestion Forestière et de Biodiversité dans lequel nous souhaitons inclure deux zones de biodiversité sur les hauteurs, nous souhaitions procéder à un premier “inventaire” puisque on ne préserve que ce que l’on connait bien !
Si, par ailleurs, vous souhaitiez venir à Pouzes herboriser comme vous le faites tous les jeudis, votre association est bien entendu la bienvenue. »
Madame de Cloock.
Pour cela:
Rendez-vous à 9h à la gare de Bédarieux
ou
9h20 à l’embranchement du chemin privé du domaine de Pouzes entre Bédarieux et Pézènes-les-Mines sur la D146, voir cartes.
L'embranchement se situe à environ 1 km après le domaine de Pouxsecq et 2 km avant Pézènes-les-Mines sur votre droite en venant de Bédarieux.
GPS: Latitude 43. 592 835 °
: Longitude 3.222 505 ° (selon la carte IGN)
Parking au domaine.
Prendre le sac à dos pour le repas frugal !!!??? « sur les hauteurs »
Guy C.
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COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Ce jeudi 29 août 2019 c’est une sortie botanique particulière : un couple ; Mr et Mme
Gaëtan et Sophie de Cloock, habitant à Pouzes, commune de Pézennes les mines, a contacté
Guy C. en vue de nous convier à faire l’inventaire des plantes, arbustes et arbres sur les
terres, depuis 400 ans, de la famille de Mme de Cloock. 180 ha dont ils sont responsables de
la gestion forestière et qui leur tient à cÅ“ur.
En arrivant Patrice, un gant noir à la main, nous tint à peu près ce langage « qui donc a laissé
choir cet élément féminin dans ma voiture ? » N’ayant aucune réponse, peut être une
supposition et encore, il ne fit ni une ni deux et rengaina ce bout de laine, ce qui fit dire à
jean Louis, toujours le mot pour rire, c’est « l’homme « et les gants » comprenez « l’homme
élégant ». Oups !!!
Dès notre arrivée nous sommes accueilli par ce sympathique couple qui nous informe de
leurs intentions en ce qui concerne les techniques culturales, pas de labour, inutile et
néfaste en culture biologique.
En effet, imaginons en coupe le sol de la forêt, en partant de la surface, sur 15/20 cm se
trouve la couche arable, riche en humus et en micro-organismes aérobies. Elle est travaillée
par les vers de terre, elle reçoit l’eau et les rayons du soleil. En dessous se trouve une couche
moins riche en humus, elle est plus claire que la précédente et enfin le sous-sol.
Cette structure est toujours respectée en forêt. Le compost est le principe de la forêt.
Si le labour avec retournement de la terre est interdit au jardinier biologique, celui-ci doit
cependant travailler le sol en profondeur. C’est ce qu’on appelle l’ameublissement, pratiqué
avec la grelinette ou l’acti-bêche, à l’automne. L’émiettement de la terre favorise la
pénétration de l’humidité hivernale. Ainsi le sol ne se dessèche pas, surtout si on le couvre
aussitôt après. Dans la nature ou en forêt le sol est toujours couvert, au jardin il doit en être
de même, 1 Kg d’humus retient 2 l d’eau alors que 1 kg de sable n’en retient 25 cl.
J’en ai un peu ajouté, mais le principe est celui énoncé.
Ils nous montrent une carte avec le trajet prévu, ça va sur la carte c’est plat, même si les
mots : crête, plateau, nous mettent la puce à l’oreille « faudra -t-il donc grimper ? »
C’est néanmoins un groupe enthousiaste qui suit le couple. Ce cheminement débute par un
large chemin entouré de plantes qui ont également subi la sécheresse. Mr. de CLoock nous
montre un endroit en disant que « Pouzes » veut dire « puits » et là dit -il, il y en a un, mais
on ne le devine pas du tout avec toutes ces hautes plantes.
Ensuite on arrive dans la forêt heureusement car l’ombre est une alliée en ce jour, il fait
chaud, très chaud, pas un nuage, un ciel bleu et Rà qui ne nous quitte pas.
Surtout que, on commence à avoir un aperçu de ce qui nous attend, ça grimpe, et pas un
peu, et ce n’est que le début.
Il y a ceux qui n’ont pas peur des dénivellations, ceux qui voudraient bien mais ne peuvent
guère aller aussi vite et puis les éclopés (dont je suis) qui traînent la patte mais
n’abandonnent pas, même si ce chemin est interminable, c’est un chemin sans fin qui
monte, qui monte, on a l’impression que ce n’est pas loin du paradis que l’on se retrouvera,
Jean Paul et moi nous n’abandonnons pas, mais à quel prix, c’est après très longtemps que
nous retrouvons les autres pas encore au sommet, ils nous accueillent avec des : « et
alors ?? » ben et alors « Zorro est arrivé » pourrait-t- on dire, mais on ne sait plus parler,
plus respirer enfin si, mais à peine, faut encore monter sur le plateau, ce n’est plus loin nous
dit-t- on, on puise dans nos dernières forces et ça y est, ce plateau le voilà enfin, on se laisse
tomber par terre, mort.
Certains continuent et vont voir un «aven» : l’aven du mas Bernet, les autres restent sur le
plateau et Mr. De Cloock nous énonce les diverses tentatives afin de découvrir les différentes
salles adjacentes à cet « aven », il y en a 5 dont 4 explorées, la dernière mesurant 40 m de
haut et 20 m de largeur.
Les autres reviennent et on continue l’herborisation que Guy a commencée.
Mr .et Mme de Cloock prennent congé de nous et redescendent.
Nous redescendons également non sans nous être, avant, extasié sur le beau panorama, on
voit loin, cela valait le coup de monter quand même.
Puis on se retrouve au carrefour (pas le magasin, non) des chemins où un espace à l’ombre
nous invite au farniente » et aux « ripailles », ouf !!! Enfin on peut se poser pour un moment,
c’est une aubaine cette halte pourvu qu’ils n’aient pas envie de repartir de suite (avec eux on
ne sait jamais).
Jean Louis, souvent un « gag » en réserve, nous fait rigoler en arborant devant son visage la
copie grandeur nature du visage de Patrice et à la main un panneau avec le texte « je suis
groupie ».
Après un certain temps et même plus que certain, c’est une descente en « pointillé » c’est-à-
dire que l’on herborise, beaucoup de plantes séchées, fanées, quelques fleurs quand même,
on a beaucoup entendu « elle n’est pas normale » « c’est peut-être une hybride » ou alors la
sécheresse ???
Janine, elle, énonce une détermination et la recherche commence avec Flore med pour à la
fin en venir au même résultat et Patrice de dire il faut vraiment être sùr !!!
Pas de trouvaille inhabituelle, peut être une Campanule à feuille d’ortie (Campanula
trachelium), des feuilles de Pivoine officinale ( Paonia officinalis) qui se fanent sont visibles
également, et souvent les déterminations sont assorties des caractéristiques comme
Céphalantère rouge (Céphalantera rubra) dont les inflorescences sont en « zig-zag », ou
comme le Brachypode de Phénicie (Brachypodium phoenicoides) dont les feuilles glauques,
ont des nervures égales et saillantes, qui font penser à des « traces de sky ».
Un échantillon à la main, tendu sous la moustache de Patrice, les irréductibles osent un nom,
qui souvent ne trouve pas de refus.
Et à la fin, est -ce la chaleur ? Ou autre chose ? Nul ne sait, mais les exclamations à l’encontre
de Patrice deviennent « particulières » « les groupies » se changent en « geishas », je les vois
bien ces belles avec leur kimono, leur poudrage et leur bouche en cœur.
Tout cela en rigolade bien sùr, et cela termine cette sortie en tout point « spéciale ».
Merci à Mr. et Mme de Cloock de nous avoir permis cette belle découverte.
Jessie J.
Compte-rendu disponible en téléchargement aux formats .docx ou PDF en dessousâ–¼
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LISTE DE PATRICE D. AVEC LE CONCOURS DES PARTICIPANTS
Jeudi 29 Aout : domaine des Pouzes (Pézènes-les Mines-34)
Espèce(s) Saisie(s) sur zone autour de l’aven
Acer monspessulanum L.
Allium sphaerocephalon L.
Amelanchier ovalis Medik.
Aphyllanthes monspeliensis L.
Arbutus unedo L.
Argyrolobium zanonii (Turra) P.W. Ball
Asparagus acutifolius L.
Asphodelus cerasiferus Gay
Asplenium trichomanes L. subsp. quadrivalens D.E. Meyer
Brachypodium retusum (Pers.) P. Beauv.
Bupleurum fruticosum L.
Bupleurum junceum L.
Buxus sempervirens L.
Cistus albidus L.
Clematis flammula L.
Clematis vitalba L.
Colutea arborescens L.
Cornus sanguinea L.
Coronilla valentina L. subsp. glauca (L.) Batt.
Crataegus monogyna Jacq.
Crucianella angustifolia L.
Dorycnium pentaphyllum Scop.
Euphorbia characias L.
Festuca occitanica (Litard.) Auquier & Kerguélen
Fumana ericoides (Cav.) Gandoger
Galeopsis angustifolia Hoffm.
Hedera helix L.
Helianthemum oelandicum (L.) DC. subsp. pourretii (Timb.-Lag
Helleborus foetidus L.
Hieracium glaucinum Jordan gr.
Hippocrepis comosa L.
Hippocrepis emerus (L.) P. Lassen
Hypericum perforatum L.
Juniperus oxycedrus L.
Lonicera implexa Aiton
Melica ciliata L.
Ononis minutissima L.
Phillyrea latifolia L.
Phillyrea latifolia L. subsp. media (L.) P. Fourn.
Pistacia terebinthus L.
Polypodium interjectum Shivas
Primula veris L.
Prunella vulgaris L.
Prunus mahaleb L.
Prunus spinosa L.
Quercus ilex L.
Rhamnus alaternus L.
Rubia peregrina L.
Rubus subsect. Sylvatici P.J. Müller
Ruscus aculeatus L.
Scilla autumnalis L.
Senecio inaequidens DC.
Seseli montanum L.
Sideritis romana L.
Smilax aspera L.
Sorbus domestica L.
Staehelina dubia L.
Stipa bromoides (L.) Dörfler
Teucrium chamaedrys L.
Teucrium montanum L.
Thymus vulgaris L.
Vincetoxicum hirundinaria Medik.
Espèce(s) Saisie(s) autour de la piste qui revient au domaine
Acer campestre L.
Acer platanoides L.
Agrimonia eupatoria L.
Amaranthus retroflexus L.
Andryala integrifolia L.
Asplenium adiantum-nigrum L.
Astragalus monspessulanus L.
Blackstonia perfoliata (L.) Hudson
Brachypodium phoenicoides (L.) Roemer & Schultes
Bupleurum baldense Turra
Calamintha nepeta (L.) Savi
Calluna vulgaris (L.) Hull
Campanula glomerata L.
Campanula trachelium L.
Carex flacca Schreber
Castanea sativa Miller
Centaurea pectinata L.
Cephalanthera rubra (L.) L.C.M. Richard
Cistus monspeliensis L.
Cistus salviifolius L.
Clinopodium vulgare L.
Daphne laureola L.
Daucus carota L.
Deschampsia flexuosa (L.) Trin.
Dittrichia graveolens (L.) W. Greuter
Echinops ritro L.
Echium vulgare L.
Epipactis microphylla (Ehrh.) Swartz
Erica arborea L.
Eryngium campestre L.
Euphorbia nicaeensis All.
Euphorbia serrata L.
Ilex aquifolium L.
Inula conyza DC.
Jasminum fruticans L.
Lathyrus latifolius L.
Leuzea conifera (L.) DC.
Odontites viscosus (L.) Clairv.
Ononis spinosa L. subsp. maritima (Dumort. ex Piré) P. Fourn
Origanum vulgare L.
Paeonia officinalis L. subsp. microcarpa (Boiss. & Reuter) N
Phleum pratense L.
Pilosella officinarum F. W. Schultz & Schultz-Bip.
Pinus pinaster Aiton
Pinus sylvestris L.
Plantago lanceolata L.
Poa nemoralis L.
Polygonatum multiflorum (L.) All.
Polygonum aviculare L.
Prunus avium L.
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn
Quercus ilex L.
Rubus canescens DC.
Sanguisorba minor Scop.
Sanicula europaea L.
Seseli montanum L.
Sixalix atropurpurea (L.) Greuter & Burdet subsp. maritima (
Solanum villosum Miller
Sorbus torminalis (L.) Crantz
Spartium junceum L.
Stachys recta L.
Teucrium scorodonia L.
Trifolium pratense L.
Viburnum lantana L.
Liste disponible au téléchargement aux formats .docx ou PDF en dessousâ–¼
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La chaleur et la sécheresse ont eu raison de nos fleurs.
Peu de survivantes et celles qui ont réussi à résister sont dans un triste état, vivement le printemps!
1 Lonicera ....
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3 Helianthemum Mill.
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5
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9 Les restes d'une pivoine.
Paeonia officinalis L. subsp. microcarpa (Boiss. & Reuter) N
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10bis
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11bis
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14 Clinopodium vulgare L.
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15 Ce magnifique papillon nous a accompagnés une partie du chemin.
Jean-Louis, je pense que tu dois avoir fait de bien meilleures photos?
Charaxes jasius
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16 Hipparchia alcyone
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L'entrée monumentale de la propriété de Pouzes.
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Pour finir, le volcan le Courbezou.
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Michel, chose promise, chose due, les photos de la dernière fleur sont celles de Clinopodium vulgare. Merci pour ton reportage, toujours aussi belles même si la chaleur n'a pas permis de voir de belles floraisons.
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Quelques photos pour compléter :
tout d'abord l'entrée de l'aven du Mas Bernet, on n'imagine pas qu'il y a des galeries et des salles sous terre ....
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Bupleurum praealtum, le Buplèvre à feuilles de jonc
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Odontites viscosus
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et une chenille. Je pense à la chenille du Sylvain azuré, qui peut me confirmer ?
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Je suis très loin d'être experte en la matière, mais le site "lepinet.fr" (site que j'aime utiliser quand je suis à Briançon) montre la même chenille du Limenitis reducta, Sylvain azuré, en expliquant que c'est la chenille à terme. Je pense que Micheline Blavier ou Jacques Pagès nous seraient d'un grand secours.
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Merci Dominique.
Je râle de ne pas vous avoir suivis, j'ai raté cette belle chenille.
Jacques P. devrait pouvoir nous en dire plus.
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Limenitis camilla (Linnaeus, 1764) le "Petit Sylvain" et L. reducta Staudinger, 1901 le "Sylvain azuré" ont des chenilles très semblables si je m'en réfère comme vous à Lepinet.fr mais aussi à insecte.org.
Les 2 espèces mangent du Chèvrefeuille et sont présentes dans l'Hérault.
Toutefois cette chenille semblent être plus proche du "Sylvain azuré" comme le proposent Christine et Dominique.
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le groupe au départ
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le début du chemin
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le chemin en forêt
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au premier plan notre "Dame à la caméra" qui traque tous nos travers et au loin le beau paysage
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Madame Sophie et monsieur Gaëtan de Cloock
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le paysage en redescendant
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notre artiste photographe qui se plie en 4 pour nous faire profiter de ses superbes photos
malgré la pauvreté floristique c'est toujours un régal
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les déterminations en redescendant
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et le " top du top" au moment du pique nique Jean Louis nous fait part de sa "préférence"
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15 Ce magnifique papillon nous a accompagnés une partie du chemin.
Jean-Louis, je pense que tu dois avoir fait de bien meilleures photos?
Voici Charaxes jasius ou le Pacha à deux queues ou le jason
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Voici le Petit Sylvandre (Hipparchia alcyone)
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Un petit dernier pour la route :
Le Cardinal (Argynnis pandora)
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Merci Daniel pour les réponses à mes questions et tes belles photos.
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trois galles du pistachier , en coupe à l'int on voit des petits pucerons jaunes
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la suite
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et fin
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Calcite, ne raye pas le verre
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Tu as trouvé ça sur le domaine?
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Les cristaux de calcite possèdent, par contre, une propriété optique curieuse : la biréfringence. Ils ne sont pas les seuls mais compte tenu de la facilité de les trouver dans la nature, ont peu facilement observer ce phénomène. Pour cela, il faut en prendre un le plus transparent possible et le placer, par exemple, sur un fil rouge. En faisant tourner le cristal dans un plan parallèle à la feuille où est fixé le fil, on s’aperçoit que l’image du fil se dédouble jusqu’à un maximum avant de se réduire à un simple trait si on dépasse cet angle de rotation.
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Merci Professeur Daniel, celle récoltée est trop épaisse et colorée, mais je vais m'employer à en chercher ça et là en garrigue pour effectuer le test.
Ci-dessous le lien Wiki pour ceux qui voudraient approfondir ton développement avec d'autres matériaux.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bir%C3%A9fringence
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Tu as trouvé ça sur le domaine?
oui sur le sommet au dessus de l'aven
Didier, les petits scarabées sont des Maîtres qui s'ignorent (Confucius de Grabels)