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SORTIES ET ATELIERS => Sorties Mycologiques et Botaniques => Discussion démarrée par: Micheline Blavier le mardi 28 avril, 2020, 01:00:30
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Semaine 17, 6ème semaine du confinement !
Les jaunes et le rouge illuminent le jardin : Jasminum fruticans, Spartium junceum… et la première corolle de Coquelicot.
Pluie : le Crapaud calamite s’invite dans le bassin. Soleil et ciel bleu : les insectes s’enivrent de pollen et de nectar, les papillons volent d’une fleur à l’autre, ivres de liberté.
Les poussins des premières nichées sont sortis des nids. Mésanges, rossignols, serins, chardonnerets … chantent. Le Loriot, de retour de son long voyage, invisible dans les verts feuillages, siffle ses quatre notes flûtées didelio… dillio…
1. Papaver rhoeas
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2. Lathyrus ochrus
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3. Erodium chium ?
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4. Scorpirius muricatus
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5. Spartium junceum
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6. Jasminum fruticans
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7. Mercurialis annua
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8. Muscari racemosum ou neglectum ?
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9. Geranium dissectum?
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10.Tragopogon porrifolius subsp. porrifolius
Daniel F.
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11. Trifolium tomentosum
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12. Orobanche hederae
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13. Fruits de ?
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14. Un champignon sorti quelques heures après la pluie, déterminé par François : un Coprin, peut-être Coprinus disseminatus.
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Et maintenant, les fleurs d'un palmier sauvé de la déchetterie.
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Les jolies fleurs d'un Berbéris (planté).
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Une petite colle?
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Les insectes
1. Un Frelon asiatique Vespa velutina, guêpe sociale qui vit en colonie.
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2. Une Abeille charpentière Xylocopos violacea
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3. Des pucerons et leurs fourmis.
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Des papillons
Dans le Midi, les Vulcains Vanessa atalanta restent actifs toute l’année dans les endroits ensoleillés à l’abri du vent pourvu que la température au soleil atteigne 15°. Sinon, ils se réfugient dans les murets, les tas de cailloux, les fissures de rochers, les piles de bois, les bâtiments à l’abandon… L’hiver, le Midi accueille des migrateurs venus du nord.
Avec d’autres papillons de couleur très sombre qui absorbent vite la chaleur solaire, le Vulcain est un des premiers à voler de bon matin et parmi les derniers à rester actif en fin de journée.
La chenille se nourrit de feuilles d’Orties.
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Un des plus grands papillons diurnes d'Europe, le Flambé Iphiclides podalirius est dans notre région le voilier le plus précoce puisqu'il se libère de sa chrysalide dès le mois de février.
Bon planeur, il utilise les courants ascendants autour des crêtes et des points élevés ("hill-topping").
En région méditerranéenne, trois générations se succèdent. La femelle pond ses œufs séparément sur le dessous des feuilles de Rosacées arbustives, surtout le Prunus spinosa, le Prunus mahaleb, parfois sur le Crataegus monogyna, l'Amelanchier ovalis et d'autres arbustes sauvages ou cultivés des genres Prunus, Pyrus et Malus.
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Messagère du printemps, l’Aurore Anthocaris cardamines, vole parfois dès février dans la Midi. Elle butine surtout des Brassicacées et de nombreuses autres fleurs pourpres, roses ou bleues de familles variées.
Le sex-ratio dans la nature est de six mâles pour une femelle. Celle-ci pond environ 150 œufs sur les inflorescences des Brassicassées poussant au soleil : Alliaire officinale, Cardamine des prés, mais aussi Lunetières, Arabettes, Tabourets, Passerages, Moutardes… Elle ne pond pas deux fois – rarement plus d’un œuf – au même endroit et laisse une phéromone qui repousse les autres femelles. La chenille mange les œufs des autres Piérides.
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Une chrysalide de Gazé (et un accouplement, ce dernier photographié au cours de la session botanique à Chamonix, dans la Réserve naturelle des Aiguilles rouges).
L’unique génération de Gazés Aporia crataegi vole entre mai et juillet – exceptionnellement mi-avril dans le Midi.
Les œufs (quelques dizaines, jusqu’à 200) sont pondus sur les deux faces des feuilles d’arbustes et d’arbres de la famille des Rosacées – Prunellier et Aubépines mais aussi Amélanchier, Cerisier mahaleb, Prunier sauvage… et de nombreux arbres fruitiers. Les chenilles vivent en communauté sous une fine toile de soie l’été puis, à partir d’octobre, dans un nid de soie dense et imperméable. Au cours de l’hiver, 80% des chenilles sont consommées par les passereaux, surtout par des mésanges.
Atteignant le cinquième stade en avril ou mai, elles quittent leur plante-hôte pour se nymphoser sur une tige herbacée. Le papillon émerge 12 à 20 jours plus tard. Cette chenille est une originale, elle s'est nymphosée sur l'accoudoir du transat !
En déclin dans tout le nord-ouest de l’Europe – les chenilles sont très sensibles aux insecticides – le Gazé a disparu d’une grande partie du nord-ouest de la France. Dans le reste de la France, il est plus commun dans les régions bocagères, la présence de haies lui étant favorable.
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Une araignée sp.
très probable Pisaura mirabilis (Clerck, 1758)
Jacques P.
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Le Crapaud calamite Bufo calamita est une espèce pionnière typique qui peut migrer très loin et coloniser rapidement de nouveaux habitats. Au lieu de marcher ou de sauter, il peut courir sur de courtes distances, un peu comme une souris.
C’est un batracien strictement nocturne, mais les mâles chantent par les journées chaudes et humides en période de reproduction. Les adultes se réfugient en journée dans des terriers de rongeurs ou creusés par eux-mêmes - pour cela, ils utilisent leurs pattes antérieures avec une grande habilité - ou sous du bois mort ou des pierres. Le Crapaud calamite est aussi un bon grimpeur, qui peut même gravir un mur pour s’abriter dans les anfractuosités.
La reproduction se fait généralement dans des eaux très peu profondes, souvent temporaires : ornières, flaques d’inondation, mares, marais, même saumâtres, cours d’eau s’asséchant en été, gravières…
Les femelles pondent deux cordons d’œufs de 2 m de long au plus qui contiennent jusqu’à 7500 œufs, déposés dans la végétation aquatique ou sur le fond.
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Les oiseaux.
Les trois poussins de Fauvette mélanocéphale se sont envolés vendredi du nid installé dans le Pittosporum tenuifolium (planté, originaire de Chine, de jolies petites feuilles vert tendre et de curieuses fleurs presque noires).
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Les poussins Fauvette mélanocéphale attendent la becquée des parents.
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Perchée sur le poteau téléphonique, la Pie bavarde domine et surveille un arbuste dans lequel elle a repéré un nid de passereaux tandis qu'une seconde Pie essaie de distraire les parents afin de les éloigner du nid.
La Pie bavarde Pica pica doit en partie sa capacité d’adaptation à différents habitats à son régime alimentaire omnivore. Elle se nourrit en effet tout aussi bien de fruits, de baies et de graines que d’aliments d’origine animale. Elle apprécie notamment les insectes, les cadavres d’animaux, mais aussi les petits mammifères, et les oisillons !
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Et pour terminer, un Lombric sous la pluie.
Lombricus terrestris est le plus commun des vers de terre. Il peut ingérer jusqu’à 10 à 30 fois son poids en sol. La terre et les débris végétaux sont broyés dans un gésier grâce à des muscles puissants et des petits cailloux.
Nocturnes, les vers de terre ingèrent le sol et rejettent les éléments non digérés sous la forme d’un mélange organo-minéral, le lombrimix, riche en micro-organismes. Ces derniers vont dégrader le lombrimix tout l’hiver (lorsque les vers de terre se mettent en dormance pour échapper au froid) et le rendre digeste : les vers de terre y trouveront une nouvelle ressource alimentaire au printemps quand la litière se fera plus rare.
Leur mucus les protège de la dissécation, mais, quand le temps devient sec (l’été), ils se réfugient dans le sol dans des logettes d’estivation.
Les vers de terre sont de vrais ingénieurs du sol : ils creusent des galeries verticales permettant le déplacement des autres animaux, des racines, mais aussi de l’eau (infiltration). L’eau est retenue dans le sol et ne ruisselle pas. Le sol résiste donc mieux à l’érosion.
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Et le méli-mélo de cette semaine 17.
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oeufs de crapaud,
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Micheline, on ne s'en lasse pas. Ton jardin est une encyclopédie du vivant !
Oui, c'est bien Geranium dissectum
Pour le présumé l'Erodium chium, je pense qu'il est indispensable de voir s'il y a un sillon infrafovéolaire.
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Merci Daniel. Et le Tragopogon s'il-te-plaît ?
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Ce n'est pas Erodium malacoides ?
as tu un poulailler et un potager ?
quelle surface fait il ton jardin? simple curiosité
en Belgique j'avais 2600 m2 plus le bois derrière ici petit balcon en manque !!!
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oeufs de crapaud,
je connaissais les oeufs de canard mais pas les oeufs de crapaud :D
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la colle ce n'est pas un Câprier Capparis orientalis ?
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C'est le Tragopogon porrifolius subsp. porrifolius qui est le plus commun chez nous.
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pour la colle Alain Guichard dit Plaqueminier Diospyros kaki
au sujet du Plaqueminier je me souviens à Vaison la romaine des gens avaient mis un panneau sur leur grillage
c'est un Plaqueminier
(ils étaient continuellement dérangé pour connaître le nom de l'arbre dans leur jardin)
pour le fruit il propose de Scorzonère ou une autre astéracée
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Merci Daniel.
Bien vu Alain, ce sont, en effet, les tout jeunes fruits - kakis - du Plaqueminier Diospyros kaki. Un plaqueminier du Japon exactement, le mot Plaqueminier découlant du japonais Kanji et de l'algonquin piakimina désignant la Plaqueminier de Virginie Diopyros virginiana.
Le Plaqueminier est un arbre de la famille des Ebénacées qui a été domestiqué il y a très longtemps en Chine du sud (on a trouvé des traces de fruits cultivés au néolithique).
Les fleurs s'épanouissent sur les jeunes pousses de l'année. Elles peuvent être de trois types sur le même arbre : hermaphrodites (stamino-pistillées), mâles (staminées) ou femelles (pistillées). La pollinisation est faite par les insectes.
Il existe de très nombreux cultivars, 1000 au Japon et plus de 2000 en Chine ! Le kaki est riche en vitamine C. Et délicieux, bien mûr, lorsque le cultivar est dans le groupe des arbres donnant des fruits non astringents.
Pour le fruit, sûr, ce n'était pas une scorsonère.
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Micheline pour la 13 plante en fruit mystère je me demande si ce ne serait pas Tragopogon pratensis ou porrifolius
(il vaut mieux tard que jamais dit on !!!)
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P1370071 Araignée sp..jpg ==> très probable Pisaura mirabilis (Clerck, 1758)
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Merci Jacques. C'est précisé.