AMBHHC - FORUM
SORTIES ET ATELIERS => Sorties Mycologiques et Botaniques => Discussion démarrée par: Micheline Blavier le mercredi 06 mai, 2020, 12:30:46
-
Semaine 18 dans mon jardin, 7ème semaine de confinement !
C’est une plante qui préfère l’ombre à la lumière, une plante parasite totalement dépourvue de chlorophylle qui ouvre cette semaine 18.
L'Orobanche hederae tire directement sa subsistance, sous terre, des racines du Lierre Hedera helix.
Pour accompagner cette timide, un poème de notre poétesse botaniste regrettée, Mireille Deléage.
Rondel pour l’orobanche
Les yeux moqueurs de l’orobanche,
Vous regardent quand vous passez,
Mais vous ne l’aimez pas assez
Pour gaspiller votre dimanche !
Vous préférez la rose blanche ?
Mais sans vouloir vous offenser,
Les yeux moqueurs de l’orobanche
Vous regardent quand vous passez.
Pour vous appeler, elle épanche
Un parfum de printemps froissé !
Ne soyez donc pas si pressé,
Pour découvrir sous cette branche
Les yeux moqueurs de l’orobanche...
-
Psoralea bituminosa
-
Cynoglossum creticum
-
Pistacia terebinthus mâle en fleurs, au soleil levant.
-
Jeunes pousses de Foeniculum vulgare
-
Trifolium campestre
-
Le nom de l’Aristoloche clématite Aristolochia clematitis vient du grec « arsitos » qui signifie excellent et « lochéia » accouchement, et fait allusion à ses propriétés abortives, connues depuis l’Antiquité et prônées notamment par Hippocrate pour activer les accouchements.
-
Lonicera etrusca
C’est un merveilleux parfum suave, surtout en soirée et à l’aube, qui se dégage de cet abrisseau des sous-bois et broussailles méditerranéennes, le Chèvrefeuille étrusque Lonicera etrusca.
Parfum attirant particulièrement les sphinx nocturnes dont la longue trompe est seule capable d’atteindre le fond de ses longues fleurs en trompettes et d’assurer ainsi la pollinisation.
-
Le beau pompon de l’Urosperme de Daléchamp Urosperma dalechampii, d’un beau jaune soufre, donne naissance à des akènes prolongés d’une longue spatule creuse auquel il donne son nom scientifique,
« oura » désignant en grec une queue et « sperma » une graine.
Photo 1 : avec Drap mortuaire Oxythyrea funesta
Photo 2 : avec Oedemera nobilis, petit coléoptère des prairies qui se nourrit de pollen. Ici un mâle reconnaissable à ses fémurs postérieurs énormes de Popeye !
-
Sylibum marianum
-
Arbre aliment providentiel pour toutes les civilisations méditerranéennes depuis les temps bibliques, le Figuier Ficus carica est un arbre mythique.
Sa grande feuille palmée cacha, avant celle de la vigne, sur les icônes, la nudité d’Eve et d’Adam.
« Planté un figuier est signe de prospérité, l’arracher doit amener un malheur dans l’année. » On raconte qu’en Toscane, au XIVè siècle, les statuts de plusieurs villes obligeaient les propriétaires ruraux à planter dans leurs domaines au moins huit figuiers.
« On ne mange de bonnes figues en France que dans le Midi » dit Alexandre Dumas dans son dictionnaire « grandgousier. Quelques noms de figues : Aubicou, Barnissote, Caravanquin, Dauphine, Esmirna, Florentine, Gentilla, Lampeira, Négrette, Panachée, Ragusa, Safranée, Tapa cartin, Ulls de Paerdiu, Verdale, Zidi…
La marseillaise, La Goutte d’Or, La Grise de Saint-Jean, la Dauphine, La violette de Solliès ou barnissote noire, la noire de Caromb, La Bellone, La pastillère…
Le figuier a un cycle très complexe :
« L’arbre spontané, celui qu’on dit sauvage et qui pousse en tout lieu, est de fait une communauté de figuiers mâles et femelles. Les figuiers mâles sont appelés caprifiguiers et donnent des « figues de bouc » ; les figuiers femelles ou » domestiques » sont les seuls à offrir des figues comestibles. C’est ce dernier que l’homme a choisi dans la nature, en le sélectionnant pour réaliser une culture appropriée.
La figue est un réceptacle (sycone), une urne fermée dont l’intérieur est tapissé de fleurs serrées. Au creux de cette cavité sont logées les fleurs femelles formées d’ovaires qui portent les styles ; le pistil (gynécée) donnera après fécondation la partie charnue et sucrée du fruit dans laquelle on apercevra les petites graines (akènes). Les vrais fruits au sens botanique ne sont que ces innombrables pépins. Dans la partie supérieure de la figue se trouve l’œil qui après dilatation de cette « pupille figurée » découvrira le ciboire. Les fleurs mâles sont regroupées dan cette zone, attenantes au point de sortie.
Un messager génétique appelé blastophage (Blastophaga psenes, agaonide de la parenté des guêpes et abeilles) est nécessaire dans le cycle du figuier. Il n’existe et ne se développe que dans cet écosystème. Autant d’espèces de blastophages que d’espèces de figuiers.
Cet hyménoptère demeure dans les figues du caprifiguier. L’heure venu de la ponte des œufs, il s’échappe chargé du pollen pris sur les fleurs mâles et va s’introduire dans une autre figue d’un arbre mâle ou femelle. Il ne pourra déposer le pollen que sur les stigmates, les styles des fleurs femelles étant trop longs et empêchant la ponte, permettant ainsi une fécondation et la transformation des fleurs en petits fruits.
Si par contre il pénètre dans un fruit de caprifiguier, les styles des fleurs étant plus courts, il déposera son œuf pour sa propre reproduction. La fleur deviendra une galle et cela donnera naissance à un autre insecte.
Le figuier donne ses premières poussées vers la fin mars et les bourgeons à figues, ces grains de poivre, situés à l’extrémité du rameau vont produire des figues retardées au printemps (figues-fleurs). Les figues non retardées (figues d’automne) apparaîtront au début de l’été, à l’aisselle des feuilles d’un nouveau rameau, pour livrer la deuxième récolte."
Source : Pour un panier de figues – Clément Serguier – Editions A. Barthélémy
Pour compléter : Le Figuier – deux fascicules – 1987 – les Ecologistes de l’Euzière.
-
Le Néflier du Japon Eriobotrya japonica, encore appelé bibacier ou bibassier, est une plante de climat subtropical de montagne et de climat tempéré chaud.
Les ancêtres sauvages du bibacier se rencontrent dans les montagnes du sud-ouest de la Chine, Sichouan et Yunnan (le nom bibacier vient du chinois pipa gao, signifiant fruit en forme de pipa, un instrument de musique).
Sa culture en Chine remonte à deux millénaires. Il aurait été introduit au Japon au XIè siècle par un moine bouddhiste puis a gagné le bassin méditerranéen au XVIIè siècle.
En Chine ont été décrits plus de 1000 cultivars ! Plus de 100 au Japon et en Espagne. En Andalousie, la variété la plus cultivée a pour nom Algeri. Auto-fertile et productif, elle donne un petit fruit sucré de milieu de saison.
-
Les fleurs du Plaqueminier étaient en boutons, les voilà bien ouvertes.
Elles donneront au mois d'octobre des kakis qui se conserveront jusqu'au mois de février.
-
Après la pluie, les champignons...
Selon François, un Bolet Xerocomus peut-être porosporus ?
-
et peut-être un Coprin, toujours selon François...
-
... et un autre Coprin ?
-
La pluie fait aussi sortir les escargots...
-
Mais certains préfèrent rester au fond de leur coquille, bien à l'abri derrière l'épais rideau de mucus solidifié et hermétique qu'ils ont secrété (que l'on nomme "épiphragme") et qui empêchera toute déperdition d'humidité. Invertébrés au corps mou et humide, c'est la solution la plus efficace pour se protéger de la chaleur en été et du froid en hiver.
Ainsi, dans le Midi, les escargots "estivent" plus de quatre mois pendant lesquels ils entrent en léthargie.
Ces "mangeurs de salades" n'en possèdent pas moins une dentition impressionnante - 14000 petites dents pour le Petit-Gris ! Leurs deux petits yeux, situés sur le bouton terminal des tentacules télescopiques ne leur permettent pas de voir à plus de 6mm et l'on ne peut pas dire que leur vitesse de déplacement soit rapide ! Alors gare aux nombreux prédateurs, petits rongeurs, hérisson, pie, corneille, lézard, scolopendre...
-
Les insectes
Un volcan en miniature ? Non, l’entrée du terrier de Fourmis moissonneuses Messor capitatus, ces fourmis noires à l’énorme tête en forme de pince coupante au régime exclusivement granivore. Ces fourmis dont les ouvrières se déplacent, malgré les obstacles, en longues files, traînant jusqu’au nid sur des centaines de mètres de grosses graines qu’elles découpent ensuite en petits morceaux avec leurs terribles mandibules.
-
Ces amas de bave mousseuse sont le fait de larves de petits insectes proches des cicadelles et pucerons : les cercopes.
Ces larves, qui se nourrissent de la sève des plantes, se soustraient au regard des parasites et prédateurs en excrétant, par un anus modifié, cette substance mousseuse appelée « Crachat de coucou ».
-
Une jolie Miridae, peut-être Pantilius punicatus ?
Merci à Jacques et à Jean-Louis de corriger mon erreur. Ce n'est pas une Miridae, mais une Coreidae, toujours une famille de punaises.
Espèce déterminée par Jacques : Gonocerus insidiator (Fabricius, 1787)
Toutes les Coréides sont phytophages aux stades juvéniles et adultes, consommant bourgeons, pousses, fruits et graines de leurs plantes-hôtes. Des espèces se développent sur les courges.[/color]
Les Mirides Miridae est la famille de punaises la plus vaste du monde. De structure délicate, elles sont diversement colorées (vert, brun, rouge ou noir) avec des dessins très variables. Rostre et antennes ont quatre articles. La plupart des espèces ont des ailes complètes, mais il en existe sans ailes ou aux ailes très courtes.
Les Mirides sont surtout phytophages (graines, feuilles et sèves). D‘autres sont charognards ou prédateurs de pucerons, d’acariens et autres proies à corps mou.
-
Un bourdon (Apidae), insecte social familier qui vit en colonies complexes, souvent très vastes, avec une reine, des mâles et de ouvrières (femelles stériles). Les femelles portent une structure spécialisée pour transporter le pollen - la corbeille - sur la face externe des tibias postérieurs.
-
Un Vulcain Vanessa atalanta, que l'on ne se lasse pas d'admirer et de photographier !
-
Le Gazé Aporia crataegi a émergé de sa crysalide. Le voilà tout frais, séchant ses ailes avant de prendre son envol.
-
Décidément, la Cétoine dorée Cetaunia aurata aime le pollen des iris !
-
Que se passe-t-il au fond du jardin ? Des cris d’alerte s’élèvent des buissons. A l’approche, la tache blanche d’un croupion, une queue noire, disparaissent dans la végétation. Puis, le calme revenu, un oiseau se pose fugacement sur le portillon. Un Geai des chênes Garrulus glandarius !
Un couple de Fauvettes mélanocéphales niche dans la haie. Le Geai aurait bien emporté un ou deux œufs ou oisillons ! En effet, bien que les glands jouent un grand rôle dans l’existence du geai, il ne dédaigne pas les éléments animaux, insectes de grosse taille, Coléoptères, libellules, mammifères et reptiles de petite taille… Et pendant l’élevage des jeunes (mai-juin), œufs et oisillons de petits passereaux pris au nid.
Le chêne joue un grand rôle dans l’existence du geai car il lui procure au moins la moitié de sa subsistance. Son habitude est d’en introduire un petit nombre (6 à 9) dans son tube digestif et la poche buccale, puis de s’envoler vers un lieu tranquille, où il les dégorge, les décortique et les mange en partie. Il s’empresse de cacher le surplus dans une fente d’arbre ou de le dissimuler dans la terre ou sous les feuilles. Un bon nombre de caches étant oubliées, les glands germent. Involontairement, le Geai dissémine les chênes !
-
Et pour boucler la boucle, quelques fleurs du "Jasmin des poètes", le Seringat, qui embaume les soirées de son parfum capiteux.
-
Et le méli-mélo.
-
Coucou Micheline :-)
pour :
"Un joli Miridae, peut-être Pantilius punicatus ?"
A mon avis, tu n'es pas dans la bonne famille, ce n'est pas une Miridae mais une Coreidae.
... Je te laisse chercher ;-))
Très jolies photos
Bises
Jacques
-
me semble aussi, j'irai sur G. a
-
oui peut-être ... ou G. i. :)
-
Merci pour la correction, mais pour l'espèce, je ne trouve pas. Je donne donc ma langue au chat !
-
ci-joint :
ta Coreidae recadrée
-
et les deux possibilités présentes en région méditerranéenne :
Gonocerus acuteangulatus (Goeze, 1778)
Gonocerus insidiator (Fabricius, 1787)
En observant le connexivum (la bordure latérale de l'abdomen) et les angles antérieurs du pronotum, c'est sans appel : ta punaise c'est G. insidiator
-
oubli d'une dernière précision ... comment différencier les Coreidae et les Miridae ?
ce n'est pas le seul caractère mais
les Miridae ont un "cuneus"
les Coreidae n'en ont pas
ci-joint illustration du cuneus
-
Merci Jacques.