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SORTIES ET ATELIERS => Sorties Mycologiques et Botaniques => Discussion démarrée par: Michel Fauconnier le mardi 14 mai, 2019, 01:11:15
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MESSAGE DE BRIGITTE C. ET PAULETTE A.
Bonjour à toutes et à tous,
Ce jeudi, Brigitte C. et Paulette A. nous proposent une sortie à Colombières-sur-Orb.
Nous irons au bord de l'Orb, au mini barrage et à l'aire de l'Albine.
Pour cela:
Rendez-vous à 9h à la gare de Bédarieux
ou
Rendez-vous à 9h30 au parking de la Chapelle de St Colombe, en venant de Bédarieux (D908) c'est juste avant Colombières et avant le pont de Madale (voir plans).
Nous mangerons aux voitures.
Nos amis de Clermont-Ferrand nous ont amené de la saucisse sèche et du fromage, en conséquence ne venez pas avec des musettes trop chargées à moins que vous n'ayez un appétit d'ogre.
A jeudi...
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COMPTE-RENDU PAR DANIEL F.
Très belle sortie que j’ai appréciée pleinement puisque d’une part c’était ma reprise après une parenthèse d’environ
une année et que, d’autre part, il a fait un temps idéal pour batifoler dans la nature. Elle était organisée par les deux
« locales » Paulette et Brigitte dans les faubourgs de Colombières-sur-Orb. Plus précisément, en matinée au domaine
départemental d’Albine puis à la microcentrale sur l’Orb et, l’après-midi, à la tour Carrée du village. Cette dernière
destination impliquant une dénivelée positive d’approximativement 150 m, vous devrez vous contenter de la première
mi-temps car Jessie, seconde préposée au compte rendu n’a, pour sa part, pas pu dépasser la traversée du torrent
d’Albine en direction de cette majestueuse ruine.
J’insiste, nos deux guides ont été impeccables avec des séquences travaux publics, aventures, émotions, gourmandes
et… botaniques.
Dès avant l’heure du rendez-vous sur le parking de la chapelle Saint-Colombe, elles se sont employées à en dégager
l’entrée fermée par de lourdes barrières. J’étais le seul témoin de leurs efforts donc je ne suis pas intervenu afin d’éviter
toute contestation possible de ma parole impartiale quand l’entreprise qui avait posé ces défenses, demanderait des
comptes devant un tribunal.
Seconde étape, le parking du domaine départemental fut rapidement saturé par nos étincelantes voitures. Ce qui n’a
gêné personne pour la bonne raison que seule l’AMBHHC était représentée.
Le départ vers notre lieu d’herborisation par un escalier dérobé (mais restitué par la suite) qui enjambait, dans la foulée,
le torrent cité plus haut mais plus bas (ceux qui n’arrivent pas à suivre peuvent, sans honte, en rester là car je ne suis
pas certain que ça va s’arranger). L’occasion d’admirer, au passage, un magnifique pied d’Anarrhinum bellidifolium tout
en fleurs cramponné sur un vieux mur. Le parcours débouche alors dans une prairie non fauchée ce qui interpelle, en
cette période, mon fond de conscience paysanne mais réjouit mes yeux de botaniste. La traversée de cette verte
étendue nous conduit (hasard ?) non loin d’un cerisier qui est, aussitôt, pris d’assaut et dépouillé de ses drupes par la
troupe prise de folie (j’ai vu des botanistes, habituellement paisibles, sauter de branches en branches …). Pris dans le
mouvement, je me suis même surpris à mâchouiller un noyau dont j’ignorais la provenance (euh, merci Rolland).
Incroyable !
Pendant cette scène d’hystérie collective un des participants qui sûrement était déjà rassasié, a réussi à détecter au
milieu de cette mini jungle de tiges de graminées, une libellule s’extirpant de son exuvie. Ce qui nous donne le plaisir de
voir l’extraordinaire reportage miniature de Michel dans Botamycos. Ce dernier, juste avant, venait de demander
inopportunément à Dominique (experte en avifaune) si les bruits que l’on entendait, étaient émis par des pies. Il lui
avait été répondu qu’il s’agissait du chant de grenouilles. Conclusion : les cerises fraîches mais tièdes (vous étiez
prévenus), améliorent l’acuité visuelle mais détériorent la qualité de l’ouïe.
Une fois la ressource locale épuisée, nous avons enfin pu continuer à traquer les plantes. Il y en avait d’autant plus que
nous venions d’atteindre la mare artificielle habitat des dits batraciens en pleine période de rut qui menaient un boucan
d’enfer. Très belle photo d’Yvon au raz de l’eau au moment où un des ̎musiciens ̎ gonfle ses cornemuses (oui, pendant
le rut, ils en ont deux).
Malgré cet environnement bruyant, nous avons pu relever Nasturtium officinale, Cyperus longus, Carex remota, Iris-
pseudo acorus et Potamogetum crispus dont la nombreuse colonie servait de dance floor aux dites grenouilles.
En nous éloignant sur la pointe des pieds pour ne pas déranger davantage les festivités, nous avons croisé un gros
attroupement de Serapias lingua visiblement non concernés par les ondes sonores proches.
Le groupe des participants parvient un peu plus loin, en ordre dispersé, à la ripisylve de l’Orb qu’il explore en la
remontant jusqu’au chemin qui mène sur la rive gauche du fleuve côtier par un pont bétonné. Le grand champ ainsi
atteint est fouillé minutieusement mais, pour ma part, je reste sur le massif cimenté de la rive droite où je déniche dans
les fissures remplies de limon par les crues : Equisetum ramosissimum, Sagina apetala ssp erecta.
A 12 h 30 ! Il est grand temps de se rassembler pour le casse-croûte car il y a de nombreux suppléments goûteux
provenant du buffet dînatoire des dernières Journées Botaniques qui doivent être impérativement finis ce jour. Une
partie d’entre eux a été apportée par nos amis auvergnats. Les agapes se tiennent à l’ombre d’un résineux au centre du
parking parmi les Silènes gallica var. quinquevulnera. Le bruissant attroupement est installé en rangs serrés sous la
surveillance du clan belge situé, inexplicablement, un poil à l’écart. Malgré les apports nombreux et variés, secs ou
liquides qui sont venus s’ajouter aux menus personnels et aux suppléments déjà cités, nous avons brillamment réussi,
grâce à notre collectif soudé, motivé et hyper-entraîné à ingurgiter tous ces aliments dans les temps impartis ce qui n’a
donc en rien obéré les chances des participants de l’après-midi de monter à la tour pour herboriser avant la tombée de
la nuit.
Sauf que nos organisatrices ont prévu une avant-dernière visite pour aller en voitures jusqu’à la micro-centrale un peu
en amont sur l’Orb, pas pour y étudier comment on arrive à transformer un courant d’eau en courant électrique mais
pour y admirer un champ de Potentilla recta en fleurs. C’est le coup de trop ! A partir de là , tout part en vrille. Un bon
tiers de l’équipe perd le nord et se retrouve à l’entrée de Colombières après avoir été semée par l’allure endiablée des
premières. Il faudra une grosse demi-heure pour rassembler tout le monde à l’endroit ciblé où, entre temps, la grosse
majorité des potentilles, sûrement lassée d’attendre, a perdu les pétales (pas les pédales, elles).
J’ai juste le temps de ramasser Spergula rubra (ex. Spergularia rubra) et Vulpia bromoides avant le rush final en direction
de la Tour. J’en resterai là pour cette reprise en espérant avec un brin d’angoisse tout de même que la fin de la journée
s’est bien passée pour tout le monde et, notamment, qu’il n’y a pas de botanistes en train d’errer sur le Caroux en ce
moment.
Daniel F.
Compte-rendu disponible en téléchargement aux formats .docx ou PDF en dessous▼
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Je suis allée un peu trop vite en nommant le trèfle que nous avons vu près de la Tour carrée : il ne s'agit pas de Trifolium ligusticum mais tout simplement de T. arvense. Les différences : des folioles ovales et des poils étalés sur les pédoncules chez T. ligusticum et des folioles étroites et des poils appliqués sur les pédoncules chez T. arvense. La photo de T. ligusticum provient du site Flore Alpes.
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L'erreur est humaine Christine ;)
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Le résumé de la journée du photographe.
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8 Potentilla recta
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8bis Potentilla recta
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9 Myosotis L.
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11 Quelques bestioles, les grenouilles.
Photo d'Yvon D.
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11bis
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12 Une étape de la naissance d'une libellule.
Après leur naissance, les libellules vivent un certain temps sous la forme de larves. Ces larves vivent sous l’eau où elles respirent, un peu comme les poissons, avec des branchies. Elles y vivent assez longtemps (entre 1 et 5 ans selon les espèces) et chassent d’autres insectes aquatiques, comme les larves de moustiques, ou même des têtards et des petits poissons.
Lorsqu’elles ont atteint leur taille maximale, les larves sortent de l’eau en grimpant le long d’une tige de plante aquatique, elles s’arrêtent, se fixent solidement sur la plante et la métamorphose commence : la larve se transforme en un adulte muni d'ailes qui, une fois sec, s’envolera. Sur la tige de la plante, il reste l’ancienne « peau » vide de la larve qui ne sert plus à rien, on l’appelle une « exuvie ». Les scientifiques sont d’ailleurs capables d’identifier l’espèce de libellule juste en observant avec attention les exuvies...
Source: OPIE, Office Pour les Insectes et leur Environnement.
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12bis Un mâle de Libellula depressa Linnaeus, 1758 immature. Son abdomen jaune va changer de couleur et devenir Bleu. L'abdomen de la femelle reste jaune.
Jacques P.
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13 L’araignée crabe.
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14 Si j'ai bien compris l'explication de Jacques P. c'est Libellula depressa L., un mâle adulte.
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15 Les coquillages de l'Orb.
les plus nombreuses (bivalves) sont des Corbicula fluminea (O.F. Müller, 1774). C'est une espèce introduite très prolifique. La quasi-totalité des bassins hydrographiques français a été colonisée, probablement au détriment de notre faune.
L'autre coquille (Gastéropode) c'est Radix auricularia, la Limnée auriculaire.
Jacques P.
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La joyeuse équipe cheminant.
Photos d'Yvon D.
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Photos d'Yvon D.
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Autour de la mare et l'Orb.
Photos d'Yvon D.
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Le repas.
Photo d'Yvon D.
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ce qui a fait le bonheur des participants de ce jeudi
comme la chanson
"j'aimerai toujours le temps des cerises et le souvenir que je garde au coeur" J-B Clément
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12 bis un mâle de Libellula depressa Linnaeus, 1758 immature. Son abdomen jaune va changer de couleur et devenir Bleu. L'abdomen de la femelle reste jaune.
15 les plus nombreuses (bivalves) sont des Corbicula fluminea (O.F. Müller, 1774). C'est une espèce introduite très prolifique. La quasi-totalité des bassins hydrographiques français a été colonisée, probablement au détriment de notre faune.
L'autre coquille (Gastéropode) c'est Radix auricularia, la Limnée auriculaire.
Amicalement
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Merci Jacques.
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Photos de Guy C.
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Potentilla recta
Photo de Guy C.
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Grenouille
Photo de Guy C.
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Silene galica quinquevulnera Silène de France
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Cydonia oblonga Cognassier
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Serapias lingua Serapias en langue
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Vincetoxicum nigrum Dompte venin noir
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Tamaris africana Tamaris d'Afrique
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Convolvulus arvensis Liseron des champs
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Daucus carotta carotte
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Ligustrum vulgare Troène
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Lonicera implexa Chèvrefeuille entrelacé
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lathraea clandestina Lathrée clandestine
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Euonymus europaeus Fusain d'europe
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Vicia lutea Vesce jaune
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Aegilops
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Echium vulgare Viperine vulgaire
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à l'arrivée de la sortie proposée par Brigitte C. et Paulette A.
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nous avons eu le plaisir de la présence de Daniel F.
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Qui c'est ? dans le cerisier
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le chemin boisé
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avant le barrage
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après le barrage
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montée vers la Tour de Colombières
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Cela nous promet encore de bons moments
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Robinia pseudoacacia tout en fleurs blanches contrairement à celui de Michel qui avait des fleurs roses
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Trifolium pratense trèfle commun
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Aristolochia rotunda Aristolocheà feuilles rondes
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Orobanche hederae orobanche du lierre
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chacun son truc pour attraper des cerises
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Andryala integrifolia Andryale à feuilles entières
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et Michel
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j'ai oublié Myosotis ramosissima Myosotis hérissé
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Voici Tuberaria guttata et Lathraea clandestina
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Le fameux Trifolium suffocatum qui nous oblige à nous coucher par terre pour espérer voir ses petites fleurs vertes !
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Et pour finir, Sedum cepaea et Cytinus ruber qui parasitait Cistus albidus
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tes photos ne sont elles pas dans le mauvais sens ? Christine