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Auteur Sujet: Commentaires sur Balade du 4 juin 2020 entre Potensac et St Martin du Larzac  (Lu 2647 fois)

Jacques Pages

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Ci-dessous quelques commentaires concernant 3 photos de Micheline

P1400024 Chrysomelidae 1.jpg
probablement Clytra laeviuscula Ratzeburg, 1837 car plus répandue, mais qui va voir l'édéage des mâles pour s'assurer que ce n'est pas C. espanoli ?
- Apex de l'édéage -vu de face- à côté parallèle. Long.7-11 mm ==> Clytra laeviuscula Ratzeburg, 1837
- Apex de l'édéage -vu de face- arrondi. Long. 7-12.5 mm ==> Clytra espanoli Daccordi & Petitpierre, 1977

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Jacques Pages

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P1400235 Trichius rosaceus ou fasciatus 1.jpg

Probablement Trichius gallicus Dejean, 1821 mais les critères discriminants sont absents sur la photo.

En métropole il n'y a que 3 espèces :
   T. fasciatus (Linnaeus, 1758) Toute la France
   T. gallicus Dejean, 1821 Toute la France (synonyme rosaceus Kraatz, 1891; rosaceus Voet, 1769; zonatus Germar, 1829; zonatus Germar, 1831)
   T. sexualis Bedel, 1906 Quelques départements du Nord Est de la France (synonyme abdominalis Erichson, 1848)

les critères discriminants sont :
   la forme des mésotibias (les tibias du milieu)
   et pour les mâles la forme des paramères de l'édéage (les paramères sont deux pièces sclérifiées qui entourent le pennis)
   et pour les femelles la forme du pygidium (dernier article dorsal de l'abdomen)

soit :
   Mésotibias fortement échancrés sur l’arête externe avant l’apex, et avec l’angle proximal de cette échancrure dentiforme.
   Paramères de l’édéage du mâle peu effilés et non bombés à la base
   Apex du pygidium de la femelle échancré en arc de cercle.
   ===>   T. fasciatus (Linnaeus, 1758)

   Mésotibias à peine sinués sur l’arête externe.
   Paramères de l’édéage effilés, recourbés à l’apex et relevés en bosse à la base.
   Apex du pygidium de la femelle non échancré.
   ===>   T. gallicus Dejean, 1821
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Jacques Pages

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P1400097  Lactuca perennis et Scaeva sp. ou Eupeodes luniger.jpg

Les critères pour séparer Scaeva de Euplodes ne sont pas visibles sur la photo :
      yeux fortement velus
      nervure R4+5 est sinueuse
      front gonflé (vue de profil) avec de longs poils noirs en brosse
      ===>   Scaeva
   
      yeux glabres
      nervure R4+5 non sinueuse (sauf exception)
      front non gonflé (vue de profil)
      ===>   Euplodes

Pour la nomenclature des nervures des ailes des Syrphes voir le dessin joint
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Michel Fauconnier

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Bonjour Jacques,

Tu es le premier à poster dans cette nouvelle rubrique, je sens que ça va être tout aussi passionnant que dans les autres.
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Micheline Blavier

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Re : Commentaires sur Balade du 4 juin 2020 entre Potensac et St Martin du Larzac
« Réponse #4 le: mardi 14 juillet, 2020, 18:15:50 »

Merci Jacques pour ces informations précises et bien utiles pour la néophyte que je suis. Pour certains ordres - hyménoptères, diptères par exemple, parfois mes déterminations ne sont que des propositions. Pour d'autres - lépidoptères (rhopalocères), orthoptères, odonates… je peux me tromper ! Je ne suis pas entomologiste, juste une curieuse avide de connaître, et cette science est très vaste et ardue pour une non scientifique.

Merci aussi au Conseil d’administration de l’AMBHHC d’avoir accepté d’ouvrir Botamycos à l’Entomologie et par là même aux irréductibles curieux de tout ce qui vit.

A l’instar du monde végétal, le vaste monde des insectes est une source inépuisable d’étonnement et d’émerveillement. Peuple de conquérants, les insectes ont conquis toutes les niches écologiques disponibles aussi bien sur les terres émergées que dans les eaux douces. Formes, tailles, couleurs, particularités anatomiques sont d’une diversité prodigieuse.
Les insectes fournissent à l’humanité des services irremplaçables. Source essentielle de nourriture pour divers autres animaux : oiseaux, poissons, reptiles, amphibiens, mammifères tels les chauves-souris, par leur nombre ils jouent un rôle majeur dans la chaîne trophique. Ce sont aussi les grands nettoyeurs de la nature : détritivores, coprophages et autre nécrophages recyclent les déchets organiques de notre environnement. D’autres sont d’efficaces pollinisateurs. De fait, l’évolution des plantes à fleurs s’est faite en corrélation avec celui des insectes, et beaucoup en dépendent étroitement.
Les insectes participent donc largement à la biodiversité. Mais la cohabitation hommes/insectes est  parfois difficile (transmission de maladies, dégâts aux cultures). Alors nos contemporains maltraitent  la gent ailée et rampante. Comme ils éradiquent les « mauvaises herbes », ils éradiquent les « vilaines bêtes ». D’où un très grand appauvrissement de la faune entomologique, voire  la disparition d’un grand nombre d’espèces.

Bien sûr, nous ne pourrons jamais connaître les 35 000 espèces vivant en France ! Dans notre région, garrigues, maquis, landes, dunes, prairies, bois et forêts, nos jardins, nos maisons, même en ville, abritent des espèces communes, familières même.
Avec la rubrique « Entomologie », apprenons ensemble à les admirer (les photographier pour certains), les nommer, les connaître, et participer ainsi au respect que l’homme doit au vivant.






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