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[Jacques Pages]

Bonjour le forum,

identifications de bébêtes :

21     Aporia crataegi (Linnaeus, 1758). Le Gazé ou Piéride de l'aubépine
22     une jeune Araneidae !
23     Carabus violaceus purpurascens Fabricius, 1787. Le Carabe pourpré, un des rares qui sort de jour, grand prédateur de limaces, escargots, vers de terre.
24     Aelia acuminata (Linnaeus, 1758). Punaise de la Famille des Pentatomidae (identifiable avec certitude sous la bino, ce qui est le cas, car d'autres espèces existent et sont très semblables)
25     Odezia atrata (Linnaeus, 1758). Le Ramoneur, le Tanagre du Cerfeuil
27     Coccinella septempunctata Linnaeus, 1758. Coccinelle à 7 points
28     Non ! Phaneroptera nana possède un pronotum différent. C'est la ponctuation qui induit en erreur. Sur cette vue c'est un stade larvaire de sauterelle non identifiable (pas de cerques de mâle ou d’ovipositeur de femelle).
29     mâle de Gonepteryx cleopatra L., Le Citron de Provence
29 bis en compagnie de Argynnis aglaja L. ( = Speyeria aglaja). Le grand Nacré. Chenille sur Violettes
30     Harmonia axyridis (Pallas, 1773). Coccinelle asiatique, une des nombreuses variantes
31     Liorhyssus hyalinus (Fabricius, 1794). Punaise de la Famille des Rhopalidae (identifié uniquement parce que je l'ai capturé ... sinon impossible)
32     femelle de Gonepteryx cleopatra L., Le Citron de Provence ou de Gonepteryx rhamni L., Le Citron
33     Corizus hyoscyami (Linnaeus 1758), La Corize de la Jusquiame, Punaise de la Famille des Rhopalidae
34     Oui ! d'accord.
35     mâle de Gonepteryx cleopatra L., Le Citron de Provence
36     Aporia crataegi (Linnaeus, 1758). Le Gazé ou la Piéride de l'aubépine

et tant pis si je me répète : les photos sont superbes, Merci !
amicalement
Jacques

[Daniel Fournier]

pour la 3 , Jacobaea sp. ?
et pour les Carex , y a pas un problème avec laevigata ? il ne lui ressemble pas vraiment

Bien vu Fabienne. Même avec la liste de Patrice, j'arrive à me mélanger les crayons ! C'est Carex pairae et non C. laevigata.

Par contre, pour la 3, avec cette couleur bleu je ne vois pas comment il pourrait s'agir de Jacobaea sp.
Ceci dit, je n'ai pas de proposition à présenter car cette plante est nouvelle pour moi et je ne trouve rien qui lui corresponde dans la liste des plantes déterminées ce jour-là.

[Michel Fauconnier]

Pour le Carex pairae c'est rectifié mais pour la 3 il va falloir vous mettre d'accord.

Merci Jacques pour ta longue liste très bien documentée.

[Fabienne NIEBLER]

pour la plante mystère (n°3) , j'ai proposé Jacobea mais en partant du principe que la fleur bleue ne faisait pas partie de la plante aux feuilles dentées ...
Mais j'ai une autre proposition maintenant  :
je pense que la fleur bleue c'est Echium vulgare , et la plante mystère Verbena officinalis ...
si vous regardez les épis au bout des tiges cela pourrai correspondre , et il y en a 1 aussi juste devant la vipérine  ...

qu'en dites vous ?

[Daniel Fournier]

Oui, comme cela je pense que tu ne dois pas être loin de la vérité. J'espère qu'il y aura d'autres avis pour confirmer ta proposition et dépiter ainsi ce fieffé coquin de Michel qui joue avec nos nerfs.

[Patrice Delaumône]

Je suis assez d'accord avec Fabienne , mais Daniel va encore dire que c'est par corporatisme, mais quand même je crois qu'elle a raison.

[Michel Fauconnier]

COMPTE RENDU DE DANIEL F. et PATRICE D.


Bonjour à toutes et à tous,

Comme d'habitude, vous trouverez en pièces jointes les différents éléments de ce compte rendu.

Comme d'habitude, les photos sont de Michel (MF) sauf une qui est de moi (DF) car il n'est pas sain que nous n'ayons qu'un seul fournisseur qui pourrait faire flamber les prix à tout moment...

Comme d'habitude, je vous en souhaite une bonne lecture.

Amitiés.

Daniel


LA FAGE puis belvédère avant le col de l’OURTIGAS (commune de Rosis)

Contrat à moitié rempli malgré les vents contraires affrontés lors de cette sortie en milieu siliceux ! J’avais proposé cette herborisation surtout pour montrer deux saxifrages ʺ sudistes ʺ peu fréquentes, en tout cas dans notre coin : Saxifraga clusii et Saxifraga prostii. Vous commencez à me connaître, vous ne serez donc pas surpris si j’écris que j’avais préparé cette journée méticuleusement. Recherches bibliographiques, interviews de témoins oculaires, deux reconnaissances sur place, interrogation de l’ONCFS (présence du loup), consultation de Météociel, visite de parkings possibles et du meilleur site pour le casse-croûte bref le protocole complet du guide botaniste, comme pour chaque jeudi dont j’ai la charge (malgré les sous-entendus désobligeants de certains).
Le regroupement à Douch s’est effectué sans encombre sauf que mon chauffeur, Jeanine, a sauvagement et sans raison, reculé contre le scooter de Daniel B., finalement sans dommages matériels pour l’un et pour l’autre, reste les préjudices moraux, bien entendu.  Après cette entrée en matière inédite donc imprévisible, et les traditionnelles questions, on laisse les voitures ici ?, il faut prendre les sacs à dos ?, c’est loin ?…(dont j’avais, non moins traditionnellement, répondu par avance dans mon invitation), je me lançais dans la présentation détaillée de la journée. Je venais juste d’indiquer que nous commencerions par S. prostii qui nous attendait à pédoncules ouverts sur une des collines voisines quand les cris d’une cabale explosèrent. Trop haut, trop loin, trop chaud, trop caillouteux, pas assez d’ascenseurs ! Moi qui croyais que les botanistes étaient programmés, par défaut, tout terrain, tout temps …Heureusement, je suis quelqu’un de dialogue ce qui, actuellement, se réduit à un monologue venant de mes interlocuteurs compte tenu de ma faible puissance vocale. Un consensus fut donc rapidement trouvé pour aller directement à l’étape suivante, La Fage. Effectivement, cette solution présentait de nombreux avantages : l’itinéraire descendait à l’aller (il me fut reproché que ça ne descendait pas aussi au retour), il était à l’ombre, il était court, goudronné et il aboutissait à un site de rêve, une pairie bien verte en bordure d’un frais ruisseau. De plus, la station de S. clusii était non loin … mais sur l’autre rive, ce qui donnait des perspectives intéressantes à notre cinéaste pour son bêtisier de l’année. Pendant que les logiticiennes, Brigitte et Anne-Marie acheminaient, depuis les voitures, les denrées (qui dans un gros panier plein de cerises, qui dans un chariot à roulette pour les glacières) nécessaires pour enrichir le futur repas, les botanistes franchissait (hélas, sans encombre) le Rubicon pour aller admirer, enfin, la saxifrage. Enfin car le parcours depuis les voitures avait été riche en espèces de fleurs (cf. la liste des plantes déterminées par Patrice sur 300 m, mal non ?) donc long en temps et d’insectes (là, je dois insister sur le formidable travail de fourmi, c’est le cas de le dire, de Jacques P. qui nous précise semaine après semaine les CV complets des bestioles magnifiquement immortalisées par Michel, un grand merci à lui car des insectes, il y en a considérablement plus que des fleurs). A remarquer, que sur le terrain, Jacques n’est plus seul à agiter son filet à papillon ou son piège en entonnoir. En effet, Daniel B. s’est également équipé et, motivé comme il est, il ne tardera pas à avoir la souplesse du poignet et le jeu de jambe de notre illustre pionnier. Autant dire que notre vénérable association est en train d’ajouter une compétence de plus à son objet social. C’est très bien ainsi puisque la nature est un tout. Elle ne s’encombre pas des classifications et autres segmentations inventées par l’Homme pour essayer d’en comprendre la complexité.
C’est André D. (varappeur notoire) qui m’a indiqué le curieux emplacement de cette station de S. clusii, parmi les voies d’une école d’escalade ! Rassurez-vous il n’y a pas eu à utiliser de rappels, si ce n’est des rappels à l’ordre, pour trouver la plante. Il y en a plusieurs pieds, en bas des murailles verticales et des surplomb. Ils sont toujours placés à l’ombre et logés dans les fissures du rocher.
Au retour de la visite, la seule personne à avoir raté son saut de ruisseau a été … Jeanine, l’arroseuse arrosée.
Je vous passerai la description de notre pause repas pour ne pas donner de regrets aux absents.
Bourrés de remords, les meneurs du matin qui m’avaient censuré le site de S. prostii, ont mobilisé les troupes pour la rechercher aux environs du lieu des agapes. Cette action désespérée et mal préparée, n’a, évidemment, rien donné.
Reprenant la barre du navire avant qu’il ne coule, j’ai réussi à amener les naufragés sur un promontoire rocheux surplombant le Portail de Rocandouyre peu avant le col de l’Ourtigas. Malheureusement, c’était reculer pour mieux plonger car la Potentilla fagineicola sensée habiter les lieux s’est révélée être une simple P. hirta. Je ne suis pas certain que les quelques pieds d’Aira praecox trouvés en remplacement aient ramené la sérénité parmi les participants.
Comme dit Michel, ʺ que du bonheur ! ʺ
                                          D. Fournier

PS :
Exceptionnellement, Patrice m’a autorisé à vous informer qu’il s’est planté (pour un botaniste c’est normal, j’en connais même un qui se plante plusieurs fois par heure, c’est une exception). Lors de la détermination du Stachys, il a confondu bractées et bractéoles !!! Cette énorme bourde lui a fait dire, en direct, que nous nous trouvions devant S. alpina alors qu’il s’agissait de S. sylvatica. C’est Christine C. qui, de retour chez elle, a tiré le signal d’alarme. Heureusement !
Par ailleurs, vous trouverez parmi les photos de cette journée une plante « énigme » pour laquelle personne ne s’est trompé puisque nous n’avons pas réussi à lui donner un nom. Toute contribution à la solution donnera droit à un paragraphe complet, dédié à la gloire de l’informateur, dans le prochain compte rendu que j’écrirai. La renommée c’est mieux que l’argent d’une vulgaire prime. Qu’on se le dise.
    Pour clore cette journée marquée par la poisse, je découvre dans la liste du Badaud qu’il a rencontré Aphanes australis en catimini alors que je le cherche en vain depuis longtemps ! J’aurai du croiser les doigts toute la journée mais alors comment tenir mes bâtons de marche ? Pfff, il n’y a pas de solutions, il n’y a que des problèmes.


LA LISTE

Acer monspessulanum L.
Acer pseudoplatanus L.
Achillea millefolium L.
Aira caryophyllea L.
Alliaria petiolata (M. Bieb.) Cavara & Grande
Allium vineale L.
Anacamptis pyramidalis (L.) L.C.M. Richard
Anarrhinum bellidifolium (L.) Willd.
Anthemis saxatilis DC. ex Willd.
Anthoxanthum odoratum L.
Anthriscus sylvestris (L.) Hoffm.
Aphanes australis Rydberg
Arabis turrita L.
Arctium minus (J. Hill) Bernh.
Arrhenatherum elatius (L.) P. Beauv. ex J. & C. Presl
Asarina procumbens Miller
Asplenium foreziense Le Grand.
Asplenium septentrionale (L.) Hoffm.
Asplenium trichomanes L. subsp. quadrivalens D.E. Meyer
Avena barbata Link
Brachypodium rupestre (Host) Roemer & Schultes
Bromus erectus Hudson
Bromus hordeaceus L.
Bromus sterilis L.
Calluna vulgaris (L.) Hull
Carduus nigrescens Vill. subsp. vivariensis (Jordan) Bonnier
Carex binervis Sm.
Carex laevigata Sm.
Carex pairae F.W. Schultz
Castanea sativa Miller
Centaurea pectinata L.
Cerastium fontanum Baumg. subsp. vulgare (Hartm.) Greuter &
Ceratocapnos claviculata (L.) Lidén
Conopodium majus (Gouan) Loret
Crataegus monogyna Jacq.
Crepis capillaris (L.) Wallr.
Crepis foetida L.
Cynosurus echinatus L.
Cytisus oromediterraneus Rivas-Martinez, Diaz, Fernan
Cytisus scoparius (L.) Link
Dactylis glomerata L.
Digitalis purpurea L.
Dorycnium rectum (L.) Ser.
Dryopteris filix-mas (L.) Schott
Dryopteris oreades Fomin
Echium vulgare L.
Epilobium lanceolatum Sebastiani & Mauri
Epilobium obscurum Schreber
Erica cinerea L.
Fagus sylvatica L.
Festuca arvernensis Auquier,Kerguélen & Markgr.-Dann
Fraxinus excelsior L.
Galium aparine L. subsp. aparine
Galium lucidum All.
Galium verum L.
Geranium columbinum L.
Geranium dissectum L.
Geranium lucidum L.
Geranium molle L.
Geranium robertianum L. subsp. robertianum
Geum urbanum L.
Glyceria fluitans (L.) R. Br.
Heracleum sphondylium L. subsp. sibiricum (L.) Simonkai
Hieracium murorum L.
Holcus lanatus L.
Hordeum murinum L.
Hypericum humifusum L.
Hypericum linariifolium Vahl
Hypericum perforatum L.
Hypochaeris radicata L.
Ilex aquifolium L.
Jasione montana L.
Juncus effusus L.
Juniperus communis L.
Lactuca virosa L.
Lapsana communis L.
Lathyrus pratensis L.
Linaria repens (L.) Miller
Linum bienne Miller
Logfia minima (Sm.) Dumort.
Lolium perenne L.
Lotus corniculatus L.
Malva moschata L.
Minuartia recurva (All.) Schinz & Thell.
Moehringia trinervia (L.) Clairv.
Muscari comosum (L.) Miller
Mycelis muralis (L.) Dumort.
Ornithogalum angustifolium Boreau
Ornithopus compressus L.
Orobanche rapum-genistae Thuill.
Plantago lanceolata L.
Plantago major L.
Poa nemoralis L.
Polypodium interjectum Shivas
Potentilla erecta (L.) Räuschel
Potentilla hirta L.
Prunella hastifolia Brot.
Prunus domestica L. subsp. insititia (L.) Bonnier & Layens
Prunus spinosa L.
Pteridium aquilinum (L.) Kuhn
Pyrus communis L. subsp. pyraster (L.) Schübler & Martens
Quercus humilis Miller
Ranunculus acris L.
Ranunculus bulbosus L.
Rhinanthus minor L.
Rosa agrestis Savi
Rosa canina L.
Rosa micrantha Sm.
Rubus subsect. Discolores P.J. Müller
Rubus x-amplifoliatus Sudre
Rumex acetosa L.
Rumex acetosella L.
Sagina procumbens L.
Salix cinerea L.
Sanguisorba minor Scop. subsp. muricata Coutinho.
Saxifraga clusii Gouan
Scirpoides holoschoenus (L.) Sojak
Scrophularia alpestris Gay ex Bentham
Sedum album L.
Sedum brevifolium DC.
Sedum hirsutum All.
Sedum rupestre L.
Silene italica (L.) Pers.
Silene latifolia Poiret subsp. alba (Miller) Greuter & Burde
Silene vulgaris (Moench) Garcke subsp. vulgaris
Sonchus oleraceus L.
Sorbus aria (L.) Crantz
Spergula morisonii Boreau
Stachys officinalis (L.) Trévisan
Stachys sylvatica L.
Stellaria holostea L.
Teesdalia nudicaulis (L.) R. Br.
Teucrium scorodonia L.
Thymus pulegioides L.
Trifolium campestre Schreber
Trifolium pratense L.
Trifolium repens L.
Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy
Urtica dioica L.
Verbascum lychnitis L.
Veronica beccabunga L.
Veronica chamaedrys L.
Veronica officinalis L.
Vicia segetalis Thuill.
Viola riviniana Reichenb.
Viola tricolor L.


PATRICE D.

Complément photographique de Daniel F.

Aira praecox