Quelle belle observation ! Une Diane Zerynthia polyxena (appelée autrefois la Thaïs hypsipyle) se pose dans l’herbe, les ailes, tels des panneaux solaires, bien étalées au soleil. Animal à sang froid, c’est qu’elle a besoin de recharger ses batteries pour poursuivre son vol ! L’unique génération vole de mi-mars à mi-mai selon les années et selon l’altitude. L’espérance de vie moyenne d’une Diane est courte, de 4 ou 5 jours ! Mais certaines vivent plus de trois semaines.
On rencontre la Diane sur tout le pourtour méditerranéen, de l’Aude aux Alpes-Maritimes, notamment dans la plaine languedocienne où elle était abondante avant la réduction et la dégradation de ses habitats dues notamment à l’extension et la modernisation du vignoble.
Car sa répartition est strictement liée, pour les chenilles, à la présence de leurs plantes hôtes, les aristoloches, dans notre département Aristolochia rotunda et Aristolochia clematitis. Il est donc important de préserver les zones herbacées, les abords des zones humides, les fossés herbeux, les talus… accueillant ces plantes, et de ne pas pratiquer de fauche avant le mois de juillet.
Zerynthia polyxena est inscrite sur la liste rouge européenne, sur la liste rouge des rhopalocères de France métropolitaine, et sur la liste rouge des lépidoptères et zygènes d’Occitanie.