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Auteur Sujet: SESSION BOTANIQUE DU 6 AU 11 AVRIL À SAINT-THIBÉRY DANS MON JARDIN  (Lu 2304 fois)

Micheline Blavier

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Tarente de Maurétanie Tarentola mauritanica, tel le nom de ce petit gecko. Contrairement aux autres lézards d’Europe – il fait partie de l’ordre des squamates qui englobe tous les lézards – les geckos ont la pupille verticale. Comme tous les geckos, la Tarente de Maurétanie ne possède pas de paupières, les yeux sont protégés par une écaille transparente. La peau est couverte d’écailles et elle mue à intervalles réguliers. La queue est très fragile ; à la moindre traction, elle se rompt puis repousse en quelques semaines (le juvénile de la photo a perdu sa queue).
Les doigts sont dotés sur la face inférieure de lamelles adhésives constituées de milliers de poils microscopique (setules) qui lui permet d’escalader n’importe quelle surface ! Excellente grimpeuse, dotée d’une très bonne vue, d’une ouïe très développée, c’est une chasseuse d’insectes nocturne diablement efficace !
Et si vous écoutez attentivement, en défense de territoire, elle émet une grande variété de « cliquetis » bien audibles.
Sensible au froid – elle hiberne – c’est une des espèces qui profite du réchauffement climatique, remontant d’année en année vers le nord.
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Micheline Blavier

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Un escargot sp.
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Micheline Blavier

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Elles sont nombreuses à voler bruyamment et butiner autour de la glycine. Cuirasse noir métallisé, ailes opaques violettes, elles ne passent pas inaperçues ! L’abeille charpentière Xilocopa violacea tient son nom du bois mort ou vermoulu qu’elle choisit pour y forer des galeries qu’elle remplit ensuite de pollen pour ses mâles. Sa taille ne doit pas nous faire peur, elle n’est pas agressive, elle ne sort que très rarement son dard. Les mâles et les femelles hivernent en groupe avant de s’accoupler au printemps.
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Micheline Blavier

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Azuré de Lang ou Azuré porte-queue ? Difficile de dire tant ses ailes sont usées.
Répandu en Afrique, au Proche-Orient et dans l’ouest de l’Afrique, l’Azuré de Lang Leptotes pirithous fait partie des rares espèces tropicales qui atteignent le Bassin méditerranéen où il réside près des côtes et se reproduit dans les endroits chauds à basse altitude, talus fleuris, garrigues, maquis, jardins… Au printemps, il est rare.
L’imago raffole des fleurs de ronce. La chenille se nourrit de boutons floraux, tiges, fleurs de nombreuses plantes dont la Luzerne cultivée, les Mélilots, le Trèfle des prés, le Romarin, les Bruyères, la Badasse… et la Salicaire. Elle est souvent accompagnée de fourmis d’espèces de petite taille.
L’Azuré porte-queue Lampides boeticus est l’un des papillons les plus largement répandus dans le monde. Papillon méridional, il vole d’avril à octobre en trois générations au moins. Certaines années favorables, il migre en été vers le nord de la France. Le mâle défend un territoire : perché sur des herbes hautes ou au sommet d’un arbuste, il pourchasse les autres papillons d’un vol très rapide avant de regagner son poste. La chenille, comme celle de l’Azuré de Lang, se nourrit de nombreuses Fabacées arbustives, tel le Baguenaudier, ou herbacées.

Un azuré porte-queue "tout neuf" photographié lors de la sortie à Vias le 26 septembre 2019.


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Micheline Blavier

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C’est à la couleur orangée de la fleur de Souci que ce papillon doit son nom : Souci Coleas crocea (croceus = de couleur safran). C’est aussi un papillon qui migre, en groupe, habituellement vers le nord au printemps et vers le sud en automne, les bonnes années en empruntant les cols des Pyrénées jusqu’à 2800m et plus haut encore, 3200m dans les Alpes. Dans les régions les plus chaudes du Midi, ils peuvent être observés tout l’hiver. L’imago préfère butiner les Astéracées et les Scabieuses. La femelle se déplace sur de longues distances pour disperser jusqu’à 500 œufs, un seul par plante, des Fabacées.
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Micheline Blavier

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Les rougequeues à front blanc Phoenicurus phoenicurus sont arrivés. En nombre, mâles et femelles. Et tout l'après-midi de samedi, ce ne furent que courses poursuites, cris et bagarres pour la femelle qui acceptera de s'installer dans le nichoir placé dans le Laurier noble !
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Micheline Blavier

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Et un lichen sur le tronc du figuier et d'autres sur une pierre de basalte du mur de pierres d'une des terrasses.
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Micheline Blavier

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Le Moineau domestique Passer domesticus recherche des cavités pour dormir et pour nicher. Chez nous, il aime bien les toitures. Il n’hésite pas non plus à récupérer un nid d’hirondelle de fenêtre, même s’il est déjà occupé ! Au printemps chaque couple transformera un de ces abris en nid douillet en y apportant paille, herbes sèches, morceaux de chiffon, de laine, de papier.
Dès le mois d’août, jeunes et adultes forment de grandes bandes qui se rassemblent le soir dans un arbre au feuillage bien fourni ou une haie dense pour y dormir. L’automne venu, les jeunes s’éparpillent et les adultes reprennent leurs anciens dortoirs.
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Micheline Blavier

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Une araignée sp.
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Micheline Blavier

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Une Piéride de la rave sur une Sauge de Jérusalem Phlomis fruticosa.
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Micheline Blavier

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et le méli-mélo de la semaine 15.
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Janine Coste

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Magnifique résumé des richesses de ton jardin, Micheline !Bravo....Heureusement que tu es là, en ce W.E. pentecôtesque où toutes les cloches de l'AMBHHC sont apparemment parties à Rome, malgré le confinement. Elles ne vont pas tarder à revenir, il me semble les entendre déjà.
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Dominique Richard

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Superbe Micheline
un vrai plaisir à voir et à lire
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Jessie Juszczakiewicz

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  • dans la recherche ...

et oui comme je l'ai déjà dit  le " paradis terrestre"  quelle chance !!

ce qui m'étonne c'est de voir   les similitudes qu'il y a au point  de vue  des oiseaux  je retrouve beaucoup d'oiseaux les mêmes   que dans mon jardin/bois en Belgique  où    j'en ai vu 35 genres différents  plus ceux que je n'ai peut être pas vus  j'ai vu peut être  plus de sortes de mésanges
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Daniel Fournier

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Re : SESSION BOTANIQUE DU 6 AU 11 AVRIL À SAINT-THIBÉRY DANS MON JARDIN
« Réponse #64 le: mercredi 15 avril, 2020, 15:22:41 »

Tu avais raison Janine ça y est, je suis revenu accomplir mon devoir de confiné (non, j'ai été tenté de la faire mais c'est trop cru à entendre). J'en avais assez de Rome où ils sont confinés comme nous. Ils sont fous ces romains ! Le reste de la troupe, très bruyante, n'est pas loin derrière. Ils me filent le bourdon...

Micheline, tu ne veux pas nous le dire mais je suis sûr qu'il y a des lapins dans ce jardin extraordinaire comme chantait Trenet.
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Micheline Blavier

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Re : SESSION BOTANIQUE DU 6 AU 11 AVRIL À SAINT-THIBÉRY DANS MON JARDIN
« Réponse #65 le: samedi 18 avril, 2020, 16:57:03 »

Il y avait des lapins, mais trop de chasseurs dans le coin. Il n’y a pas de « canards sachant parler anglais » mais il y a des grenouilles.
C’est un jardin, non pas un zoo, Daniel. Les espèces animales ne sont ni en cage ni en enclos. D’ailleurs ils doivent bien rigoler les animaux ! Depuis bientôt cinq semaines, ils partagent leur territoire avec deux individus de l’espèce Homo sapiens, une femelle et un mâle adultes qui ne peuvent quitter les lieux que « par nécessité et pas plus d’une heure et, à pied, à pas plus d’un kilomètre ». Ils n’avaient jamais vu cela !
Ce n’est pas un jardin extraordinaire, mais, comme le qualifient Dominique et Michel, un jardin « naturel », peuplé d’espèces végétales variées et de toutes tailles, où tout ce qui veut pousser, grandir, monter en graine, se reproduire… est libre. Bien sûr, il faut maintenir les petites prairies ouvertes sinon elles seraient vite remplacées par des forêts de petits frênes, transplanter les petits noisetiers que les écureuils ont semés ici ou là, faucher de temps en temps, tailler parfois… Mais les talus, les ronciers, le sous-bois de chênes ne voient jamais la main de l’homme. Et c’est le domaine de la Couleuvre à échelons, de la Couleuvre de Montpellier, du Rossignol philomèle qui vient y nicher chaque année… Tandis que Hérisson, Lézard vert, Lézard des murailles apprécient tas de feuilles, vieux tas de bois, murs de pierres…
Bien sûr, pas de produits chimiques et, très important, de l’eau en toutes saisons à disposition pour la petite faune. Et du temps pour s’y promener – cela tombe bien, on en a du temps – et observer.


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