Il y avait des lapins, mais trop de chasseurs dans le coin. Il n’y a pas de « canards sachant parler anglais » mais il y a des grenouilles.
C’est un jardin, non pas un zoo, Daniel. Les espèces animales ne sont ni en cage ni en enclos. D’ailleurs ils doivent bien rigoler les animaux ! Depuis bientôt cinq semaines, ils partagent leur territoire avec deux individus de l’espèce Homo sapiens, une femelle et un mâle adultes qui ne peuvent quitter les lieux que « par nécessité et pas plus d’une heure et, à pied, à pas plus d’un kilomètre ». Ils n’avaient jamais vu cela !
Ce n’est pas un jardin extraordinaire, mais, comme le qualifient Dominique et Michel, un jardin « naturel », peuplé d’espèces végétales variées et de toutes tailles, où tout ce qui veut pousser, grandir, monter en graine, se reproduire… est libre. Bien sûr, il faut maintenir les petites prairies ouvertes sinon elles seraient vite remplacées par des forêts de petits frênes, transplanter les petits noisetiers que les écureuils ont semés ici ou là , faucher de temps en temps, tailler parfois… Mais les talus, les ronciers, le sous-bois de chênes ne voient jamais la main de l’homme. Et c’est le domaine de la Couleuvre à échelons, de la Couleuvre de Montpellier, du Rossignol philomèle qui vient y nicher chaque année… Tandis que Hérisson, Lézard vert, Lézard des murailles apprécient tas de feuilles, vieux tas de bois, murs de pierres…
Bien sûr, pas de produits chimiques et, très important, de l’eau en toutes saisons à disposition pour la petite faune. Et du temps pour s’y promener – cela tombe bien, on en a du temps – et observer.