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Auteur Sujet: Dans mon jardin cet été  (Lu 2600 fois)

Micheline Blavier

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Dans mon jardin cet été
« le: mercredi 15 juillet, 2020, 12:41:09 »

Observé le 5 juin, ce magnifique Asilidae qui semble recouvert de poussière d'or, l'Asilide barbu du Maroc Pogonomosa maroccanum.

L’Asilide barbu du Maroc Pogonomosa maroccanum (Fabricius, 1794) est un diptère de la famille des Asilidés (Asilidae), principalement méditerranéen (L : 15-28 mm), que l'on observe surtout en juin-juillet.
Son corps est couvert d’une épaisse fourrure fauve et ses pattes de soies très longues. La pilosité de la face ressemble à une barbe (Pogon signifie barbe en grec).
Prédateurs, les adultes se nourrissent d'insectes souvent attrapés en vol, mouches, abeilles… Les "moustaches" les préservent des mouvements brusques de la proie.
Les femelles pondent dans les galeries faites par les larves de certains buprestes. Les larves se nourrissent entre autres de détritus.
Ils effectuent des migrations depuis l’Afrique du Nord.
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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #1 le: mercredi 15 juillet, 2020, 12:44:04 »

Le 5 juillet, un imago de Zeuzère du poirier aux ailes serties de "saphirs bleus".

La Zeuzère du poirier ou Zeuzère du marronnier Zeuzeura pyrina (Linnaeus, 1761), au joli nom populaire La Coquette, est un lépidoptère de la famille des Cossidae dont la larve se développe dans le bois des branches et du tronc de plusieurs espèces d’arbres et arbustes.
Elle peut provoquer des dégâts importants sur les arbres fruitiers tels les pommiers et les poiriers, mais aussi les noyers, cerisiers, pruniers, oliviers…
La larve est une chenille de 50 mm jaune vif à petits points noirs.
L’imago, nocturne, ne vit que quelques jours. Les femelles pondent leurs œufs surtout en juin sur les arbres, dans les fissures des écorces, dans les bourgeons, voire dans la terre. L’éclosion a lieu trois semaines plus tard. Les chenilles s’attaquent d’abord aux parties vertes (feuilles, pétioles…) puis effectuent plusieurs migrations. Vers le mois d’août, elles creusent des galeries ascendantes dans le bois. Au printemps suivant, elles poursuivent le creusement des galeries, provoquant un affaiblissement de l’arbre ou de l’arbuste. La nymphose se produit en mai-juin.
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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #2 le: mercredi 15 juillet, 2020, 12:54:00 »

Le 4 juillet, une Scolie des jardins Megascolia maculata (Drury, 1773).

Ce grand hyménoptère - le plus grand d'Europe, pouvant atteindre 5 cm - fréquente les lieux chauds ensoleillés. Il se nourrit de pollen et de nectar des fleurs, participant ainsi à la pollinisation. Au moment de se reproduire, la femelle chasse et tue une larve de scarabée Rhinocéros Oryctes nasicornus, sous terre, sur laquelle elle pond un œuf.
Elle n'attaque pas l'homme. La raréfaction des Rhinocéros entraîne celle des Scolies.
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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #3 le: mercredi 15 juillet, 2020, 13:00:30 »

Le 13 juillet, un Cuivré commun Lycaena phlaeas (Linnaeus, 1761).

Le Cuivré commun, comme son nom l'indique, est répandu dans toute la France et présent dans tous les milieux, cependant il devient moins abondant en altitude ou sur terrain calcaire.
Il vole en 3 ou 4 générations entre mi-mars et fin octobre, et même en plein hiver sur la Côte d'azur. Les imagos sont friands d'Astéracées et de Labiées (ici sur des fleurs d'Origanum vulgare).
Le mâle défend un territoire qui inclut un "solarium" de terrain nu où il se réchauffe les ailes ouvertes à 90°, tournant sur lui-même quand il vient de se poser jusqu'à trouver le meilleur angle pour recevoir les rayons du soleil. Il poursuit les petits papillons qui traversent sa chasse gardée.
Les chenilles se nourrissent d'Oseilles et de Rumex.
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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #4 le: samedi 25 juillet, 2020, 17:25:05 »


Quelques insectes observés en ces jours chauds et ensoleillés

Le 22 juin, un Collier de corail Aricia agestis (D. § S., 1775), qui doit son nom à l’alignement des taches orange sur le bord des ailes est répandu dans presque toute la France, s’élevant  en montagne rarement au-dessus de 1500 m d’altitude. Il peut facilement être confondu avec la femelle de l'Azuré commun Polyammatus icarus, même couleur, mêmes taches orange, mais celles-ci montant presque ou jusqu'en haut des ailes.
Dans le Midi jusqu’à quatre générations peuvent se succéder à basse altitude entre avril et début novembre. L’été, lorsqu’il fait trop chaud, il fait la sieste, souvent en compagnie de l’Azuré commun, posé tête en bas dans les hautes herbes sèches.
Il butine les fleurs de Fabacées, Lamaciées et Astéracées.
La femelle fécondée (revers des ailes brun en été) disperse ses œufs sur les feuilles et les stipules de Géraniacées , sur les Hélianthèmes et le Lotier corniculé, feuilles dont les chenilles se nourriront.

La photo 2, prise au Bagnas le 15 septembre 2015, Collier de corail ailes ouvertes.

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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #5 le: samedi 25 juillet, 2020, 17:46:09 »

Le 1er juillet, une Aeachne paisible Boyeria irene (Fonscolombe, 1838), odonate à la "tenue de camouflage" très caractéristique. Commune en région méditerranéenne (et en Aquitaine), elle s'étend actuellement vers le nord.
Elle fréquente les eaux courantes de préférence ombragées. Les femelles pondent dans les cavités sous les berges surplombantes et derrière les enchevêtrements de racines plongeant dans l'eau, à l'abri des regards. Elles insèrent leurs œufs dans les mousses, dans les racines tendres et dans la terre humide. Les œufs éclosent rapidement et la phase larvaire dure 2 à 3 ans pour, dans le sud, une émergence de fin juin à mi-septembre.
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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #6 le: samedi 25 juillet, 2020, 17:59:44 »

Le 22 juillet, un Fourmilion plus petit que celui découvert par Françoise P., le Fourmilion parisien Formicaleo nostras (Fourcroy). Les deux paires d'ailes sont ornées de taches, mais les postérieures n'en ont que quelques petites vers le bord antérieur.
Il fréquente les bois clairs, évitant les endroits trop secs.
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Micheline Blavier

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #7 le: samedi 25 juillet, 2020, 18:08:46 »

Le 23 juillet, un Lasiommata megera (Linnaeus, 1758)
Le mâle est un Satyre, la femelle une Mégère ! Lasiommata megera, répandu et commun en Europe centrale et méridionale, fréquente les milieux ouverts - pelouses, landes - et les lisières ensoleillées avec une préférence pour les endroits rocailleux et secs (adrets, murets, éboulis, talus).
Les imagos volent du printemps à l'automne en deux ou trois générations. Dans le Midi, certains peuvent voler même en hiver. En cas de mauvais temps, ils peuvent survivre plus de trois semaines sans bouger ni s'alimenter dans l'attente de conditions climatiques meilleures !
La femelle pond ses œufs séparément sur feuilles et tiges des plantes hôtes : Festuca ovina, Brachypodium phoenicoides, B. retusum, Poa bulbosa, Poa pratensis.
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Jacques Pages

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Re : Dans mon jardin cet été
« Réponse #8 le: mercredi 09 septembre, 2020, 00:04:40 »

les antennes me paraissent bien longues pour un Euroleon nostras (Geoffroy in Fourcroy, 1785)
 ne serait ce pas plutôt un Distoleon tetragrammicus (Fabricius, 1798) ?
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