COMPTE RENDU DE JESSIE J. ET LE PARCOURS DE JEAN-RENE G:Au fur et à mesure du parcours en automobile pour rejoindre le lieu de la sortie prévue ce jeudi par Jean René G., le ciel devenait de plus en plus bleu ce qui était de bon augure pour la suite de la journée.
Les talus de chaque côté de la route donnaient au printemps ces lettres de noblesse avec la belle couleur jaune vif des Genêts et des Coronilles, on aurait dit une offrande du soleil à la terre.
En arrivant sur l’aire de stationnement du causse d’Aumelas et dès les deux pieds hors de l’automobile on était accueilli par les couleurs roses « bonbon » des Liserons de Cantabrique, joli, joli.
Après les présentations pour ceux qui ne se connaissaient pas, les salutations pour ceux que l’on connaissait, et la joie de revoir Daniel F. accompagné de Justin, on s’empara des sacs à dos et des munitions diverses pour la journée.
Jean René G. qui propose cette sortie nous emmène vers « le grand large », on se sent pousser des ailes tant la nature nous tend les bras.
Une grande étendue herbeuse et un chemin de terre se présente à nous, de chaque côté mais éloigné quand même. Ce sont les arbres et les arbustes qui bordent cette étendue visiblement prometteuse en plantes.
Dès le début Guy a repéré les Grands Mufliers avec leurs fleurs rose foncé, puis Jean René nous montre les touffes d’Hélianthèmes à feuilles de lédum avec leurs fleurs jaunes comme le Jasmin d’été et la Chenillette sillonnée ; il y en a qui voient la vie en rose, nous c’est en jaune.
Les plantes étaient petites ou couchées au sol pour beaucoup d’entre elles, pour les distinguer il fallait s’agenouiller ou s’accroupir, on peut dire que ce fut une sortie sur « les talons », mais cela faisait des touffes de toute beauté.
Des Cistes cotonneux isolés ou en nombre avec leurs fleurs roses tendre rendait cet endroit charmant.
Jean René montrait les différences entre les Hélianthèmes à feuilles de saule et les Hélianthèmes à feuilles de lédum, qui parfois étaient ensemble mais dont les fruits ont une disposition différente.
Il y avait aussi, signala Jean René des Hélianthèmes à feuilles arrondies avec des Potentilles de Montpellier, ensemble, où l’on peut distinguer la différence des feuilles.
Etaient également présentes des petites Sauges clandestines aux couleurs lilas foncé ; là elles portaient bien leur nom, elles étaient si petites.
Le Thym vulgaire en nombre donnait presque un air de fête avec ses fleurs de couleur blanc-rosé.
Les Euphorbes dentées n’étaient pas en reste avec leur couleur «soleil éclatant».
Les Aphyllanthes de Montpellier et leur couleur lilas faisaient un ensemble de finesse et d’élégance.
Par-dessus tout cela se mêlait le chant des oiseaux, tellement agréable, qui enchanta Micheline B. et Dominique R.
La Passerage hérissée pour laquelle Guy fit un commentaire : autrefois dans les jardins méridionaux où elle était cultivée, les gens mangeaient cette plante comme légume, mais je pense que cela revient aujourd’hui.
Et soudain des oh !!! Des eh bien !! Mais que fait- il lÃ
Un Iris aux fleurs jaunes avec ses feuilles en décalé le long de la tige trônait là , tel un roi, devant ses sujets, en tout cas devant un groupe médusé.
Patrice, et quand il y a Patrice il y a Flore Med, feuilletant les pages et disant « il faut voir l’ovaire » et là !! Un grand cri, oh !! alors !! Avec l’ovaire !! On n’est pas sorti de l’auberge, dit Roland avec sa gouaille et son accent du sud inimitable. Bon, dit Patrice, alors on cherche un autre critère, pas l’ovaire, ouf !! Heureusement, parce que, nous on allait avoir une « ovaire dose » avec leur ping-pong verbal.
L’espèce de l’Iris ne fût pas déterminée sur place, on attend le verdict des spécialistes.
Après un certain temps et même plus que certain on reprit notre chemin de découverte en découvert en admirant le spectacle de toutes ces taches de couleurs, un peintre n’aurait pas pu avoir une plus belle palette.
Puis ce fut au tour des Ophrys d’intéresser certains, Roseline appela Nadine qui visiblement s’y connaît en orchidées et chaque fois qu’une nouvelle personne arrivait on lui disait : regarde là , il est plus beau et ainsi de suite, toujours plus loin, je me suis dit, là : ils vont finir par se retrouver à Montpellier.
Janine C., quel plaisir de la retrouver, avec ses réparties de bon aloi et son accent du sud, me donna des nouvelles de la détermination : Ophrys noirâtre.
Mireille P. M. nota sur son carnet également Ophrys bécasse.
Marie France S. très contente aussi de la revoir observait et contemplait toutes ces jolies fleurs comme le faisait également Chrystelle B.
Yolande aussi feuilletait Flore Med parfois de concert avec Patrice pour énoncer les différents critères pour une détermination des plus justes, il ne manquait plus que les violons.
Puis ce fut le tour d’un Ail de voyager de l’un à l’autre, de Patrice à Roland qui le montra à Guy qui dit c’est celui qui me manque : Ail musqué, si j’ai bien suivi, sinon, qu’on me le dise, je pense que Sébastien l’a noté.
On était arrêté pour voir ce que Jean René nous montrait, il était penché en avant, il a senti une présence inconnue derrière lui et il se redressa prestement en disant : il y a des gens derrière moi on ne sait jamais dit il en riant et chacun de rigoler, c’était deux randonneuses curieuses se demandant ce qu’il y avait à voir.
Puis Jean -René bifurqua vers un petit sentier entre les arbustes à droite et on le suivi mais quelques instants plus tard, Mireille L. qui était devant dit d’une petite voix : peut -être que ce n’est pas le bon chemin, effectivement une barrière d’arbres et d’arbustes se dressaient devant nous et nous rebroussâmes chemin, sans sourciller, on sait que ce n’est pas toujours évident.
Une petite montée nous permit, en nous retournant, d’admirer le paysage par-dessus la canopée, que c’est beau ce paysage, ce camaïeu de verts, du plus foncé au plus clair en passant par le plus tendre.
Michel F. notre artiste photographe a encore été très sollicité que ce soit pour les fleurs ou les « petites bestioles » les « copines » de Jacques P.
Maintenant il s’agit de trouver la mare et c’est avec espoir que l’on continua. Une barrière fermée barrait le chemin aux voitures mais un petit passage sur le côté agrémenté d’un Pavot jaune nous permit de passer et d’emprunter (on l’a rendu après) un petit chemin entre les arbres et arbustes. On continua, on continua encore, on avait l’impression qu’il ne finirait jamais.
Un petit Coquelicot isolé, avec sa belle fleur rouge sang, égaya un côté du chemin, tant mieux on ne marchera pas dessus au moins.
Puis on entendit des coassements, bien imités les gars.
Les premiers arrivés, dont Daniel F et Justin venu en voiture, s’étaient installés sous le chêne pour pique-niquer à l’ombre et en arc de cercle ce qui convenait très bien (on aurait pu chanter la chanson de Georges Brassens : Auprès de mon arbre …), les ripailles eurent lieues et furent comme d’habitude bien pourvue en boissons et en desserts, merci à eux.
Comme l’a déjà mentionné Micheline, Françoise nous a informés que le Cardonnet fut utilisé comme base de lancement de 4 fusées-sondes Véronique en janvier 1952 afin de tester le système de guidage au décollage des futures fusées-sondes Véronique. Elles n’atteignirent que la modeste altitude de 180m.
Puis on s’avança vers la mare où on voyait un peu plus loin que le bord les petites Renoncules à feuilles de capillaires, de couleur blanche, nager à la surface. J’étais la seule en bottes, mais c’était un peu loin et je m’enfonçais, heureusement Guy parvint néanmoins à ramener un échantillon qui fit le bonheur du Badaud des garrigues.
Ensuite ils partirent vers la Chapelle Saint-Martin-du-Cardonnet bâtie au 12ème siècle et qui a fait l’objet de plusieurs restaurations.
Daniel F. et Justin, qui étaient en voiture, m’ont conduite voir la Chapelle, merci à eux.
Ensuite, toujours en voiture, ils ont été voir le fameux Iris aux fleurs jaunes, et ils l’ont vu, super, puis ils m’ont ramenée aux voitures sur l’aire de stationnement et Daniel B. qui a fait le dernier km de la chapelle aux voitures m’a confirmé qu’il n’y avait rien eu de plus pendant ce trajet.
Un tout grand merci à Jean René G. pour cette très belle et très intéressante sortie.
Jessie J.
Le chemin de la chapelle de Saint Martin du Cardonnet...
Jean-René G.