Merci à Patrice pour nous avoir déniché, une nouvelle fois, en cette fin d'été, un lieu original et riche en plantes peu communes, notamment des milieux exondés.
Suite à cette sortie, André D. nous communique ce petit texte :
"L'étang de Capestang a été source de paludisme depuis le 14° siècle. Au 19° siècle une nouvelle tentative d'asséchement de l'étang est confiée à une société anglaise qui creuse le canal des anglais. Les travaux échouent...C'est en 1876 seulement qu'un assèchement appréciable (travaux d'un syndicat de propriétaires) permet de récupérer des terres cultivables et fait disparaitre (au 20°siècle seulement) le paludisme. Jusqu'en 1950 tout le monde avait de la quinine à Capestang."
En effet, pour assécher l'étang de Capestang, qui au XVe siècle était encore un marais en bord de mer, au cours des siècles un système de canaux d’atterrissement et de drainage a été mis en place. Ces canaux sont reliés au fleuve Aude en amont (par le Canal d’Atterrissement) et en aval (par le Canal des Clairs et le Canal des Anglais). Le Canal d’Atterrissement apporte les eaux de l’Aude en crue, chargées de limon ; les canaux aval permettent de vidanger l’étang, à l’aide de pompes, pour faire baisser épisodiquement le niveau des eaux.
Les canaux sont donc tantôt remplis d'eau, tantôt à sec d'où une flore adaptée à ce milieu particulier.
Le matin dans le canal des Clairs et le canal des Fuites près de Périès
1. Lippia canescens