Si la météo annonçait un temps parfait, il n'en fut rien et nombreux furent ceux surpris par le vent malin qui refroidissait la couenne imprudemment exposée. Eh oui, en septembre, passé le temps de l'ambre (solaire). Malgré un ciel bleu pur annoncé, les nuages furent de la partie, surtout le matin. Mais, finalement, on peut parler d'une assez belle journée.
Après les exploits aquatiques de la semaine passée, Patrice ayant été congédié pour deux semaines, le temps que chacun récupère, Daniel menait la danse. Ou, plutôt le pas lent à la recherche de la rare Cressa cretica. L'énergumène perspicace nous en a trouvé quelques pieds mais de fleurs, point. Voilà donc la seconde année que je rate la scélérate. Je me console avec le Bupleurum tenuissimum dont nous avons d'abord trouvé un pied misérable et qui s'est avéré proliférer dans le pré salé que nous arpentions.
Après un pique-nique entre une route à camions et l'autoroute, un petit retour dans le temps s'imposait et Daniel nous a montré un pont romain que bien des locaux ignoraient (photo de Dominique ci-dessus).
L'après-midi nous avons arpenté une garrigue connue pour ses gagées soi-disant granatelli, en fait Gagea lacaitae, mais évidemment à cette époque, plus la moindre trace. Ça tombe bien, nous n'étions pas là pour ça, même si Daniel n'a pas su nous expliquer pourquoi nous étions venus. Et rien de bien croustillant, si ce n'est sous la forme de débris sec, ne s'est présenté.
Bref, quelques fleurs tout de même mais rien de transcendant. Alors, dans cette période sèche de fin d'été pas du tout propice à la végétation, remercions les entêtés qui s'échinent à trouver de quoi herboriser, errant toute la semaine à cet effet, pour finalement s'entendre critiqués. Tiens, à propos, avec tous ces Ambhcistes qui sortent partout, comment se fait-il qu'il n'y ait pas davantage de propositions de sorties ?