Il pleuvait sur Salvergues, mais cela ne nous a pas empêché d'avoir très, très chaud.
Près de l'église un petit espace herbeux en légère pente fût l'aire de stationnement de Dominique B.
Tandis que, la voyant sortir de sa voiture, nous allions à sa rencontre, sa voiture, elle, décida de ne pas en rester là et se dirigeât droit sur nous.
Nous avons juste eu le temps, en vitesse, de nous jeter sur le côté, tandis que Guy C. et Bernard B. essayait d'arrêter la voiture folle, mais en vain.
Heureusement un petit muret en pierres sèches et des arbres l' ont arrêtée.
Dominique B. croyant que sa voiture avait touché Guy, se senti mal et dû s'allonger.
En fait c'est en voulant arrêter la voiture que Guy a glissé, mais sans mal.
Et, un miracle, Anne Marie B. et Jean Paul sont arrivé avec leur 4x4, ce qui a permit de tirer la voiture de sa mauvaise posture.
Voyant qu'il y avait eu plus de peur que de mal, nous avons "embrayé" sur le motif pour lequel nous étions là .
La pluie avait cessé.
Et Guy C. nous emmène voir la myrrhe odorante, celle- ci débute l'herborisation.
Avec une apparence de cigüe, elle inspire la retenue, mais c'est un tort en froissant les feuilles elle dégage une agréable odeur d'anis.
Ce qui intéresse Anne Marie B. c'est si on peut faire du pastis avec?
Peut être des sucettes "les sucettes à l'anis d'Anny, donnent à ses baisers un goût d'anis" Serge Gainsbourg.
Les fruits sont canaliculés et plus grands que ceux de l'anthrisque sauvage
Ensuite à l'endroit des rendez-vous, c'est à dire derrière l'église, un talus bien pourvu en fleurs nous ravi.
Saponaires, genêts, symphorines en fleurs et en fruits, galeopsis, cirse vulgaire, centaurée noire, aster des jardins (le cimetière est à côté.
Bernard B. qui est venu avec son petit fils, essaye de l'initier à la vision avec la loupe.
Malgré les nuages qui nous tiennent compagnie nous empruntons (on l'a rendu après) un chemin où les gouttes en suspend brillent comme des diamants.
Pour les déterminations des nombreuses fleurs, Flore Med à mit les bouts pour le 15 août, donc on s'en réfère aux autres livres.
Une carline est fermée, Janine C. dit que c'est normal c'est un baromètre.
Certaines plantes donnent du fil à retordre, Dominique B. énumère les questions-critères, est elle peu poilue ou fort poilue? Non mais, qu'est ce que c'est que ces questions indiscrètes ! Tu as raison Janine C. de ne pas répondre, et en plus il faudrait compter les poils, non mais ils croyent que l'on a que ça à faire !
Pendant ce temps, les autres ont avancés (enfin si on peut dire 199,9 cm), ils se questionnent sur une astéracée jaune, Janine C. prend la chose en main.
Les appellations que l'on énumère ne lui conviennent pas, plusieurs fois elle dit : mais non, regarder c'est une tige seule avec une fleur, mais les autres insistent, le ton monte, vont ils en venir aux mains? N'écoutant que son courage Christine C. s'empare de la fleur, et hop, dans la boite pour identification sous le microscope.
Ce chemin fort agréable, ah! La belle nature, le soleil est revenu, est bordé d'un petit ruisseau bien alimenté par l'eau de l'au-delà .
Les bruyères cendrées avec leur jolie couleur rose foncé donnent un air de "gâteau d'anniversaire".
Les nuages menaçant au loin, arrivent, on fait demi tour et, surprise, la carline s'est ouverte, sous le soleil, sous le soleil exactement, juste en-dessous. (Anna Karina).
Nous nous sommes restauré sur les marches de l'église arrosé de cartagène et de soleil.
Ensuite ( la voiture de Dominique n'a subit aucun dégât, elle avait oublié de mettre son frein à main), nous sommes descendu vers Rosis.
Le paysage était si beau avec les montagnes parsemées de bruyères, que l'on s'est arrêté à mi-chemin pour faire des photos et sur les rochers on a trouvé, des minuartia, acinos, jasione, asplenium septentrionale, fougères mâles, des lichens.
La suite nous envoie au chemin qui mène au village de La Fage, très jolies vieilles maisons, on y voit une flore accueillante avec entre autre une mauve alcée, une verge d'or.
La rivière avec une eau limpide à l'extême permet à la ramure de se prendre pour "Narcisse".
On a même pas envie de faire des ronds dans l'eau, pour ne pas troubler, mais plutôt de prendre sa toile et son pinceau.
Comme vous savez qu'on est revenu, je ne vais pas encore l'écrire, je met mon "frein à main" ! (petit clin d'oeil)!