Pour ce jeudi 18.9.14, la sortie prévue le long de la Lergue par Dominique R. a été annulée, à cause des pluies abondantes depuis quelques jours.
A Clermont l'Hérault nous nous sommes retrouvés à 7.
Après discussions entre les connaisseuses de l'endroit, nous sommes allés vers la chapelle Notre Dame de Clans, en surplomb du lac du Salagou.
Le temps est nuageux mais le panorama reste plaisant.
Dès l'arrivée au point d'herborisation, un vieil arbre intrigue, Guy prend une branche, le verdict est douillet, on y va sur la pointe des pieds et au final ce serait un mûrier blanc ( pas au meilleur de sa forme).
Cet arbre a longtemps été cultivé pour l'élevage des vers à soie, qui consomment les feuilles, l'invention des textiles artificiels a fait disparaître cette pratique dans notre pays.
Les fruits en syncarpe (fruits composés résultant de la fusion de plusieurs carpelles) sucrés, sont comestibles.
Les racines permettent d'empêcher l'érosion du sol.
Le long d'un large chemin, le talus rouge brique de la "ruffe" (sédiments argileux chargés en oxyde de fer) offre une couleur "rubis"due aux fortes pluies récentes. Il est agrémenté d'écoulement d'eau, formant des petites cascades qui se terminent dans un petit fossé.
La luzerne tâchée ( Medicago arabica) dont Janine C. insiste en montrant la tâche noire sur les folioles, comme signe de reconnaissance.
des pistachiers térébinthe, les jolies couleurs roses du liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), les feuilles vertes luisantes du paliure ( Paliurus spina-christi), jasmin jaune (Jasminum fruticans).
Vergerette de Sumatra, aussitôt nommée par Janine C., aussitôt contestée par Patrice (comme d'hab.) qui confirme après expertise à la loupe, ouai !
sumatra.
Des inules visqueuses au jaune "soleil" qui, lui apparaît de temps en temps (Ditrichia viscosa), les jolis mouron d'eau ( Veronica anagalis-aquatica), une petite euphorbe prostrée (d'Amérique du nord) (Euphorbia prostata), épilobe hirsute (Epilobium hirsutum), velezie raide (Velezia rigida).
A la question de Yolande, comment reconnaît t on un érodium d'un géranium, et Didier de répondre la feuille de l'érodium s'inscrit dans une forme ovale et celle du géranium dans une forme ronde, et Patrice de préciser que les étamines de l'érodium n'ont pas d' anthères.
Nous descendons au bord du lac et dans une coulée d'eau, des écrevisses rouges (envahissantes) cheminent vers les hauteurs.
En sentant un danger elles dressent leurs pinces.
Le spectacle qui s'offre à nous ce sont les nuages qui s'accrochent aux montagnes et mangent la couleur du lac.
Les petits coquillages blancs s'accumulent en bordure.
Les matricaires se dressent vers le ciel. Les petits asters écailleux (Aster squamatus) si grêle qu'ils passeraient inaperçu si ce n'était leur fleur de couleur blanche.
Janine C. fait constater un banc "foncé" de plantes envahissantes un peu plus loin, à la surface de l'eau.
Puis on remonte vers les voitures en passant par la chapelle de Notre Dame de Clams, devant laquelle un parterre de figuiers de barbarie en fruit incite Yolande à la cueillette.
Pas de goût, on recrache aussitôt en bouche tant il y a de graines.
Une plante aux fleurs jaunes attirent le regard, c'est l'inule fétide (Ditrichia graveolens) que l'on ne voit pas souvent dit Janine C.
On goutte également les petites poires des pirus, au début ça va mais l'arrière goût pas trop.
Le repas fut arrosé d'un vin de Bordeaux apporté par Dominique R. et le dessert est agrémenté des biscuits de Janine C. et Yolande.
Guy aborde le sujet d'où vient le nom de "borde", celui- ci est relaté par Didier V. sur botamycos.
Et puis le retour de chacun vers sa tanière, ravit que la pluie nous ait oublié et enchanté du spectacle qu'offre le lac du Salagou même sous les nuages.