Montée de la route du Col des Clares, sortie proposée par Guy C.
Suite à un malentendu, Guy C. pensait que Patrice était là et attendait son message de sortie.
C'est en lui téléphonant jeudi matin que je lui ai rappelé que Patrice avait dit 2 semaines d'absence, donc Patrice n'était pas là .
C'est ce qui fait que personne n'a eu de message de sortie.
Quelques unes ont téléphoné à Guy qui a organisé cette sortie à l'impromptu!
Comptez les doigts que vous avez sur une main, cela fait le compte des participants.
Il faisait beau mais un peu froid le matin.
C'est un endroit très agréable qui pourrait être plus approfondi.
La couleur de la callune prend le dessus, la bruyère cendrée est sur le déclin et sa couleur n'est plus éclatante, l'ombre portée forme un contraste des plus doux. C'est joli !
L'herborisation va bon train Dominique B. est au mieux de sa forme et la plupart des appellations fusent
Les jolies orties royales, les verges d'or (plutôt vers l'âge de l'andropause), les linaires striées et ses tendres couleurs, les polypodes, la laitue effilée, une liane attire l'attention la renouée des buissons ( fallopia dumerotum),
Pour les déterminations plus poussées flore med avec Yolande, tablette avec Dominique B., livres pour Guy et moi, ce qui donne de longs moments d'attente pour Claire.
Guy en nous montrant une forme particulière de feuilles nous dit : cet arbre c'est le caviar de la forêt, c'est l'alisier torminal
Importance écologique il est mellifère et procure des fruits sauvages aux oiseaux et aux petits mammifères.
Importance pour son bois qui a beaucoup de valeur aussi bien en tant que bois d'oeuvre que de bois énergie
Il résiste bien aux tempêtes.
Le pique nique se passe "comme d'habitude" (comme dit Claude François).
Une astéracée jaune donne du fil à retordre pour la détermination exacte, puis au bout d'un certain temps et même plutôt certain, Guy décrète que l'on arrête de chercher, autrement on y serait encore.
Ensuite changement d'"adresse", on descend "plus bas ", comme dirait l'autre, mais pas moi !
Val de Vernazoubres, un ruisseau à l'eau limpide serpente entre des rochers, mais les abords sont d'une pauvreté floristique consternante.
En remontant vers le chemin un arrêt prolongé provoqué par une petite fleur rose qui ressemble à un oeillet, et ça tombe bien, c'en est un, l'oeillet armeria.
Fleurs , arbres, ne manque pas de chaque côté du chemin : Campanula rapunculus ( campanule raiponce), Euphorbia segetalis (euphorbe de moissons), Andryala integrifolia (andryale sinueuse) dont Janine aux sorties précédentes nous a montré la douceur sensorielle, Robinia pseudacacia (robinier faux acacia), Arbutus unedo (arbousier), Sedum telephium spp telephium (grand sedum), Asarina procumbens (asarine couchée), Asphodelus ramosus (asphodèle).
Au retour, un arbre de 5 ou 6 m. a un seul tronc, nous intrigue, il est entouré de ronces, un petit mur fait penser que cela a pu être un jardin, il y a quelques maisons et une chapelle restaurée en habitation, tout près.
Guy enfile sa "cuirasse imaginaire" et d'un bond (comme James) fonce dans le tas de ronces.
Il nous amène une branche aux feuilles opposées, assez grandes, bien vertes aux nervures acrodrome, peut être un Cornus mas ( cornouillier mâle).
Cet arbre dont les fleurs sont hermaphrodites, les fruits des drupes comestibles comme des olives déguisées en rouge, à maturation.
La floraison précoce du cornouillier mâle en fait avec le saule marsault une plante mellifère de 1 ère importance.
Il serait souhaitable de planter cela à la place du forsythia qui ne présent aucun intérêt pour l'entomofaune pollinisatrice.
C'est le plus dur des bois indigènes.
Le qualificatif "mâle" est une redondance sexiste flatteuse, faisant allusion à la dureté de son bois.
Dans l'antiquité, ce bois noble, homogène, apte au polissage servait à fabriquer des armes ( javelot romain, flèches, arcs, pics et même cheval de Troie) d'où probablement le qualificatif "mâle" et de cornus= corne, nom latin désignant les armes de jet (surtout employée par les hommes).
Ce serait avec le cognassier les plus vieux arbres fruitiers, de l'âge du fer.
Il est de la famille des cornaceae.
L'histoire commence avec un mâle et se termine de même, j'espère Mesdames, que vous n'en prendrez point ombrage.