COMPTE RENDU DE DANIEL F.
De Dio à la croix qui domine le village puis retour par le même chemin (commune de Dio-et-Valquières)
Voici les principaux points que j’ai retenu de cette sortie/balade ensoleillée par les pentes dominant Dio.
Elle a commencé par un bon gag. Nous avions à peine entamé la montée prévue au menu du jour lorsqu’une troupe mixte d’une vingtaine de randonneurs nous a doublés comme une rafale de cers. Ils étaient visiblement pressés car il coupaient même les lacets pour aller plus vite. Heureusement, Marcel a eu le réflexe d’écarter Jeanine de la trajectoire de l’autobus sinon elle se faisait écraser (comme elle a besoin du micro de sa caméra pour entendre, je suppose qu’elle doit être un peu sourde) ! Ce qui aurait modifié irrémédiablement le programme de notre après-midi, une catastrophe pour les addicts du bêtisier annuel que nous sommes devenus…
Environ un quart d’heure après ce maëlstrom, nous avons entendu un puissant coup de sifflet, tout à fait incongru dans ce calme paysage bucolique. Nous avons eu à peine le temps de nous perdre en conjectures sur son origine quand, à notre stupéfaction, le même groupe nous arrive dessus mais dans l’autre sens et tout aussi précipitamment !!! Par bonheur, Roland a eu juste le temps de mettre Jeanine à l’abri derrière une touffe de Senecio inaequidens (en fleur tout de même) sinon elle allait se faire méchamment piétiner (comme elle à besoin du zoom de sa caméra pour mieux y voir, je pense qu’elle doit être un peu malvoyante)! Ce qui aurait eu les mêmes conséquences désastreuses qu’au deuxième paragraphe.
Il y a bien eu quelques quolibets provenant des rangs de l’AMBHHC mais, dans l’ensemble , notre groupe a su montrer une réelle et méritoire retenue face à ce spectaculaire faux-départ, mais il n’en pensait pas moins. Personnellement, j’ai eu beaucoup de peine à réprimer quelques ricanements dans ma barbe J’étais le seul des participants à pouvoir le faire puisqu’étant le seul vrai barbu car je le suis par vocation, ce qui n’est pas le cas des quelques autres mâles qui le sont par négligence ou effet de mode, pitoyable) au passage du guide les yeux rivés sur sa carte secouée par le vent.
C’est dans ces situations que l’on apprécie pleinement la présence d’un meneur fiable . Ce qui était le cas ce dernier jeudi, nos adhérents l’ont bien compris. D’ailleurs, à partir de ce moment là ils m’ont attendu. Tellement attendu qu’ils me pensaient derrière alors que j’étais loin devant à prendre mon mal en patience, avec Yvonne, en essayant de trouver un autre nom d’espèce à cette grande hampe sèche qui , incontestablement, était pourtant bien un Verbascum thapsus. J’ai même eu le temps de m’assurer qu’il n’y avait pas de loups sur notre itinéraire. Ben oui, des loups. Depuis que leur présence a été authentifiée sur le Larzac, c’est devenu une obligation pour un organisateur de sortie à plus de 580 m d’altitude (la notre culminait à 581 m) de procéder à ce constat de carence. Je ne sais pas si tous sont bien conscients de leur responsabilité en la matière.
Autre épisode intéressant quoique plus navrant pour moi, la non découverte du Cirsium ferox que j’avais, un peu précipitamment, vendu aux adhérents pour gonfler les rangs lors de la sortie. En l’occurrence, je suis responsable mais pas coupable. En effet, j’avais, lors d’une sortie avec mon épouse, repéré (et photographié, par chance – cf. pièce jointe) cette station. Elle m’a, d’ailleurs, été validée sur Silène par le Conservatoire Botanique Méditerranéen qui, à cette occasion, m’a affirmé que c’était le site le plus occidental connu dans la période récente des relevés, pour cette espèce relativement commune dans les Alpes du sud. Malheureusement, alors que cette hémicryptophyte (= plante vivace qui, en hiver, ne conserve que la partie de ses organes aériens située au contact direct du sol) aurait du, actuellement, nous laisser admirer sa rosette, quatorze paires yeux n’ont rien trouvé. Les feuilles présentées par Patrice (cf. autre pièce jointe) comme celles recherchées sont, à mon avis, celles du Cnitus benedictus. Bref, j’ai fait chou blanc ce qui laisse mal augurer du reste de l’année 2017 …
Enfin, je terminerai par l’épisode de la croix. A la fin de notre casse-croûte (qui, si ce froid continu, va devoir s’appeler, le gel aidant, ʺcasse-dentʺ), d’aucuns ont décidés d’atteindre la croix que nous avions aperçue au-dessus de nos têtes en montant (cela n’a rien à voir avec l’auréole qui m’accompagne depuis longtemps). En tant que guide, j’avais un autre plan pour le retour, celui d’emprunter un raccourci qui, après avoir tutoyé le pied de quelques éoliennes, nous permettait d’explorer une partie sûrement plus riche en découvertes botaniques puisque située sur le plateau à la végétation arbustive clairsemée (honnêtement, je dois reconnaître que cette possibilité découverte la veille sur la carte au 1/25000 ème n’était pas totalement confirmée par une reconnaissance). Ce fut la croix et la bannière pour les faire changer d’avis mais, finalement, j’ai du faire une croix sur ma proposition tout en leur disant qu’ils étaient ma croix. Atteindre ce nouvel objectif a été un vrai chemin de croix car des massifs impénétrables de buis vicieux (il y a les buis francs du collier dont les branches, même basses, poussent redressées et puis il y a les buis vicieux dont les dites branches poussent quasi horizontalement dans le seul but de vous faire tomber) nous barraient l’accès, sans parler d’une clôture franchie à plusieurs reprises. Bref, nous ne nous en sommes sortis, après avoir bouffé de la verdure pendant demi-heure, qu’en coupant au travers d’un pierrier fort pentu et instable. Nous avons réussi, en contournant ces obstacles, à rejoindre leur objectif d’où une vue magnifique s’étendait du charmant village protégé par son admirable château à nos pieds jusqu’à la mer (cf. nouvelle photo en pièce jointe prise par Michel). En ces temps botaniquement ʺcompliquésʺ, comme l’on dit maintenant, j’admets qu’il était difficile d’espérer plus de cette journée au grand air.
Le retour s’est donc effectué par le chemin inverse, à une vitesse que n’auraient pas reniée les randonneurs du matin. Comme j’étais dernier, j’ai pu néanmoins vérifier qu’il n’y avait aucun autochtone gisant ensanglanté sur la voie quand nous avons repris nos voitures. Ouf !
Le dessert de la journée nous attendait chez Guy, à partir de 16 h, au propre (royaumes afin de tirer les rois) comme au figuré (superbe montage vidéo de Jeanine titré ʺle bêtisierʺ de 2016). Pour ce dernier l’électronique a posé quelques problèmes, surtout pour le démarrage, mais le rire a finalement eu raison de l’adversité et les participants n’ont pas boudé leur plaisir en regardant les séquences jubilatoires prises et admirablement mises en scène par notre cinéaste préférée. Comme l’a pensé Michel sans le dire, lors de tels spectacles « tout baigne ». A la réflexion, mes supputations quant aux éventuelles déficiences des sens de Jeanine seraient-elles infondées ?
A la prochaine.
Daniel F
Espèce(s) Saisie(s)
Acer monspessulanum L.
Achillea millefolium L.
Amelanchier ovalis Medik.
Anthyllis vulneraria L.
Aphyllanthes monspeliensis L.
Arum italicum Miller
Asparagus acutifolius L.
Asphodelus cerasiferus Gay
Asplenium ceterach L.
Asplenium trichomanes L. subsp. quadrivalens D.E. Meyer
Barlia robertiana (Loisel.) Greuter
Bituminaria bituminosa (L.) E.H. Stirton
Brachypodium phoenicoides (L.) Roemer & Schultes
Buxus sempervirens L.
Calamintha nepeta (L.) Savi
Carlina acanthifolia All. subsp. acanthifolia
Carlina corymbosa L.
Carlina vulgaris L.
Catananche caerulea L.
Catapodium rigidum (L.) C.E. Hubbard
Centranthus ruber (L.) DC.
Cephalaria leucantha (L.) Roemer & Schultes
Cichorium intybus L.
Cirsium vulgare (Savi) Ten.
Clematis flammula L.
Convolvulus cantabricus L.
Conyza sumatrensis (Retz.) E. Walker
Cornus sanguinea L.
Cotoneaster franchetii Bois
Dactylis glomerata L.
Daucus carota L.
Dittrichia viscosa (L.) W. Greuter
Dorycnium pentaphyllum Scop.
Eryngium campestre L.
Euphorbia characias L.
Euphorbia nicaeensis All.
Euphorbia serrata L.
Evonymus europaeus L.
Fraxinus angustifolia Vahl
Galactites elegans (All.) Nyman ex Soldano
Genista scorpius (L.) DC.
Hedera helix L.
Helichrysum stoechas (L.) Moench
Helleborus foetidus L.
Hieracium glaucinum Jordan gr.
Hippocrepis comosa L.
Hippocrepis emerus (L.) P. Lassen
Hormathophylla spinosa (L.) Küpfer
Hypericum perforatum L.
Jasminum fruticans L.
Juniperus communis L.
Juniperus oxycedrus L.
Lactuca perennis L.
Lactuca virosa L.
Lathyrus aphaca L.
Lavandula latifolia Medik.
Leuzea conifera (L.) DC.
Linaria repens (L.) Miller
Lithospermum officinale L.
Lonicera etrusca G. Santi
Ononis minutissima L.
Osyris alba L.
Phillyrea angustifolia L.
Phillyrea latifolia L.
Picris hieracioides L.
Pistacia terebinthus L.
Plantago lanceolata L.
Potentilla neumanniana Reichenb.
Potentilla reptans L.
Prunus mahaleb L.
Prunus spinosa L.
Quercus humilis Miller
Quercus ilex L.
Ranunculus bulbosus L.
Reichardia picroides (L.) Roth
Rhamnus alaternus L.
Rhamnus saxatilis Jacq.
Rubia peregrina L.
Rubus subsect. Discolores P.J. Müller
Ruscus aculeatus L.
Sambucus ebulus L.
Sanguisorba minor Scop.
Saponaria ocymoides L.
Scrophularia canina L.
Sedum album L.
Sedum dasyphyllum L.
Sedum sediforme (Jacq.) Pau
Senecio inaequidens DC.
Silene latifolia Poiret
Sixalix atropurpurea (L.) Greuter & Burdet
Smilax aspera L.
Solanum dulcamara L.
Sonchus oleraceus L.
Sorbus aria (L.) Crantz
Spartium junceum L.
Stachys recta L.
Staehelina dubia L.
Taraxacum obovatum (Willd.) DC. aggr.
Teucrium chamaedrys L.
Teucrium flavum L.
Teucrium polium L.
Thymus vulgaris L.
Verbascum sinuatum L.
Verbascum thapsus L.
Verbena officinalis L.