Sortie botanique du 10.5.18 sur le plateau de Courounelle près de Vélieux
C’est avec un ‘’léger ‘’ ( j’entends déjà les commentaires, léger, léger on voit bien que c’est pas toi qui a attendu ) retard occasionné par un petit groupe ‘’ perdu ‘’ que le départ pour l’aventure a commencé.
C’est en file indienne que toutes les automobiles ont filés vers les cieux cléments, mais néanmoins affligés de poussées d’ Eole intempestives, du plateau de Courounelle près de Vélieux.
Et l’habitude est prise, un pied hors de l’automobile ( pas le temps pour le 2 ème), l’herborisation commence, un coup d’œil aux alentours augure d’une journée riche en ce joli mois de mai, où la nature reprend vie. ( Nous on n'arrête pas, l’été, l’automne, l’hiver et voici le printemps).
Les couleurs roses tendres des Cistes cotonneux, les mauves vifs des lavandes stoechas ou lavandes d’Hyères, avec à l’extrémité de ses épis de grandes bractées violettes sortes de phares pour les abeilles ( pour faire du bon miel).
Ca c’est bien, on les voit, ce sont les ‘’ grandes ‘’.
Mais c’est alors que commence l’exploration de la ‘’ planète ‘’, à savoir ‘’qu’est ce que c’est ça ‘’ et il y en a eu des exclamations !!
C’est la journée où on a vu les botanistes plus souvent à genoux, pliés en deux, accroupis, couchés afin de voir les minuscules fleurs.
Patrice qui mène la sortie est assailli, ses 4 bras, ses 4 oreilles ne suffisent pas, les bras se tendent vers lui avec un échantillon de ‘’ c’est quoi ça Patrice ‘’et lui, il tourne les pages, tantôt debout, tantôt à genoux, son arme fatale à la main, Fore med. ( je rassure, il n’a tué personne ).
Inutile de dire que c’est au pas de tortue qu’on avance et même elle, elle avance plus vite.
Et puis d’abord on n' est pas pressé, et pourtant Patrice il voudrait bien y aller dans cette grande prairie, là bas, plus loin, mais chaque fois (c’est même beaucoup) qu’il est debout c’est pour s’agenouiller au pas suivant voir ‘’une petite merdouille’’ comme dit notre Dame aux camélias euh non !! à la caméra.
A ce train là c’est pas ‘’demain la veille’’ qu’on y sera dans la prairie, mais c’est sans compter sur un sursaut, tout d’un coup Sherlock D. n’y tient plus, et il avance, et nous on suit, et ce qui devait arriver arriva, on y est dans la prairie, c’est beau cette étendue verte, bordée de buissons, d’arbres petits et grands., toutes ces fleurs, quelques rochers épars se sont perdus dans cette campagne.
Patrice est aux anges ( c’est nous les anges, tiens !! )
Les roses soutenus des orchis bouffons, les Trèfles étoilés, le jaune des Renoncules des marais ou Renoncules à éventail ( les pétales sont au moins 2 fois plus grands que les sépales),
des Liondents des rochers ou Liondents faux – pissenlits dont les akènes de la périphérie ne portent pas de pappus, mais sont surmontés d’une couronne de petites écailles,
des Hélianthèmes tâchés ou tachetés, des Amourettes communes si légère, des Plantains carénés, l’Asplénium des ânes, les Gesses anguleuses, les jolis petits Myosotis des champs, les petites Rubéoles ou Shérardies des champs.
Après avoir arpenté la prairie en tous sens, on serpente, on monte une légère pente parsemée de thym et à chaque pas ce parfum embaume l’atmosphère.
Le blanc des Pâquerettes s’harmonise aux autres couleurs.
Patrice compulse son carnet, il a tout dans son carnet, il y tient à son carnet et de lui rappeler la perte, temporaire heureusement, de sa sacoche où se trouvait son carnet, qu’il a récupéré au commissariat ramenée par une personne bienveillante, c’est tout !!
Il y a eu la découverte de : Astérocarpe pourpré qui apparemment se trouve en montagne, il ressemble à un Réséda maigre et allongé, s’en différencie par des fruits étoilés alors que chez le Réséda ils sont gonflés en vessie ( Flore Alpes ), la détermination a donné lieu a des échanges, certains et certaines compulsant une flore et répondant aux questionnements de Patrice.
Et de poser la question : si on est au sud de la Montagne Noire ou au nord du Bas Languedoc, elle aurait bien raison la personne qui disait qu’on est au sud de la Montagne noire.
Et pour confirmer ces dires Patrice trouve l’ Illécèbre verticillé petite caryophylacée dont il dit ‘’je ne savais pas qu’il descendait si bas ‘’ et c’est au tour de l’ Isoète de Durieux de passer un moment sous la loupe de Sherlock D., petite fougère que l’on rencontre sur les sols siliceux, ses feuilles étroites et linéaires la font facilement passer pour une graminée ou autre monocotylédone. ( Flore Alpes )
Et c’est alors l’évènement attendu par beaucoup de ventres affamés, l’heure des ripailles qui ont eu lieu à l’abri d’un Eole quelque peu intempestif par moment.
Puis à nouveau en file indienne les automobiles transportent les botanistes un peu plus loin.
Un chemin très bien garni en flore nous accueille, de ci, de là , les Cistes cotonneux, les lavandes stoechas, les Pâquerettes, on y trouve également les Barbarées printanières goûtées et au verdict goût de cresson.
Une Spergule à 5 étamines ou Espargoutte à 5 étamines qui se distingue par le nombre d’étamines mais ce caractère peut fluctuer, le caractère déterminant se trouve sur les graines ( aile large et claire ) sur celle-ci.
Découvert également une Arnoseris naine, astéracée, qui pousse en milieu montagnard disent en cœur Patrice et Christine, reconnaissable à ses pédoncules floraux très fins à la base ( Flore Alpes ) ;
Ensuite c’est une pente rocheuse qui nous attend mais facilement accessible .
Un joli Diablotin a adopté le bras de Guy et fait le bonheur des photographes.
Notre Dame à la caméra nous montre un Œil du Christ ou Trépane barbue, astéracée jaune avec le centre plus foncé tirant vers le rouge-brun.
En bas de l’espace rocheux, on arrive sur un grand chemin et c’est ici que nos vies se séparent, les uns continuent avec Patrice tandis que les unes retournent avec Guy.
Voici maintenant les noms scientifique se rapportant aux noms vernaculaires, ceci afin de ne plus interrompre et de faciliter la lecture :
Lathyrus sphaericus Gesse à graines sphériques
Tuberaria guttata Hélianthème tacheté
Anacamptis morio Orchis bouffon
Trifolium stellatum Trèfle étoilé
Lavande stoechas Lavande stoechas ou d’ Hyères
Leontodon saxatilis Liondent à tige nue
Briza media Amourette commune
Sherardia arvensis Rubeole des champs
Plantago holosteum Plantain caréné
Cistus albidus Ciste cotonneux
Asplenium onopteris Asplenium des ânes
Lathyrus angulatus Gesse anguleuse
Myosotis arvensis Myosotis des champs
Bellis perennis Pâquerette
Sesamoides purpurascens Asterocarpe pourpré
Illecebrum verticillatum Illécèbre verticillé
Isoetes duriei Isoète de Durieux
Barbarea verna Barbarée printanière
Spergula pentandra Espargoutte à 5 étamines
Tolpis barbata Œil du Christ ou Trépane barbue