COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Nous allons de découverte en découverte, mais visiblement pas pour tout le monde, Guy dit qu’ils sont déjà venus, mais pas ici de l’autre côté, il y a toujours un autre côté !
C’est dans la réserve naturelle du Bagnas, près d’Agde, que nous nous sommes rendus.
Nous avons été accueillis par l’offre d’une tasse de café et ceci par les membres gestionnaires de la réserve, dans leur maison.
Situé à l’extrémité du bassin de Thau, une exceptionnelle mosaïque de milieux méditerranéens, qui comprend plages et dunes, prés secs et salés, sansouïres, marais temporaires, lagunes, roselières, petit bois de tamaris et terrains cultivés de vignes et pâturages.
Unissant terre et mer, la réserve du Bagnas constitue un site à haute valeur biologique et offre un point d’étape de nidification pour plus de 240 espèces d’oiseaux nicheuses, de passage ou migratrices observables tout au long de l’année plus les reptiles, les amphibiens, la flore, géré par l’ ADENA association d défense de l’Environnement et de la Nature des pays d’Agde.
Un plan nous est remis afin de garder en mémoire les recommandations des endroits où l’on peut se rendre et les endroits interdits qui sont protégés.
C’est Patrice qui mène la sortie et d’emblée il est assailli par les « c’est quoi celui-là « ? un échantillon près de la moustache !
Une belle plante aux fleurs de couleur bleu violacé provoque une halte bienvenue ( ouf ! on peut digérer la tasse de café).
Dauphinelle d’Ajax ( pas le détergent, non voyons !), elle se différencie de sa cousine C.regalis par sa forme allongée et dense de son inflorescence, les fleurs en grappes, comportent 5 sépales pétaloîdes et 2 pétales nectarifères soudés en une seule pièce, présence d’un éperon assez souvent érigé ( Delphinium où l’éperon est plutôt incliné vers le bas.)
Anacycle en massue ( pour nous c’est le soleil qui est en massue), en nombre, pourvu de fleurs ligulées blanches et de fleurs tubulées jaunes, et d’une abondante pilosité, tige velue surtout à proximité du capitule, généralement assez ramifiée, bractées + ou – triangulaires ne s’élargissant pas à leur sommet.
Mauve à feuilles rondes ou Mauve négligée, qui pousse au ras du sol, les fleurs sont plus petites que celles des autres mauves, les feuilles sont généralement lobées et presque rondes, ressemblant à celles de l’ Alchemille vulgaire.
Il fait très chaud, le soleil ne nous épargne pas, il y a des moustiques, mais une petit bise se lève et c’est tant mieux, heureusement il y a Paulette qui asperge quelques- unes d’anti moustique, merci.
Notre Dame à la caméra,Janine, a encore le courage de lever sa caméra jusqu’à l’œil qui ne rate aucun de nos travers, cela promet un beau méli-mélo.
Tandis que notre artiste photographe Michel avec le poids de son attirail sous cette chaleur accablante, à plutôt envie de dire « allo, maman bobo «.
On croise également en chemin :
Plantain corne-de-cerf, facilement reconnaissable à ses feuilles étroites profondément divisées ou fortement dentées.
Il y en a un qui est content, et qui mène sa petite enquête dans les prés en vue de dénicher la fleur jaune qui manque à son palmarès, et des fleurs jaunes cela ne manque pas, Patrice et flore med et Daniel M. sont d’accord, pour la détermination de celles apportées :
Crépis ou Crépide capillaire, assez grêle, à tige striée, les feuilles basales sont très découpées, les feuilles caulinaires embrassent la tige par 2 lobes aigus ( c’est beau l’amour !!!),l’inflorescence ramifiée à petits capitules ( 1 cm en moyenne ),bractées extérieures étroites peu nombreuses, bractées intérieures s’allongeant sur les ligules, les ligules jaunes à revers teinté de rouge ( ça c’est joli !).
Crépis ou Crépide fétide que Patrice fait sentir en froissant une feuille, beurk !!! plante robuste dressée, velue, inflorescence grande 1 à 2 x ramifiée.
Nous avons eu le plaisir de revoir Mireille P. M. en pleine forme, c’est très bien.
Nous suivons un chemin en plein « cagnard » (de l’occitan canhard ( lieu exposé au soleil), on transpire, on voit de plus en plus de coudes levés une bouteille à la main en vue de se désaltérer.
Il n’y pas d’ombre, les chapeaux et les visières ne suffisent pas, les neurones sont au ralenti, certains traversent la prairie vers la haie de protection, il y a un grand nombre de plantes, de fleurs, de graminées, Patrice y va aussi alors on suit.
Aristoloche clématite avec ses gros fruits, des Allium très grands, un belle Onagre offre ses jolies fleurs aux regards et aux appareils photos.
Patrice dit : tout est gros ici, il parle des plantes, d’ailleurs on ne se sent pas visé du tout !
On revient sur le chemin, on n’en peut plus, et pour nous faire encore plus mal on arrive près des zones humides avec un petit canal et on ne peut pas y aller, quelle souffrance, on doit se contenter de regarder.
On tourne les talons, le courage a fondu sous la chaleur, nous sommes à stock, si on continue c’est nous que l’on pourra manger, et c’est comme cela que certains suivent Patrice pour retourner à travers une autre prairie tandis que, les autres, nous nous en retournons par où nous sommes venus.
En arrivant aux voitures garées près de la maison nous nous reposons à l’ombre et Guy un tuyau d’arrosage à la main nous asperge ah ! le bonheur :
Les autres arrivent à la queue leu leu et on s’installe aux tables de pique –nique qui heureusement sont à l’ombre, inutile de vous dire que la priorité est donnée aux boissons et comme d’hab. une distribution s’organise, de même pour les desserts qui ne sont pas en reste chocolats, rochers en chocolats, biscuits, morceaux de fruits, merci.
Et c’en est trop pour certains, la chaleur est insupportable, on s’en retourne à l’ombre dans les chaumières, tandis que d’autres continuent avec Patrice et vont voir ailleurs si l’herbe est plus verte !
JESSIE J.