COMPTE-RENDU DE DIDIER V.
Merci Michèle, magnifique parcours par grand beau temps, des vues extraordinaires. Rien d'exceptionnel en botanique bien entendu, à cette saisons seuls les abords des villages sont fleuris. Mais, tout de même, 19 plantes fleuries, ce n'est pas si mal pour un début d'année.
Nous avons côtoyé des garrigues à chêne Kermès, étudiées par ailleurs pour leurs populations complexes et l'abondance étonnante des vers de terre, étude intéressante en période d'accroissement du risque de crues.
En effet, si la percolation des eaux de pluie dans les sols demeure faible sans vers de terre anéciques, 5 mm/h, elle passe à 160 mm/h pour une population moyenne d'anéciques en France, soit 32 fois plus, et encore deux fois plus en garrigue à Kermès. Autrement dit, même les plus fortes pluies d'orage, soit 120 mm/h, sont absorbées par le sol alors qu'aujourd'hui elles provoquent une crue majeure (Poissonet 1981*).
À noter que la percolation est 4 fois supérieure au potager ou en prairie fumée, soit 640 mm/h, rendant impossible toute inondation y compris lors des épisodes les plus intenses jamais enregistrés ou même futurs, tandis qu'aujourd'hui les élus comme la population voient les crues comme des fatalités. Alors ? Eh bien les vers de terre sont éliminés par la bouillie bordelaise dès la seconde application. En agriculture bio, les quantités autorisées sont 60 fois supérieures à celles qui éliminent 99 % des vers de terre…
*Poissonet 1981 : P. Poissonet, Collin, C. Floret, C. Grandjanny M., Guillerm, J.L., Le Floc'h E., Long G., Poissonet J., Rambal S., Thiault M., Trabaud L., Recherches expérimentales sur un système écologique complexe : la garrigue de Quercus coccifera L. (premier rapport de synthèse), Montpellier CNRS CEPE DEG, RAP32081, 348 pages, 1981.
Didier V.