COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Cette sortie du 2 mai 2019 à Agde au Mont St Loup (volcan d’Agde) et l’après-midi aux Verdisses,
ancienne lagune devenue zone humide est proposée par Yolande C.
Après le regroupement en vue du co-voiturage sur l’aire de stationnement d’un site commercial le
groupe se dirige vers l’endroit d’herborisation, et cette fois quelques- uns se sont perdus dans les
méandres de la circulation, des panneaux et des ronds -points ( ce ne sont pas les 1 er et ce ne seront
pas les derniers) et avec Guy après une explication au téléphone mobile ( c’est une invention des
plus précieuse dans certains cas) nous attendons qu’ils arrivent et comme « Sœur Anne » nous ne
voyons rien venir, re-communication téléphonique pour apprendre que en fait eux ont retrouvé le
groupe, bon c’est pas grave juste un contretemps.
Et enfin ça y est, on est tous là , on peut commencer, Yolande, qui a bien préparé la sortie, explique
les différentes caractéristiques géologiques de l’endroit.
Formé lors d’une éruption volcanique il y a 740000 ans le Mont St Loup est aujourd’hui un espace
naturel protégé, préservé de toute circulation automobile, d’une hauteur de 113 m, il offre un point
de vue exceptionnel sur toute la région.
Deux bâtiments se dressent sur le Mont St Loup, un sémaphore et une « Tour des Anglais »
construite au 18 ème siècle avec le fort de Brescou, ils faisaient partie de l’ancien dispositif de
surveillance de la côte.
C’est un endroit où la nature « prend racine » et nous emmène avec elle afin de faire de cette
journée une respiration vivifiante.
Il a plu la nuit mais le « séchoir » naturel a fonctionné et c’est à pied sec que nous commençons ce
parcours.
Dès le départ il y a de quoi faire une herborisation conséquente au point de vue plantes, arbrisseaux
et arbres.
Même s’il se met « à nos pieds » le Liseron de Cantabrique avec sa jolie couleur rose attire les
regards et les photographes.
La floraison des Chênes verts avec tous ces chatons mâles allongés et de couleur jaune clair éclaire le
vert clair ou prononcé du feuillage, les fleurs des Silènes vulgaires toutes de blanc vêtues se dressent
fièrement et oscillent à chaque souffle d’Eole, les Chardons à capitules denses eux se sont habillés de
rose tendre et les Cynoglosses de Crête, eux, font écho au bleu du ciel.
Yolande explique aussi que les pierres trouvées sont la pouzzolane (roche naturelle constituée par
des scories volcaniques basaltiques ou de composition proche), elle possède une structure
alvéolaire, généralement de couleur rouge ou noire, appelée ainsi parce qu’ on en a trouvé du côté
de Pouzzoles en Italie.
C’est un endroit agréable, il fait bon y être, cette nature nous touche, on a envie de s’en imprégner
complètement, ce parfum de garrigue qui vient à nous, on ne s’en prive pas.
De petits groupes se forment, on déambule entre les arbres, on tente d’éviter les branches basses,
on herborise (et oui, quand même).
Yolande aidée par Flore med, cite les différents critères pouvant donner une détermination exacte
pour la plante examinée.
Les Coquelicots dont la couleur rouge nous ravit à chaque fois, les Glaucières jaunes ont, pour
certaines, gardé précieusement quelques perles d’eau de l’au-delà , Le Marrube vulgaire a, lui, gardé
un feuillage couleur « vert menthe à l’eau », les Anthémis des champs ont le cœur jaune tendre et les
pétales blanc immaculé, les Résédas raiponces sont de couleur crème et les Buglosses d’Italie ont
une couleur bleu azur du plus bel effet, toutes ces couleurs, quel régal.
Notre Dame à la caméra est aux anges son « chéri » est là en nombre, entendez par là le Cynoglosse
à feuilles de giroflée, appelé en latin cheirifolium, aux magnifique petites fleurs rouges et c’est une
plante tellement velue qu’elle semble avoir enfilé « une culotte de velours ».
Michel, notre artiste photographe, s’est plié en deux, au propre comme au figuré, afin de nous
proposer de magnifiques photos comme à l’accoutumée.
On peut voir les participants à genoux, penchés, plié en deux, afin de ne rien rater, même les petits
Erodiums à feuilles de mauve trouvent grâce à nos yeux. (et, pour cause).
Parfois une trouée dans le feuillage laisse entrevoir le paysage et le ciel bleu.
Sans s’en apercevoir on a fait pal mal de chemin, comme d’habitude les arrêts ont été nombreux et
on arrive à l’endroit où une séparation est nécessaire, Yolande avait prévenu, il y a ceux qui peuvent
« crapahuter » et ceux qui ne peuvent pas, environ une dizaine, qui continuent sur le chemin.
Un Concombre d’âne se pavane au soleil au bord du chemin et montre une petite fleur jaune pâle
parmi les grandes feuilles vertes.
Plus on monte, plus la vue est dégagée, on a laissé les arbres derrière nous ou en contrebas où ils ne
masquent plus le paysage.
On remarque que, autour du cap d’Agde c’est très verdoyant.
C’est un joli spectacle, avec le rouge des Coquelicots à l’avant plan, le camaïeu de verts, les toits de
tuiles rosies sous le soleil et à l’horizon la mer au bleu intense, parfois mangé par une vague
gloutonne, qui va rejoindre le ciel où quelques nuages glissent lentement sous le souffle d’Eole.
En arrivant à quelques mètres près, vers le sommet, on voit la Tour des Anglais (assez spéciale)
construite en pierres agrémentées de lichens et devant le panorama des bancs ont été installés.
Depuis le début nous sommes sous le soleil de Satan (euh non, je m’égare) plutôt de satin, qui a
décidé de nous tenir compagnie et c’est donc à l’ombre des pins, en nombre important, que nous
festoyons avec comme à l’habitude avec les boissons multiples et les généreux desserts partagés
(merci à eux).
Guy en profite pour expliquer que quand il était plus jeune, aux études ou après je ne sais plus, il
était ici, le port de plaisance est creusé dans un ancien étang et ce qu’ils creusaient était ramené par
le reflux marin, donc ils ont trouvé une autre solution.
Après le repas ils sont montés sur la colline jusqu’au sommet où se trouve le sémaphore, tandis que
moi je continue le chemin, ce qui m’avait été indiqué, et je trouvais très bizarre, ce chemin qui
semblait au fur et à mesure, ne jamais finir, m’a en fait conduite tout en bas où heureusement Guy
qui avait flairé l’histoire me recueillit en voiture et m’emmena vers la plateforme où se trouvait le
groupe déjà bien repu du très beau panorama qui s’offrait devant nos yeux, avec toujours cette mer
bleue offerte et se mélangeant lentement au ciel dans le lointain, dommage de partir.
Ensuite retour aux voitures, à pied, pour la plupart, sauf 2 et c’est ici que nos routes se séparent
certains continuent avec Yolande aux Verdisses tandis que d’autres s’en retournent vers leurs
demeures respectives.
Merci à Yolande pour cette belle découverte.
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