COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Pour cette sortie botanique du 30 mai 2019 proposée par Sébastien C., une « ascension » nous est proposée dans les montagnes du Haut-Dourdou.
Dès l’arrivée à la gare de Bédarieux la météo fait débat, ici il fait beau et chaud, déjà , quel temps fera t-il là –haut ? Des vêtements en surplus sont prévus (on est prévoyant).
Ce voyage nous laisse entrevoir, plus on monte, une nature des plus engageante, les fleurs, les arbrisseaux, les prairies, les arbres, comme c’est beau, avec le jaune éclatant des genêts, présent partout, le soleil semble descendu sur terre.
Toute cette nature qui s’est réveillée du bon pied, est un vrai régal.
A l’arrivée au lieu de rendez-vous, au col de Coustel, « Brrr » est la 1 ère parole audible, et pour cause l’air plutôt frais et même très frais, nous donne raison d’avoir apporté des couches supplémentaires.
L’opération du co-voiturage a réussi, je précise.
Christian Bernard est des nôtres, en touriste, précise t-il et à voir la mine réjouie de Sébastien (et les nôtres aussi), c’est une journée qui commence bien.
D’autant plus que Râ a finalement décidé de nous accompagner et c’est dans la forêt de la Tenelle en Aveyron que nous arrivons.
Christian Bernard une tige de fleurs blanches en main nous montre la vedette du jour : le Ciste de pouzzol, que nous verrons.
On dirait que les fleurs ont compris qu’on était là pour elles, et c’est fièrement qu’elles se dressent, semblant dire « regardez nous », comme les jolies fleurs roses de la mélitte à feuilles de mélisse, le blanc au cœur jaune des Anthémis de Crête, le rose discret des Géraniums à feuilles découpées.
En contre-bas dans le bois, une tâche rose foncé attire notre attention, qui peut aller voir ce que c’est, de plus près ? Et sans attendre notre « Robin des bois » en l’occurrence Daniel B. d’un bond s’élance et nous crie c’est un Orchis mâle.
Nous montons un chemin assez large et dégagé avec oh ! Déception !! ils ont débroussaillé les 2 côtés que ce soit du côté rochers ou du ravin, c’est quoi ça ? On se demande pourquoi en pleine nature ?
Le paysage qui s‘offre devant nos yeux est magnifique avec ce dégradé de verts des plus tendres aux plus foncés, ces montagnes qui vont au loin rejoindre les cieux cléments d’un bleu limpide et qui semblent jouer à cache-cache, ouah !! Quel spectacle.
Heureusement les rochers ont empêché « les vilaines machines » de continuer leurs dégâts et ceux-ci sont bien pourvus en fleurs et c’est donc là que l’on herborise, d’abord aux pieds, on y découvre les Fétuques d’Auvergne, les Centaurées en peigne, les Silènes penchés (qui portent bien leur nom), les fines Achillées millefeuille, les Stellaires holostées, entre autre.
Ensuite les plus « gaillards » grimpent en haut des rochers et herborise là -haut sur « la butte Montmartre » euh non ! je m’égare, et là -haut notre « Dame à la caméra » métamorphosée en « panthère rose » s’est sentie pousser des ailes et a voulu s’envoler, mais ouf ! Elle est finalement restée avec nous.
Après avoir écumé la « butte » ils sont redescendus et c’est en automobiles que nous sommes partis herboriser le long de la route à l’endroit dit La Mouline, d’un côté les rochers aussi bien pourvus en fleurs, c’est joli, et de l‘autre côté un paysage boisé et, au milieu des 2, en contre bas, coule la rivière le Dourdou, on entend chanter les cascades et murmurer le feuillage dans la bise légère, le coin est charmant.
Avec Christian Bernard nul besoin de flore, il énonce et le genre et l’espèce des plantes rencontrées.
Ces bords de routes sont riches en flore, super c’est pour ça qu’on est là , Sébastien a bien concocté sa sortie, on est ravi, même si on a bien fait rouler les automobiles dans cette contrée « lointaine ».
Le rose des petites Saponaires de Montpellier, les fines tiges des Lins bienné, le mauve tendre de la Laitue vivace, le bleu-mauve des Rhinantes à feuilles de pâquerette, les différents Sedums très nombreux habillent les fissures de leurs feuilles coriaces, l’Œillet des chartreux est présent aussi, la Jasione et son bleu tendre, les saxifrages continentales font de ces rochers une palette de couleurs qui ravirait n’importe quel peintre, la route continue plus à l’ombre des arbres et c’est là que l’on voit la vedette du jour le Ciste de Pouzzol.
Notre « Dame à la caméra » « panthère rose » s’est régalée de toutes ces beautés et notre artiste photographe père Michel n’a lui rien perdu de ce qui s’est offert à lui (contrairement à la mère Michèle, oups !!).
C’est très bien tout ça mais les estomacs vides réclament pitances.
Et c’est dans un endroit ombragé éloigné de la route que les ripailles eurent lieu, bien pourvues en boissons et surtout en gâteaux au nombre de 3 préparés par d’excellentes cuisinières. Merci à elles.
Ensuite nous filons (enfin c’est beaucoup dire) vers le Tarn voir une lande près de Canac.
Christian Bernard quant à lui, il a pris le chemin du retour (et après ouï-dire, ne l’a pas rendu, oups !!) ;
Après une montée dans les bois où on a pu voir les Myosotis des bois, un Céphalantère aux clochettes blanches, nous arrivons dans un espace dégagé et très fleuri, et là en l’absence de C. Bernard les flores sont de sortie afin de déterminer les fleurs présentes, les Polygalas vulgaires, les Violettes de Rivinus, les Pensées sauvages, l’Oseille qui forme une vague rougeâtre dans la verdure, les fleurs des Bruyères, le jaune des Genêts pileux, entre autre.
Le paysage est beau ici aussi, avec les montagnes qui nous donnent un éventail de verts des plus vaste, un troupeau de moutons vient égayer l’aventure avec le tintement des cloches pendues à leur cou.
Et c’est ainsi que nous retournons, des couleurs plein les yeux et la tête pleine de souvenirs de cette belle journée.
Merci à Sébastien C. pour les belles découvertes de cette sortie en tout point réussie.
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