Compte-rendu :C’est sous un ciel gris que je suis arrivée, la première, au dolmen de la Gante. J’ étais déjà venue hier avec mon groupe de Béziers et nous avions eu une magnifique journée.
Pour attendre le reste du groupe, je grimpe sur le dolmen, au moins là , on me verra !
Roland arrive bientôt, en compagnie de Jessie et, un peu plus tard, Daniel M. Ils sont venus me soutenir et m’aideront beaucoup dans les déterminations des plantes, même si la tablette de Daniel a déclaré forfait avant la fin de la journée, sa batterie étant à plat. Heureusement, le cerveau de mes deux flores ambulantes a tenu jusqu’au bout. Ouf !
Brigitte et Paulette sont arrivées à l’heure prévue et la dernière voiture, avec Jean-Paul, Anne-Marie et Christelle a pointé son capot avec une demi-heure de retard ! Dire que j’avais ajouté les coordonnées GPS le matin même pour Jean-Paul ! Il les a vues mais a estimé que ce n’était pas la peine de les noter !! Il n’avait pas, non plus, pris de vêtements, à part le pantalon et le tee shirt qu’il avait sur lui ; Brigitte et moi lui en avons prété. Ah, les hommes !
Nous étions donc onze ( je vous poserai, à ce propos, une énigme un peu plus bas) courageux et nous avons commencé l’herborisation avec quelques gouttes. Heureusement elles se sont arrêtées très vite.
Le petit chemin que nous avons suivi ( qui aurait pu sentir la noisette car on y a trouvé des noisetiers, mais ce n’est pas la saison) nous a permis de découvrir des plantes que nous n’avons pas dans la plaine et qui nous ont fait chercher : Leucanthemum subglaucum, Loncomelos pyrenaicus, Scrophularia alpestris, Tephroseris helenitis, Frangula alnus, Glechoma hederacea, Vicia orobus. La bataille entre Daniel et moi a été rude avec Euphorbia dulcis.
Nous avons révisé les conifères : épiceas, sapins, cèdres, mélèzes, pins, calocèdres, tsugas et pseudotsugas, appris à reconnaître les 4 sorbus rencontrés et comparé le hêtre et le charme grâce à la maxime de je ne sais plus qui « le charme d’Adam c’est d’être à poils » qui n’a rien du voyeurisme et qu’il faut comprendre ainsi « le charme a des dents (au bord des feuilles) et le hêtre des poils ». Pour la première fois depuis que je m’interesse à la botanique, j’ai réussi à déterrer un conopodium majus avec son tubercule que j’ai fait goûter aux curieux.
Notre pique-nique fut pris sur l’un des bancs de pierre face au dolmen, à 13h, compromis entre les différents avis.
L’après-midi, j’avais prévu d’aller à l’arboretum à 500 m de là . Je posais la question cruciale : à pied ou en voiture
Quand j’ai entendu plusieurs «en voiture », j’ai sorti mon atout majeur « à pied on pourra voir de nouvelles plantes » auquel personne n’a trouvé d’argument. Cela nous a permis de voir en effet : Briza media, Carduus vivariensis, Linum bienne, Sedum rupestre et à Jessie de manger une Fragaria vesca.
L’arboretum a l’air abandonné, les herbes autour des arbres nous arrivent aux genoux, ce qui a permis à notre Birgit de faire un magnifique bouquet de leucanthèmes qu’elle va mettre dans l’église de Colombières. Les arbres sont devenus majestueux depuis ma visite en 2005 mais beaucoup de noms des arbres ont disparu.
Après avoir arpenté l’arboretum d’un bout à l’autre, nous avons repris la route pour revenir aux voitures avec un beau soleil qui nous avait rejoint.
Merci aux dix courageux qui m’ont suivie dans ce bel endroit.