COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Cette sortie botanique du jeudi 26 septembre 2019 à Vias est proposée par Patrice D.
Ce jeudi on quitte le « pied » des montagnes pour aller vers la plaine.
Quelques nuages au départ, laisse place à l’espoir, l’espoir que, vers le sud, le soleil soit de la partie.
Plus on avance, plus « la plaine » porte bien son nom, les seuls sommets que l’on peut voir, c’est le
« dessus » de quelques châteaux d’eau.
Après un « petit tour de piste », on arrive au lieu de rendez-vous et c’est le long du canal au Clos
Mahlet, dont les bords sont colonisés par la verdure et les plantes fleuries que l’on commence
l’herborisation. (C’est quand même mieux que d’herboriser les péniches le long du canal du Midi).
C’est chouette le soleil est au rendez-vous.
Dès le départ ces sont des arbres en fleurs qui nous interpellent :
Tamarix gallica Tamaris commun
Amorpha fruticosa Amorphe buissonnante
Le bord du canal est un talus qui est vite envahi par les botanistes, les plantes fleuries sont
nombreuses et à la liste qui vous a été communiquée par Patrice, j’ajoute :
Stachys palustris Epiaire des marais
Bidens frondosa Bident à fruits noirs
Tout d’un coup Patrice se met à genoux (est ce l’heure de la prière ?), puis s’aplati de plus en plus
près du canal (Patrice ne renonce pas, jamais, c’est sa devise qu’on se le dise ! Et si un jour on voit
dans un journal : « Un grand gaillard est tombé dans un canal, on ne sait pas pourquoi ? » Nous on
saura qui et pourquoi !) et il revient, avec en main une plante dégoulinante, on m’a dit Miriophylle et
comme il a survécu, oups ! il a pu vérifier sous sa bino et puisqu’elle n’est pas dans la liste, ce ne doit
pas être ça.
Pour la détermination des plantes, c’est aidé de Flore med, le « gros livre » pas trop au « top »
comme dit Patrice, mais heureusement il a son précieux petit carnet (pourvu qu’il ne le perde
jamais), en plus de chacun, chacune, qui y mettent du leur pour une détermination, elle, au « top ».
Janine, elle c’est la caméra vissée à l’œil qu’elle avance, recule, revient, observe et guette le moindre
de nos « écarts ».
Michel lui s’est encore une fois plié en quatre pour nous exposer ses magnifiques superbes photos
(pas trop de deux qualificatifs).
Les eaux calmes du canal reflètent la nature qui le borde, ce sont des reflets changeant, verts ou
colorés qui se mirent joyeusement tel que Narcisse en son temps, les quelques nuages présents dans
le ciel en font autant, le bleu des cieux quant à lui vient mettre une note de douceur qui nous
enveloppe tout entier, nous n’avons pas assez de nos yeux, de notre esprit, pour contempler cet
environnement très reposant, c’est beau.
Ensuite nous serpentons entre les hautes herbes et les plantes vers l’intérieur des terres et c’est Ã
regret que l’on quitte le bord du canal, pour nous retrouver dans un grand champ, puis au bord d’un
étang, sait-t-il où il va Patrice, le badaud des garrigues ? Eh bien oui, visiblement, il nous embarque, il
nous emmène, toujours plus loin, ça il aime bien, nous voici maintenant le long d’une ancienne vigne
envahie par une plante de couleur jaune, on dirait que le soleil est descendu sur terre, ça fait joyeux,
le nom de cette plante : Dittrichia viscosa Inule visqueuse.
Les arrêts pour les déterminations sont en grands nombres et se suivent sans se ressembler.
Puis vient l’heure des « ripailles » sous les arbres et au bord du canal, arrosées comme il se doit de
breuvages divers et terminées par les desserts bienvenus, comme d’habitude.
Ensuite on repart en automobile et en file indienne jusqu’au bord du barrage anti sel entre Vias et
Agde.
Et là sur un petit pont au-dessus de l’eau, Patrice émet un souhait, il voudrait, devinez ? Vous n’avez
pas une petite idée ? Une plante qui est dans l’eau, évidemment !
Bernard B. n’écoutant que son courage escalade la rambarde du garde -corps, il saisit un bâton se
penche et essaie, mais sans succès de ramener la plante, dommage, bravo Bernard d’avoir essayé.
Comme je vous disais Patrice ne renonce pas, et pour confirmer ce dire, il voit un endroit plus
propice au ramassage et cette fois c’est Christine avec son bâton de marche qui va à la pêche et
revient avec la plante convoitée, la voilà , et c’est un Patrice rayonnant qui lui tint à peu près ce
langage :
« Oh ! Merci gente Dame, comme votre courage n’a d’égal que votre ramage, je vous en serais
reconnaissant jusqu’à mon dernier jour. » Euh ! je crois que je m’égare, j‘ai dù lire trop de conte de
fées, sans doute.
Revenons -en au 21 ème siècle, au bord du canal anti sel (moins romantique), mais bon, il en faut, un
amas de pierres noires fait office de bordure entre la terre et l’eau.
Certains, certaines y font quand même une recherche floristique mais sans trouver grand-chose, (Ã
voir leur tête !).
Ensuite c’est vers la mer que l’on se dirige, mais Patrice me rappelle à l’ordre, d’abord les dunes,
après la mer, j’obtempère et il a eu raison, les plantes du bord de mer en fleurs sont au rendez-vous,
les Salicornes, les Soudes soda et kali, les Onagres bisannuelles, les Lavandes de mer, le Chardon
d’Espagne et sa magnifique fleur jaune.
Mais la mer est là , toute proche, c’est trop dur, je ne résiste plus et j’y vais, les pieds dans les vagues,
je regarde, les yeux perdus vers l’horizon, qu’est c-e que c’est beau.
Cette immensité bleue qui va se perdre dans le ciel, qui vient se perdre sur le sable, laissant après son
passage, les coquillages, les sédiments, les petits crustacés, l’écume blanche qui s’approche, qui se
retire, qui nous caresse un moment puis qui repart et qui nous surprend à nouveau en une vague
bondissante, puis qui s’arrête à nos pieds comme une offrande venue de nulle part.
Merci à Patrice pour cette très belle sortie qui est l’ultime sortie botanique de cette année.
Jessie J.
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