COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Cette sortie est proposée par Jessie J.
Il y eut, il y a longtemps, le film « Quai des brumes » de Marcel Carné sorti en 1938, et en ce jour du 9 janvier 2020 ce fut une « Sortie dans la brume ».
On peut dire qu’elle fut tenace cette brume.
Devant soi le regard ne pouvait pas aller très loin, même tout près on peut le dire, et en se retournant même spectacle quelques têtes visibles pourvu qu’elles ne soient pas trop éloignées.
Dès les automobiles stationnées à la « Barque » nous avons longé le bord de l’Orb où des
Pétasites pyrenaicus Pétasites des Pyrénées
ont provoqués une halte et furent prises d’assaut par les photographes, entre autres.
Les cascades de la «barque » offrent un beau spectacle d’autant plus que l’eau y est abondante et la chanson des cascades nous mets du cœur à l’ouvrage.
On ne voit pas le sommet de la montagne, la brume proche ne nous offre aucune vue d’ensemble sauf celui des perles d’eau de l’au-delà qui avec leurs reflets changeants font miroiter même les fils de la clôture du champ voisin.
Nous commençons la montée cimentée vers la Grange de Philip et plus ou moins raide.
Les haltes sont nombreuses, chaque côté du chemin est verdoyant.
Les toiles d’araignées sont nombreuses et particulièrement voyantes grâce aux perles d’eau qui s’y sont accrochées, c’est très joli.
La plupart des plantes offrent aux regards une multitude de gouttes d’eau suspendues ou parsemées à leurs surfaces qu’elles gardent précieusement.
Nous y avons découvert, soit en fleurs soit en boutons où en feuilles :
Scabiosa atropurpurea var. maritima Scabieuse maritime
Spartium junceum Genêt d’Espagne
Dorycnium pentaphyllum badasse
Quercus ilex Chêne vert
Euphorbia nicaeensis Euphorbe de nice
Dorycnium hirsutum bonjeanie hirsute
Genista scorpius Genêt scorpion
Helleborus foetidus Ellébore fétide
Smilax aspera Salsepareille
En arrivant au-dessus on n’a même pas pu voir les bâtiments de la Grange de Philip complètement emmitouflés d’une brume tenace.
Nous avons continué le long des vignes dont encore une fois on ne voyait qu’une partie, l’autre était cachée par devinez quoi : la brume, je pense que maintenant vous le savez.
Guy explique que la Grange de Philip a été un abri pour les protestants depuis le 16 ème siècle, sa situation particulière y a contribué.
Nous arrivons sur le chemin des « Canals » très ombragé en été avec un environnement très verdoyant dont des arbres et des arbustes d’un côté où en contrebas coule un ruisseau par endroit à sec et de l’autre côté des rochers, colonisés par les plantes.
Nous y avons découvert :
Erica arborea Bruyère arborescente
Daphne gnidium Daphné garou
Fumana ericoides Fumana des montagnes
Lavandula latifolia grande lavande
Ononis minutissima Bugrane très grêle
Asplenium ceterach Ceterac
Staehelina dubia Stéhéline
Sedum album Orpin blanc
Dittrichia viscosa Inule visqueuse
Entre autres
Un peu avant la fin du chemin les rochers ont laissé la place aux terrains cultivés et au panorama sur les Causses de Bédarieux, des sapins majestueux provoquent une halte et Guy de donner la détermination :
Abies pinsapo apin d’Andalousie
Et une 2 ème halte a pris le relais à la fin du chemin à l’endroit où l’on rejoint le chemin de Dio et Valquières et où de part et d’autre se trouve des habitations complètement clôturées mais d’où émergent de grands arbres, dont Guy donne la détermination :
Calocedrus decurrens Calocèdre, Cèdre à encens
Nous revenons sur le chemin de Dio et Valquières qui conduit à la « barque », plusieurs haltes sont dues aux plantes qui bordent l’Orb d’un côté et de l’autre les murs des propriétés et terrains cultivés.
On y découvre :
Viola odorata Violette odorante
Himantoglossum robertianum Balrie
Veronica cymbalaria Véronique cymbalaire
Euphorbia segetalis Euphorbe des moissons
Puis nous arrivons à le « barque » où se passent les ripailles toujours bien arrosées et bien fournies en délicieux desserts.
Guy nous parle d’un écossais au temps de Louis XIV qui a essayé faire circuler les billets de banques au lieu de monnaies sonnantes et trébuchantes, mais cela a échoué.
Ensuite comme nous avons un peu de temps avant d’aller à la salle de Guy, nous empruntons (on l’a rendu après) le chemin qui va de la « barque » au Mas Blanc, mais à mi -chemin nous revenons sur nos pas pour nous rendre dans la salle de Guy.
Et c’est donc comme cela que nous finissons cette journée ponctuée des rires provoqués par le bêtisier de Janine C. qui nous rappelle des souvenirs.
Merci à Janine pour ce moment très agréable et bravo pout tout le travail réalisé, chapeau l’artiste.
Compte-rendu disponible en téléchargement aux formats .docx ou PDF en dessous▼