COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
C’est à l’entrée du charmant village de Boussagues que le rendez -vous de la sortie du 16 janvier 2020
proposée par Guy C. est donné.
Dès l’arrivée des derniers participants, nous nous dirigeons vers le haut du village aux vieilles maisons
de pierres, à la belle église style roman dont les contreforts costauds témoignent d’une époque plus
prestigieuse. Il se trouve sur les chemins de Compostelle et possède une belle propriété ayant
appartenu à la famille du peintre Toulouse-Lautrec.
C’est dans un endroit verdoyant que nous nous expulsons des automobiles.
A la croisée des chemins une pierre blanche donne le ton, il y a des empreintes fossiles, non pas que
Guy se soit dit « Ils seront en pays de connaissance, comme ce sont tous des retraités !! », non ne
croyez pas cela, quoique !!!
Mais revenons à nos moutons, c’est-à -dire à la botanique, le chemin de terre que nous empruntons
(on l’a rendu après) est large et bien fourni en verdure d’un côté comme de l’autre.
Les participants sont nombreux, c’est le jour de l’assemblée générale, ceci explique sans doute cela,
en plus du temps qui sans être ensoleillé est doux et sec.
Notre artiste photographe est d’emblée mis à contribution, une jolie fleur de Prunus spinosa
(Prunellier commun), qui exhibe fièrement ses jolis pétales blancs, ses étamines rougeoyantes à la
base et ses anthères jaune vif, et attire tous les regards d’autant plus qu’elle est seule et unique.
Ce fut une sortie où l’on a souvent vu les participants penchés ou à genoux, non, rien à voir avec la
prière, non, avec la Mecque non plus, mais parce que la découverte fût de taille, une terre
« étoilée », tout à fait inattendue, nous étions « pendus » aux lèvres de Guy qui nous a tout expliqué.
(Vous pouvez en avoir les explications ci-dessous).
De chaque côté du chemin les plantes en fleur ou non, les arbustes et les arbres, provoquent ou non
une halte prolongée.
On a pu voir, entre -autre :
Lamium purpureum Lamier pourpre
Quercus pubescent Chêne blanc
Erica arborea Bruyère arborescente
Cornus Sanguinea Cornouiller sanguin
Asplenium onopteris Asplenium des ânes
Euonymus europaeus Fusain d’Europe
Phlomis herba-venti Phlomis herbe au vent dont les feuilles séchées se sont faites dentelles
comme nous le fait remarquer Dominique B., c’est beau.
A certain moment le regard se porte au loin, on voit le Pradal, en face de l’autre côté, à travers les
nuages une faible lueur lointaine effleure le sommet de ce que l’on devine, les montagnes.
Une longue halte fût nécessaire aux « ramasseuses et ramasseurs d’étoiles » très contents de leur
butin inattendu (et ce qui va contribuer à épater copains et copines, c’est certain).
Roland, lui, a pris la succession de Patrice, et c’est toujours plus haut sur un talus empierré (peut être
une ancienne carrière ?), qu’il se demande : « Il est où le bonheur, il est où ? ».
Guy C. outre la géologie et l’histoire, nous aide à la détermination des arbres aidé par Alain G.
Certains de dire les Abies pinsapo (Sapin d’Espagne) sont des sapins plantés.
Certaines rosettes de feuilles eurent aussi leur heure de gloire, et c’est pendant un certain temps et
même plus que certain que l’on se questionna, pour enfin dire : «c’est pas sùr!» .
Certaines ont eu plus de chance et ont pu être déterminées comme : Inula conyza (Chasse-puces,
Herbe aux mouches) par Alain G.
De temps en temps c’est une vigne que l’on longe, c’est un parcours très agréable, on a un peu de
tout, et de quoi herboriser malgré la saison.
Sébastien, lui, a découvert une Vicia faba (Fève) (ça sent le petit pois).
Guy C. et Janine C. nous font remarquer les tiges axiales et verticales qui sont restées sur les
branches alors que le reste est tombé ce qui caractérise les Sapins tandis que pour les autres
conifères tout le cône tombe.
Des cônes sont visibles sur de beaux Cedrus atlantica (Cèdre de l’Atlas).
De jeunes pousses d’Eupatorium cannabinum (Eupatoire à feuilles de chanvre) d’un vert très clair
font un contraste avec le vert foncé environnant.
Parfois, grâce aux épices culinaires, on nomme les plantes comme quand Guy C. dit : « pizza » c’est
Origanum vulgare L. (marjolaine sauvage), quant à une question d’Alain G., je réponds « curry » c’est
Helicrysum stoechas (Immortelle commune).
Encore quelques pas et on fait demi -tour vers les voitures mais surtout vers le pique-nique qui
comme d’habitude était très bien fourni en breuvages divers et en douceurs délicieuses, merci à ceux
qui en ont fait la distribution.
Ensuite nous allons en automobile un peu plus loin sur le Causse de Bédarieux.
Quelques rosettes de feuilles ont trouvé une détermination comme:
Sanguisorba minor (Pimprenelle)
Lactuca perennis (Laitue vivace, Chevrille)
Quelques arbres et arbustes aussi comme :
Amelanchier ovalis Amélanchier à feuilles ovales
Genista scorpius Genêt scorpion
Lavandula latifolia Lavande à feuilles larges
Teucrium polium Germandrée tomenteuse
Entre -autre, de toute façon vous avez la liste des plantes faite par Alain G.
Discussion entre Guy C., Roland D. et Alain G. autour des Frênes dont certains avec encore les
vestiges des tiges florales en bout de rameau, et de dire après constatation, ils ont l’air de ne fleurir
qu’une année et pas l’autre, déterminé en Fraxinus ornus Frêne à fleurs.
Un Rhamnus saxatilis Nerprun des rochers déterminé par Guy C. qui a expliqué que les fruits
verts séchés étaient vendus sous le nom de « graines d’Avignon » mélangés à ceux d’autres Nerpruns
on obtenait une teinture jaune d’or qui était utilisée en particulier à Avignon où les Israélites étaient
obligés, autrefois, de se vêtir en jaune.
A quelqu’un qui demandait à Guy : « comment fais-tu la différence avec les autres Nerpruns ? », Guy
a répondu « il est plus aéré ». Effectivement ses rameaux sont très déjetés, ses fruits ont 2 noyaux et
ses feuilles nettement pétiolées.
Comme le temps passe et qu’il faut être à Bédarieux, à la salle de Guy, pour l’assemblée générale,
nous nous en retournons en continuant par le Causse de Bédarieux où Guy nous montre ce qui fût la
plus grande cerisaie d’Europe, tous ces cerisiers abandonnés, c’est dommage et c’est sur cette note
nostalgique que nous continuons notre descente (pas aux enfers, non) mais vers la rue des Aires.
Merci à Guy pour cette sortie très intéressante à tout point de vue, et nous garderons dans la tête et
dans les poches les belles « Pentacrine devenues « étoiles terrestres ».
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