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[Micheline Blavier]

Semaine 16, semaine 4 du printemps (et 5è semaine du confinement !) : la végétation explose, les arbres fleurissent, les fruits se forment, les oiseaux, qu’ils soient sédentaires ou migrateurs, défendent leur territoire en chantant inlassablement, des couples s’apparient, des petits naissent… Il pleut : les escargots et grenouilles se promènent.

[Micheline Blavier]

Le Prunellier Prunus spinosa est aussi connu sous le nom d’Epine noire. Ses fruits juteux, riches en vitamine C, acides et astringents à maturité, s’adoucissent une fois blets, notamment après les premières gelées hivernales.
Son bois très dur était très recherché pour la fabrication de cannes.

[Micheline Blavier]

Vinca major

[Micheline Blavier]

Lathyrus hirsutus. Merci, si possible, d'infirmer si je me trompe. Je n'ai pas travaillé la botanique depuis longtemps !

[Micheline Blavier]

Medicago polymorpha en fruits.

[Micheline Blavier]

Que de noms pour cet arbrisseau agressif ! Paliure épine du Christ Paliurus spina-christi, Epine du Christ, Porte-chapeau, Argalon, Arn, Arnavèu, Espinavess, Ne-me-quitte-pas…
Ses rameaux bardés de longues épines furent, rapporte-t-on, tressés par les Romains pour la couronne de Jésus le jour de sa crucifixion. Ses fruits, qui demeurent après la chute des feuilles, sont comme des petits chapeaux de soleil, verts puis bruns en séchant, d’où son nom de Porte-chapeau.

[Micheline Blavier]

Sonchus asper

[Micheline Blavier]

Osiris alba en fleurs

[Micheline Blavier]

Que de noms aussi pour l’Arbre à perruques Cotinus coggygria : Fustet, Sumac fustet, Sumac des teinturiers, Barbe-de-Jupiter, Marabout, Coquecigrue…
L’essentiel des fleurs de ses grandes grappes florales sont stériles et explosent à maturité en de longs filaments plumeux roses, d’où son nom d’Arbre à perruques.
Sa précieuse écorce était employée jadis en tannerie, mais ce sont surtout les teinturiers qui l’appréciaient car, en l’associant à la Garance, au Pastel et à la cochenille du kermès, ils obtenaient de belles nuances rouges et orangées. De cette utilisation vient son nom de Sumac des teinturiers.

[Micheline Blavier]

Fleurs de Quercus ilex

[Micheline Blavier]

 
Fruits de Veronica cymbalaria

[Micheline Blavier]

Fleurs mâles de Noyer Juglans

[Micheline Blavier]

Arum italicum

[Micheline Blavier]

Réputé depuis l’Antiquité comme une panacée, le Grenadier Punica granatum, serait originaire des montagnes de l’Asie centro-occidentale et s’est naturalisée en Afrique du nord, dans les Balkans, à partir de variétés domestiquées dès le néolithique par des agriculteurs sédentaires. Ce sont les Phéniciens qui ont diffusé sa culture en Méditerranée.
Il est tolérant à de nombreux sols et climats et se reproduit par bouturage.
Il donne un fruit délicieusement rafraîchissant, symbole de fertilité et base d’une boisson et d’une teinture rouge.
L’écorce fraîche de la racine en décoction était réputée efficace contre le ténia.

[Micheline Blavier]

 
Les amandes du Prunus dulcis sont déjà bien grosses !

[Micheline Blavier]

 
Galactites tomentosa

[Micheline Blavier]

 
Rubia peregrina

[Micheline Blavier]

 
Si je ne me trompe : Sonchus oleraceus

[Micheline Blavier]

Le nom du Micocoulier Celtis australis vient du grec mikrokoukouli qui signifie « celui qui produit de minuscules baies » et du latin celtis « originaire du pays des Celtes ».
Ses petits fruits globuleux, les « micocoules », noirs à maturité, étaient jadis mangés par les enfants et récoltés pour réaliser une liqueur appelée « airgadent » ou en Italie « chasse-diable » car l’arbre était planté pour cette vertu à l’entrée des églises. Ils sont aussi appréciés des oiseaux notamment de la Fauvette à tête noire, disséminatrice de cette essence.
S’il sert d’arbre d’ornement, il est aussi cultivé pour son bois, notamment à Sauve dans le Gard pour la fabrication de fourches et à Sorède dans les Pyrénées-Orientales, pour la fabrication de fouets et cravaches réputés, ce depuis le XIIIè siècle.

[Micheline Blavier]

Phlomis herba-venti, planté !

[Micheline Blavier]

Et maintenant les petites bêtes !

Rendez-vous amoureux dans le cœur de cet iris pour les Cétoines Draps mortuaires Oxythyrea funesta, rutilants Scarabaeoidae.
Funestes pour les agriculteurs car avides de bourgeons des vignes et des arbres fruitiers. Les larves se nourrissent de racines.

[Micheline Blavier]

Sauterelle sp.

[Micheline Blavier]

Ces magnifiques voiliers méridionaux que sont les Citrons de Provence Gonepteryx cleopatra (ici une femelle) butinent surtout les fleurs jaunes printanières (Souci, pissenlit…). En été, ils sont davantage attirés par les fleurs roses, pourpres ou bleues : Œillets, Sauge, lavande, Vipérine, Scabieuses, Centaurées et Chardons).
Particularité : courtisée par un mâle, la femelle fait saillir une touffe d’écailles odoriférantes à l’extrémité de son abdomen.

[Micheline Blavier]

 Un Tircis Pararge aegeria, ailes fermées.

[Micheline Blavier]

Le couple de Rougequeues à front blanc, peu farouche, n'hésite pas à se poster près de l'homme.

Le Rossignol philomèle est arrivé ! Jeudi 16 au matin, il chantait. Depuis, un second chante derrière la maison. Bien qu'ils soient proches, ils sont si bien cachés dans les feuillages que, malgré de longs affûts, il faudrait beaucoup de chance pour arriver à photographier l'un d'entre deux !

[Micheline Blavier]

Aujourd'hui commune dans les villes et les villages, la Tourterelle turque Streptopelia decaocto, originaire du sud de l'Asie, est une espèce présente depuis peu en France. Limitée à la péninsule balkanique au début du XXè siècle, elle a colonisé ensuite l'Autriche (1942), l'Italie (1944), le Danemark (1948), la Suède (1950), la France et la Belgique en 1950 où elle est omniprésente.
Trouvant le gîte et le couvert à proximité de l'homme, elle s'est adaptée à des conditions climatiques variées. Adaptation associée à une fécondité exceptionnelle de deux à cinq couvées par an expliquent les clés de son succès. En moins d'un siècle, l'espèce a connu une expansion spectaculaire et s'est étendue à toute l'Europe.

[Micheline Blavier]

Onze mésangeaux dans ce vieil arrosoir ! Onze poussins de Mésange charbonnière Parus major. Hôte commune des milieux anthropisés, des parcs et jardins, sédentaire, attachée à son territoire, elle n’hésite pas, en effet, à fréquenter nichoirs, boîtes aux lettres, cruches…
La femelle a couvé quinze jours, le mâle l’a discrètement ravitaillée. Nourris par les parents, d’abord avec de très petites proies puis d’araignées, enfin de chenilles et d’insectes (chaque poussin reçoit en moyenne 30 à 70 becquées par jour !), les jeunes quitteront le nid vers l’âge de quinze jours. Leur élevage s’achèvera une à deux semaines plus tard. La femelle préparera alors une seconde ponte, voire une troisième si les ressources alimentaires et les conditions météorologiques le permettent.

[Micheline Blavier]

La femelle Mésange charbonnière, un chenille dans le bec, attend, prudente, avant de rentrer dans la nid.

[Micheline Blavier]

Cette femelle Serin cini Serinus serinus émettait de doux cris, son nid n’est pas très loin, probablement dans le cyprès proche.

[Micheline Blavier]

Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris mâle en plumage internuptial.

[Micheline Blavier]

Et des bêtes à corne : Petit-gris, Limaçons de Pise, Cyclostomes élégants, Cochlicelles de Barbarie...

[Micheline Blavier]

Et pour terminer cette semaine partagée entre le beau temps et la pluie, le méli-mélo.

[Micheline Blavier]

J'ai oublié la grenouille !

Détermination très difficile : soit une G. rieuse, soit une G. de Graf, soit une G. de Perez !

[Jessie Juszczakiewicz]

elles ne vont pas être noyées les petites mésanges dans l'arrosoir avec ce qui tombe ?

[Micheline Blavier]

Bien vu Jessie ! À l'annonce de la pluie, j'ai tout simplement interverti les deux pierres posées sur l'arrosoir pour que la plus grosse fasse office de parapluie en laissant libre l'accès au nid. Ce qui n'a pas du tout perturbé les parents.
La période la plus dangereuse pour les poussins sera maintenant l'envol, car les chats du voisinage ont déjà repéré le nid - les petits piaillent à chaque nourrissage - et risquent de faire un carnage. Ce qu'ils ont déjà fait avec une nichée de Fauvettes mélanocéphales, le parent mâle retrouvé blessé au pied du cyprès (des milliers d'oiseaux sont tués chaque année par les chats domestiques).

[Dominique Richard]

des nouvelles des mésangeaux?

[Jessie Juszczakiewicz]

ils et elles volent

[Micheline Blavier]

Vendredi 24 au matin le nid était vide.
La durée du séjour au nid est variable, de 15 à 23 jours, selon la quantité de nourriture apportée et les intempéries. Dès que le plumage est prêt pour la sortie, le plus fort grimpe à l'ouverture et se lance d'un vol encore maladroit, suivi en quelques secondes par ses frères et sœurs. Réfugiés dans les arbres et arbustes alentour, petits mendiants réclamant leur pitance, les parents vont continuer à les nourrir encore une semaine ou deux

[Jessie Juszczakiewicz]

déjà pour aller du nid  jusqu'au bec de la cruche  il leur a fallu de la force     non ?