Bien sûr, Dipsacus fullonum, le cabaret des oiseaux ! La (petite) fée te remercie Patrice et profite de ce message pour disserter sur cette belle plante et poster deux photo, du capitule et des feuilles.
Cabaret des oiseaux, Baignoire de vénus, Fontaine des oiseaux, Lavoir de Vénus, Peignerolle… l’imagination populaire ne semblait pas avoir de limites pour nommer la Cardère sauvage Dipsacus fullonum. De juillet à septembre, ses jolies inflorescences rose lilas sont appréciées des abeilles. A l’automne, les fringillés, Chardonnerets élégants, Verdiers d’Europe, Serins cinis savent extraire et décortiquer avec leur bec tranchant les graines des capitules secs et épineux.
Très tôt, l’homme a su utiliser ses gros fruits cylindriques. Alignés et fixés sur de longues planchettes de bois, ils servaient à carder la laine. Puis des machines ont été inventées, notamment pour un autre usage : brosser le drap déjà confectionné pour renforcer la douceur et la chaleur des tissus.
Pour alimenter ces machines, utilisant jusqu’à 880 kg de chardons par an et par rouleau, le Chardon à foulons, proche de l’espèce sauvage (de « fouler » appuyer à plusieurs reprises avec le pied, un outil), est cultivé à grande échelle dans le sud de la France. Jusqu’au début du XXe siècle, la réputée cardère de Provence est exportée dans le monde entier. Aujourd’hui, seule la Haute Couture achète des tissus de laine cardée à l’aide des cardes végétales.
Quant aux oiseaux, et les insectes, pour étancher leur soif, ils continuent à fréquenter la petite cuvette retenant l'eau de pluie que forment les grandes feuilles coriaces opposées, soudées deux à deux autour de la tige.