Formidable que cette journée exceptionnelle en un lieu où nous n'avions jamais mis les pieds. Comme à son habitude, Christian Bernard nous avait concocté une journée riche en fleurs et en espèces, des plus faciles aux plus difficiles.
Le beau temps était idéal pour apprécier le paysage sauvage quoique entièrement pastoral des hauts plateaux vallonnés, sur basalte et sur granit, dont le charme est légendaire. La chaleur a toutefois fini par avoir raison des plus courageux qui dès 16 heures ont préféré une sorte de salon fait de rochers bien à l'ombre, en bordure de la tourbière où les chefs s'échinaient sur quelque carex. Le tout fut prolongé par un arrêt à la terrasse providentielle de la seule construction à mille hectares alentours, par chance un bar. Un événement aussi inhabituel pour l'association (pas vu personnellement depuis trois ans) en dit long sur le thermomètre. Cagnard sur l'Aubrac !
Question bota, les nouveautés abondent et parmi les plus belles, que nous n'avons pas chez nous, notons Potentilla palustris, Dianthus sylvaticus (un presque homonyme de Dianthus sylvestris, mais plus proche de Dianthus deltoides, également présent), Campanula recta ou Epilobium parviflorum. À noter encore la vraie achillée ptarmica, Achillea ptarmica subsp. ptarmica et la vraie ciguë également, Cicuta virosa.
Quant aux plantes plus difficiles, je renonce à établir la liste des 10 carex que j'ai photographiés, sans compter les potamots, Andromède, Schoenoplectus et les lycopodes (trois). Ajoutez toutes les plantes des tourbières que nous voyons par ici, mais en tapis, qu'il s'agisse des kilomètres carrés de Drosera ou des belles plaques de Narthecium, et le tableau est presque complet.