Pour cette visite de la combe du Luc près de Rosis, les bataillons habituels avaient fait défection et, chose exceptionnelle, nous n'avons pas eu de problème de parking au terminus, peu après le col de Madale, car nous étions… une voiture, et une moto, soit un total de 5 participants, mais pas des moindres. D'ailleurs Sylvain, conscient de l'importance de l'enjeu, nous a rejoints sur le terrain mais, alors que nous rentrions pique-niquer.
La chaleur avait dû terrasser tout un chacun, mais nous n'avons pas eu trop chaud, loin de là . Température certes chaude mais agréable, dans le sous-bois plutôt dense, et en cela peu propice aux fleurs, ou près du ruisseau, quand il ne disparaissait pas entre les pierres.
J'ai établi une liste mais elle ne comporte rien que de banal, et reste de peu d'ampleur, même en tenant compte de l'absence de relevé de graminées, faute de détermineurs zélés, et en l'absence de Determinator, honteusement en vacances dans son sacro-saint Queyras.
À part Geranium nodosum, le classique de tels lieux, rien ne justifiait la sortie du matériel photo, à tel point qu'aucun cliché ne vient illustrer cette sortie.
L'une des déterminations du jour concerne Epilobium montanum qui, même quand ses feuilles sont relativement étroites, se distingue facilement d'Epilobium collinum par sa ramification, qui ne démarre que dans le tiers supérieur (moyen mnémotechnique : les montagnes sont hautes) alors que chez Epilobium collinum la ramification démarre dès le tiers inférieur (les collines sont basses).
De plus, nous avons redéterminé Torilis japonica, comme quoi le voit unefois ne suffit pas (mais nous sommes facilement parvenus à conclure, même en reprenant la clé depuis le début.
Enfin, certains ont découvert Chrysosplenium oppositifolium, la Dorine à feuilles opposées, une saxifragacée typique des eaux courantes à faible débit tels les sources et fontaines.
Nous avons un peu peiné sur Scrofularia nodosa, et nous avons découvert à cette occasion la variabilité et les cas douteux liés à cette plante, qu'il convient donc de redéterminer au moindre doute.
Le pique-nique commença bien, par un vin de noix de Guy, toujours fidèle à sa boisson, mais se poursuivit avec le gosier sec, faute de breuvage à déguster. Aussi, si l'herborisation ne se poursuivit pas après le repas, on ne peut invoquer l'alcoolisation, ni la chaleur bien qu'elle soit le motif officiel, mais en réalité le peu d'allant du fait d'un groupe réduit et d'un manque certain de plantes à regarder, avec un nombre encore plus réduit à déterminer.
Le lieu de pique-nique, seule photo de la journée…