Pour revenir à des choses plus digestes, c'était le grand retour du Badaud qui a su faire un numéro de mauvaise foi dont il a le secret et dans lequel il n'est pour l'instant pas dépassé. Marithé me montre une Véronique des champs, j'hésite avec polita, puis rapidement je confirme mais du fait de l'hésitation nous demandons à Patrice, qui y voit Veronica polita. Il faudra une sacrée empoignade avant qu'il ne reconnaisse le bien-fondé de la détermination de Veronica arvensis, après une fumeuse tentative d'invoquer des critères de clés…
Blague à part, j'en profite pour rappeler une vérité souvent oubliée sur le terrain, emportés que nous sommes à tout déterminer, même les exemplaires rachitiques et piétinés, hors saison, abroutis ou au contraire engraissés à la chimie abondante qui tue les viticulteurs. Les clés sont établies pour, et valables avec, des échantillons normalement développés. Dans le cas d'un exemplaire atypique, outre l'expérience et l'intuition de terrain, il faut multiplier les critères, par exemple lire entièrement la clé (pas seulement le premier critère) et aussi la description de la plante.