CR De la sortie du 12 octobre
au col de la Bassine sur la commune de Lacaune
La préparation de la sortie du 12 nous n’a pas été des plus faciles, la pluie souhaitée n’arrivant pas. La prospection à travers les bois de Ceilhes, Arnac, Mélagues, Saint Thomas, Saint Pons, Fontfroide, Saint pierre du Froid, Salverguette nous avait offert moins de 10 espèces sur ces 55 km de parcours ! La déprime du mycologue…
Il fallut donc se résoudre à retourner sur la commune de Lacaune… mais grâce aux réseaux locaux de Marie-France nous avons pu bénéficier de la découverte d’un lieu de prospection nouveau pour nous : le col de la Bassine.
Tout était réuni en ce lieu :
- Une vaste zone pour garer les voitures
- Une forêt accessible à tous les niveaux de marcheurs
- Des bois de hêtres mais avec des zones de bois mêlés
- Des champignons en variétés et en quantités intéressantes pour cette saison
- Un sol calcaire donc différent du Col de Picotalen
- Et un parapet pour exposer nos cueillettes
Aussi la liste de la sortie nous montre des espèces que nous n’avions pas trouvées la semaine précédente.
Ajoutez au tableau le temps estival qui fit se prolonger le pique-nique du midi d’autant que nous avons eu 2 récits qui l’ont accompagné :
- D’abord celui de Jean-François qui nous a expliqué l’origine du nom d’un bois proche du lieu « l’enfant sauvage ».
Nous connaissions tous l’histoire de l’enfant sauvage de l’Aveyron conté dans le film de Truffaut ! Mais erreur historique nous a narré notre compagnon ! Ce Victor de l’Aveyron est en réalité le Joseph de ce bois de Lacaune, probablement abandonné par sa mère, dans les temps tumultueux de la révolution et découvert marchant à quatre pattes et ne parlant pas… D’abord enfermé dans une cave il s’en sauve une première fois mais est rattrapé. Il est confié à une orphelinat d’où il s’enfuit à nouveau… et voilà pourquoi on le retrouve dans l’Aveyron, sous le nom de Victor de l’Aveyron dont le film vous raconte la suite.
Pour conclure (je n’ai pas tout retenu et mon carnet de notes était dans la voiture de l’autre côté d’une large route dangereuse), notre narrateur compte sur nous pour rétablir cette vérité historique et ainsi « rendre à Lacaune ce qui est à Lacaune ! »
- Deuxième aventure plus proche de nous, celle de B…
… qui a l’habitude d’aller aux champignons à la nuit tombante (pour des raisons scientifiques vous vous en doutez - comme par exemple pour vérifier la véracité de certains dires sur le moment idéal de leur pousse)…
Bref un soir donc, lors d’une cueillette fructueuse de Craterellus cornucopioides, elle a cru être suivie par quelque individu étrange aux intentions malveillantes. Bien entendu elle était armée de l’outil idéal du cueilleur de champignons (A ce moment du récit on a tous sorti les nôtres et l’un d’entre eux était d’une taille impressionnante !)
Je vous passe les détails de sa panique dans la nuit noire cherchant à joindre son char les pas la poursuivant… ; elle a même été jusqu’à l’amadouer en lui proposant une partie de sa cueillette pour l’omelette.
… pour finalement découvrir, bien longtemps, après au hasard d’une manifestation villageoise, qu’il n’était qu’un chercheur qui se demandait qui venait chasser le champignon sur ses terres…
Ils sont depuis 2 comparses inséparables (Il est arrivé avec sa canne au moment de la détermination, d’où le récit)
L’APM une dizaine d’entre nous s’est retrouvée à la salle AMBHHC où nous avons pu déterminer quelques espèces qui étaient restées sans noms dans les paniers.