COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
C’est au lieu du rendez-vous que se propose le co-voiturage et c’est en file indienne que les automobiles traverse le village où une rue très étroites ne permet pas de se doubler et ce qui augmente la difficulté, un des trottoirs est garni de petits poteaux qui penche tantôt côté rue, tantôt côté maisons, et de temps en temps il y en a qui sont droits, à croire que ceux qui les ont installés ont abusé de la « divine » bouteille. ( je pense ne pas être loin de la vérité !).
Après s’être dépêtrer de ce « court circuit «, le paysage qui s’offre à nous est dédié aux champs de vignes à perte de vue.
C’est Pascal A. qui mène cette sortie.
Comme il faut porter le sac à dos, certains distribuent les desserts dès le départ, on prend des forces pour la montée.
Mais Patrice est déjà en train d’herboriser, un échantillon de graminée dans une main et de l’autre la loupe,
verdict : Brome des prés plante avec les tiges souterraines courtes, les feuilles généralement dimorphe les inf. pliées,, les sup. planes à pilosité très variable mais fréquemment ciliées à la base des limbes, panicule de 10 à 25 cm , dressée ou un peu inclinée, à rameaux inf. à 6 cm, pilosité des épillets très variable.
Des petits Hélianthème blancs d’abord nommé en espèce étant des Apennins, mais démenti par Patrice après investigations plus poussées, il s’avère que c’est l’ hélianthème poilu, à feuilles très peu velues dont les bordures sont nettement enroulées et à stipules étroites. Les pétales sont blancs à onglet jaune et sont plus petits que ceux de l’ Hélianthème des Apennins.
La Corroyère à feuilles de myrte, arbuste à feuilles rappelant nettement celles du myrte. Plante introduite et seule représentante de sa famille en France.
Un Fumana couché a donné lieu à des investigations poussées, il se distingue du Fumana à allure de bruyère par ses rameaux couchés au sol et glabres.
Toutes ces déterminations qui ont mis un temps quelque peu long, voire même très long, les autres étant bien loin devant, Pascal s’inquiète, il revient vers Patrice qui était en train de déterminer un Gaillet et de dire en riant, c’est le Gaillet des vierges.
Pendant ce temps Guy reçoit un coups de téléphone et répond à la personne, pensant que c’est quelqu’un qui veut venir nous rejoindre, mais non, c’est Yvon qui bien loin devant demande si il faut tourner à gauche ou à droite, ce qui a déclenché une bonne « rigolade ».
Il y a dans le groupe Daniel M . qui a jeté son dévolu sur les fleurs jaunes, aucune ne lui échappe et de demander à Patrice « tu en fais quoi de celui -là « moi rien dit Patrice, non bien sùr, je m’égare, ça m’a échappé, Daniel M. participe activement à la recherche de la détermination. (Youpi !! il y en a un qui suit)
Et Pascal à nouveau revient en disant, à ce train là , on ne sera jamais en haut pour manger, il ne sait pas encore que à la botanique c’est au resto « pas d’heure » que nous sommes abonnés.
Le chemin est large et il y a 2 côtés , alors comment faire il y en a à gauche, il y en a à droite ( encore comme en politique, sauf que là il y en a au milieu aussi ), ici c’est rien que sur les côtés, des arbres, des arbustes, des plantes, des fleurs, des graminées. ( ça tombe bien c’est pour ça qu’on est là !! ).
Tout d’un coup Patrice accélère, tient ! Aurait-il faim ? Mais non, c’est juste pour faire croire, il s’arrête et recommence à se baisser, à trifouiller, à scruter et voilà le petit carnet précieux qui sort de sa sacoche et c’est très consciencieusement qu’il lit les particularités de la « petite merdouille » comme dit notre Dame à la caméra, absente.
Mais voilà monsieur « fleur bleue euh ! non jaune » qui un échantillon à la main, le brandit devant le nez de Patrice, et les pages de Flore med, tournent, s’arrêtent, tournent encore et après quelques palabres entre les 2 instigateurs de la recherche, arrivent à être d’accord ( on a eu peur encore un peu c’est nous qui aurions pris racines ),
c’est : Crépide à vésicules plante très variable, parfois à plusieurs tiges courtes disposées en corbeille, inflorescence en corymbe à rameaux sous-tendus chacun par une bractée ovale lancéolée à marges étroitement scarieuses, ressemblant aux bractées de l’involucre..
Il y a eu une halte devant des pins, la longueur des aiguilles, le port, les cônes etc.., les discussions à ce propos vont bon train.
On arrive à l’endroit où se trouve un gros rocher avec une inscription et une étoile en hommage aux Félibres.
Depuis le départ Eole nous décoiffe et Michel notre artiste photographe n’a pas la tâche facile, tantôt à genoux, tantôt couché, un peu debout quand même, afin d’avoir une photo bien nette, mais il fait chaud, le soleil joue à cache -cache entre les branches, tandis que certains se mettent à l’ombre des rayons qui nous caressent très chaudement.
On entend dans les ramages les oiseaux chanter, c’est si agréable à entendre qu’on en oublierait pourquoi on est là .
Heureusement il arrive à Patrice de trouver de quoi s’arrêter ( ouf ! après 50 cm de marche c’est bienvenu ) , devant une trouée entre les arbres ce qui nous permet de laisser notre regard vagabonder vers le paysage, se perdre dans le lointain, n’avoir de cesse que celle de garder cette vue panoramique en mémoire ( grâce à l’appareil photo, faut pas le dire ! ).
Plus on monte, mieux on voit le panorama.
On arrive à l’endroit où il y a des tables de pique nique à l’ombre, et les grosse pierres installées en marches d’escaliers, qui nous invitent pour l’ascension vers quoi ? les Vierges bien sùr !
Notre arrivée au ciel euh ! non sur le plateau est saluée par les bourrasques d’Eole en colère, mais heureusement pas longtemps, c’est un espace fait de rochers plats sur lesquels on peut marcher facilement, il y a une vieille petite chapelle et un parcours tout autour de ce lieu fermé par des barrières de sécurité, permet de voir le paysage très loin devant, c’est beau, on a parlé qu’on voit la mer, mais c’est plutôt « où t'es la mer ? où t’es ? »
sur cette chapelle on voit des touffes de Silène saxifrage et d’autres plantes.
Et c’est à cet endroit sur les rochers plats que les ripailles ont eu lieu, arrosées comme il se doit et terminées par des desserts sucrés ou des fruits. Merci.
Guy nous raconte l’évènement des 20 et 21 juin 1791 la fuite et l’arrestation le 22 juin 1791 de Louis XVI et de Marie Antoinette et leur famille à varennes.
Ensuite on va voir la Centaurée tachetée, de couleur rose, avec les capitules en panicule corymbiforme étalée. Involucre ovoïde large de 7-9 mm arrondi non atténué à la base à folioles fortement nervées sur le dos, à appendice d’un brun noir avec des cils plus pâles, argentés, au moins au sommet à pointe terminale plus courte.
On voit aussi la Minuartie de la méditerranée et la Minuartie à fleurs lâches.
Et puis comme d’hab., la vie des uns n’est pas la vie des autres, et à 3 nous retournons avec Guy, tandis que les autres continuent avec Patrice t pascal.
Merci à Pascal pour cette sortie et grâce à qui, contrairement à Bernadette S. qui n’en a vu qu’une, nous on en a vu deux, des Vierges.
Voici les noms vernaculaires et scientifiques
Brome des prés Brome erectus
Hélianthème poilu Helianthemum violaceum
Corroyère à feuilles de myrte Coriaria myrtifolia
Fumana couché Fumana procumbens
Crépide à vésicules Crepis vesicaria
Silène saxifrage Silene saxifraga
Centaurée tachetée Centaurea maculosa
Minuartie à fleurs lâche Minuartia hybrida
Minuartie de méditerranée Minuatia mediterranea
JESSIE J.