COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Sortie botanique du 19 juillet 2018 au lac de Vézoles et au Saut de Vézoles.
C’est un groupe enthousiaste qui s’est retrouvé sur l’aire de stationnement bien ombragée du lac de Vézoles et saut de Vézoles, où des voitures déjà garées montrent une fréquentation optimale.
La recherche de la Pyrole trouvée le 9 juin 2016 a mis Scherlock D. et ses acolytes au « boulot », l’enquête piétine un moment, pas longtemps néanmoins, car les feuilles sont découvertes à l’entrée du sous-bois ( à l’heure actuelle une controverse prend jour, Patrice en dira plus à ce sujet ).
On emprunte un large chemin ( on l’a rendu après ) où chaque côté est un sous-bois.
On y trouve l’ Epervière des murs dont le jaune tranche avec l’ombre portée des arbres et ses feuilles en coin échancrées à la base sont en forme de lance ( ouïe).
La Knautie des champs aux fleurs lilas bleuâtre en capitules assez aplatis, 30 40 mm, les fleurs externes beaucoup plus grandes, les bractées en 2 rangées plus courtes que les fleurs, anthères roses, c’est joli.
Un étroit chemin descendant est celui désigné par Patrice pour aller voir plus loin, toujours plus loin.
Une plante aux grandes ombelles blanches, telle une sentinelle, nous offre un arrêt prolongé ( super ça fait 10 ‘ que l’on marche ), la détermination grâce aux fruits est prise : c’est Laser à larges feuilles caractéristiques, 2 fois pennées, pétiole des sup. enflés, fruits ovoïdes à cannelures ondulées.
Le soleil nous accompagne et ses éclats jouent merveilleusement entre la verdure et les jolies fleurs.
Ainsi les ombelles basses du Laser telles de petites lumières ont l’air d’être placées là afin de sublimer la couleur bleue des Campanules à feuilles rondes.
Le rose de la Bruyère cendrée, de la Knautie des champs et du Thym serpolet donne un air romantique à cet endroit, on voit la vie en rose.
Les graminées ne sont pas en reste pour le bonheur de Patrice, telle la Houlque moli aux panicules souvent teintées de rose ( eh ! oui elle aussi ).
Pour nous la Briza média nous permet enfin une détermination sans aide ( jolie petite briza, jolie petite briza, ce n’est pas tout à fait les paroles mais bon on fait avec ce qu’on a …)
Danièle Lacoux montre de beaux lichens et oui la nature est belle.
Chaque côté du sentier apporte son lot de fleurs, le lac de Vézoles, niché dans cet écrin de camaîeux de verts, donne une impression de calme, on ferme les yeux et on entend le saxo de Sydney Bechet nous bercer avec l’air de « Petite fleur », c’est beau.
Les fleurs jaunes, en corymbe dense, du Séneçon à feuilles d’adonis, feuilles spéciales découpées en segments linéaires très étroits, donnent un air joyeux à cet endroit, ainsi que celles du Gaillet vrai aux nombreuses petites fleurs jaunes disposées en corymbe, sa tige et ses feuilles fines et linéaires ressemblant aux aiguilles de l’if.
Le soleil de plus en plus présent fait que les coins d’ombre sont envahis par les participants, trop c’est trop.
La Jasione des montagnes est également présente ainsi que la Potentille tormentille.
Le Laiteron de plumier ( rien à voir avec les crayons, qu’on se le dise ) nous montre ses jolies fleurs bleu clair, très joli.
Des Galeopsis font partie de ce décor champêtre à souhait, celui à feuilles étroites aux fleurs roses, Galéopsis tétrahit aux fleurs blanches ou rosées à la lèvre inférieure tâchée de jaune et Galéopsis des champs à feuilles plus veloutées, à nervures plus rapprochées et à corolle jaune pâle tâchée de jaune vif.
Le Torilis du Japon occasionne des rires à la question « comment reconnaît t-on « du Japon » l’un de dire les fleurs sont bridées, l’autre de surenchérir avec la forme d’un grain de riz, bref on s’amuse mieux que sur la croisière.
Didier est de retour, on peut dire qu’il a réussi son examen de rentrée plus de bonnes réponses que de mauvaises, malgré un petit intermède à cause d’un petit Epilobe, où il fut quelque peu malmené mais de façon amicale et amusante.
Epilobe obscure, aux petites fleurs dressées en début de floraison et à 1 stigmate en massue, feuilles sessiles ( non pétiolées, pour ceux qui ne savent pas ), la souche émet des stolons grêles et longs, on peut le dire, oui on peut le dire, c’est vrai on l’a vu.
Nous cheminons au pas habituel quand tout à coup Scherlock D., toujours à l’affût, accélère d’une façon qu’on ne lui connaissait pas, a-t-il été piqué ? Cette vitesse, ce n’est plus le même, qu’arrive t il ? Heureusement pour nous, même petite une fleur l’intrigue, en sueur nous arrivons au pas de course, et en regardant de plus près, on comprend ce ne sont pas des bottes ordinaires mais des « bottes de 7 lieues « qu’il a enfilées mais il n’y a que lui qui en a, vous comprendrez aisément qu’il arrive le 1 er près d’elle la Pensée jaune qui n’est pas jaune du tout, il y a de quoi perdre son latin qu’on avait déjà perdu d’ailleurs, elle est bleu violet, les feuilles dentées sont toutes semblables, les fleurs à éperon assez court ne dépassant pas les pétales ( la forme jaune est connue dans le Jura, et comme on n’est pas dans le Jura, mais dans le sud où c’est un certain juron ( p….. ) qui à la part belle, n’est ce pas Roland ?
Un Gaillet des marais aux fleurs blanches fait également partie de la flore, les feuilles sont non mucronées ( non terminées par une petite pointe, pour ceux qui ne savent pas ) et ses fleurs blanches à 4 pétales, c’est une plante globalement assez rare, bien que relativement présente dans le Gapençais.
On arrive dans un endroit où l’Angélique des bois est en nombre conséquent et provoque une halte qui permet de comparer avec le Laser du début, Daniel B. fait remarquer que les fruits sont très différents, sa tige violacée et creuse la distingue de ses cousines très toxiques comme la Cigüe ( pour ceux qui ont des ennemis).
Puis on arrive dans un sous-bois où Anne marie B. qui est arrivée avant nous, nous montre une pierre taillée comme une borne où autre, on ne sait pas ?
Patrice à l’intention de faire le tour du lac, des voix s’élèvent « avant de manger ? « disent-elles incrédules à 12 h 30, c’est alors qu’on arrivera aux voitures pour le repas du soir et c’est pourquoi notre « grand gaillard » rendit les armes et fit demi –tour, ouf !
On repris le chemin en sens inverse et on a bien fait parce que on était passé outre de l’Illécèbre verticillé ( d’accord c’est tout, tout petit, mais quand même ), les fleurs blanches minuscules sont disposées en verticille à l’aisselle des feuilles, sépales épais et spongieux.
Après cela on se hâte, le soleil est au zénith, nous aussi mais dans l’autre sens.
Enfin on arrive aux voitures où une table de pique-nique est vite envahie, tandis que les autres ont leur séant par terre.
Les boissons sont nombreuses et bienvenues, on a envie de chanter « Jeff, un p’tit verre on a soif » cela débouche les tuyauteries et permet d’ingurgiter facilement les victuailles.
Il fait trop chaud, c’est pourquoi nos chemins se séparent, d’un côté celles qui retournent avec Guy et les autres continuent avec Patrice jusqu’aux rochers du Saut de Vézoles (dommage qu’il faisait si chaud, ça a l’air beau sur internet ce Saut de Vézoles entre les rochers )
Peut être à l’année prochaine au moment où les Pyroles seront en fleurs ?
les noms vernaculaires et les noms scientifiques :
Epervière des murs Hieracium murorum
Knautie des champs Knautie arvensis
Laser à larges feuilles Lasepitium latifolium
Gaillet vrai Galium verum
Gaillet des marais Galium palustris
Illécèbre verticillé Illécebrum verticillatum
Pensée jaune Viola lutea
Epilobe obscur Epilobium obscurum
Angélique des bois Angelica sylvestris
JESSIE J.
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