COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Le lieu de rendez-vous particulièrement plaisant est le lac de Ceilhes où 9 irréductibles se retrouvent dont les organisateurs Anne- Marie B. et Jean Paul R. Le bord du lac attire inévitablement, 2 cygnes nous regardent d’un oeil interrogateur, une personne sur une espèce de radeau pagaie silencieusement, déjà les plantes sont nommées Lysimaque vulgaire, Massettes, c’est beau ce lac et l’environnement.
Nous remontons dans les automobiles pour nous rendre à l’endroit où nous cheminerons pour l’herborisation.
Guy remarque que la voiture qui nous devance à un pneu à plat et après quelques coups de klaxon le conducteur Daniel M. se gare dans un chemin de terre, les hommes présents se mettent à l’œuvre mais un boulon de sécurité récalcitrant les met à l’épreuve et enfin ½ heure plus tard on redémarre.
Nous sommes après le pont de Ceilhes en venant de Ceilhes et Anne Marie B. nous explique que, avant le pont, c’est Ceilhes et, après le pont, c’est la commune d’Avène. ( et le pont il est où ? )
Le soleil déjà ardent augure d’un jour où notre peau va crier grâce.A l’endroit où l’on se gare il y a des arbres fruitiers, pommiers, poiriers, et Anne Marie nous dit qu’avant, à chaque naissance on plantait un arbre fruitier.
On commence l’herborisation le long d’une route (la D8), le bord herbeux est assez large pour se tenir à carreaux des automobiles, souvent comparées à Fanjo !
Cet endroit est riche en flore, super on va se régaler.
La Corroyère à feuilles de myrte, arbuste dont les fleurs en grappes à pétales verdâtres et recourbés, laisse tour à tour dépasser style et étamines, fruits pourpres à noirâtres. Plante introduite et seule représentante de sa famille en France : Coriariaceae.
L’Eupatoire chanvrine, à feuilles de chanvre, ses feuilles divisées à 7 folioles ressemblant à celles du chanvre, petits capitules rose pâle à mauve, tubuliflore, en corymbes denses. Ne se fume pas ( pas encore !).
Le Géranium noueux aux feuilles lisses et brillantes, profondément découpées, anguleuses et dentées. Les pétales de ses fleurs sont échancrés en cœur.
La Viorne lantane, arbrisseau aux branches flexibles et aux feuilles épaisses et d’aspect spongieux. Les fleurs sont blanches, groupées en gros corymbes assez denses. Les abeilles ne semblent pas apprécier le nectar des fleurs malodorantes. ( ben ! nous non plus ).
Le Tétragonolobus aux fleurs jaune pâle parfois veinées de rouge. Plante vivace couchée, aux feuilles trifoliées, gousses quadrangulées brun foncé.
L’Alisier torminal, sorbier bien caractérisé par ses feuilles à grands lobes triangulaires et ses fruits brunâtres, fleurs blanches en corymbes lâches.
Le Cirse tubéreux plus grand, racine tubéreuse, pas de souches rampantes, toutes les feuilles pennatifides vertes des 2 côtés, capitules plus grands.
Le Panais cultivé qui a occasionné une très, très longue recherche et le verdict n’est pas sùr sùr, mais au vu des critères.
L’Aspérule à l’esquinancie, vivace, glabre, élancée, + ou – couchée, feuilles linéaires verticillées par 4, fleurs rose pâle à l’extérieur, blanche à l’intérieur, en panicules terminales, corolles à 4 pétales, bractées lancéolées.
La Lampsane commune, annuelle, petite à grande, velue, ne secrétant pas de suc laiteux, feuilles ovales pointues, dentées, souvent pennatilobées à la base, capitules en corymbes ramifiés, fermés par mauvais temps.
Nous laissons la route derrière nous et nous empruntons un chemin de terre assez raviné, il est vrai, plus ou moins ombragé, l’herborisation continue, et nous arrivons, oh ! surprise, quel endroit particulier que celui-ci. Le début du lac d’Avène se présente à nous d’une façon inattendue, presque une « mangrove », tous ces arbres noyés dont les reflets sur l’eau nous émerveillent, on reste le regard perdu vers ses eaux sur lesquelles le soleil miroite, on est ailleurs, est- ce le repaire des fées ou d’un certain enchanteur ?
Comme la France est belle, pourquoi s’envoler pour le lointain quand on a cela devant soi ?
Je vous invite à y aller ça vaut le coup ! On n’a plus envie de repartir, l’endroit est si attirant, si paisible, malgré la chaleur on sent une certaine fraîcheur même si elle est imaginaire.
Et c’est avec ce spectacle en tête que nous continuons, sur un chemin où l’on voit les traces macadamisées de l’ancienne route.
Anne Marie nous explique qu’une usine et mine de plomb et argent a été engloutie sous les eaux du lac en 1962.L’endroit est boisé et très agréable, et il arriva ce que devait arriver, les voitures sont devant nous, et c’est en convoi que l’on retourne à Ceilhes.
Le pique-nique se passe sous la tonnelle du jardin potager communal, bien agencé et muni de toilettes sèches. La cartagène ou similaire de Guy, la sangria blanche d’Anne-Marie ont eu un franc succès, bien fraîs en plus, c’est au lever que l’on a pu constater les effets : quand on veut aller à gauche, le corps tire à droite, ouh ! là là !, Heureusement le trajet permet quelque peu d’atténuer les effets, quand on ne conduit pas, bien sùr.
Merci à Anne Marie et à Jean-Paul de nous avoir fait découvrir cet endroit que l’on ne soupçonnait pas, une belle et intéressante sortie.
JESSIE J.
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