1/ COMPTE-RENDU DE DIDIER V.
Une sortie classique mais toujours agréable, avec beau temps même si fort frais à l'ombre au pique-nique, et pas de vin rouge pour se réchauffer (mais apéritif, blanc, rosé, digestif). On a pu constater que Corispermum declinatum (désolé je n'ai pas mémorisé le nouveau nom du genre gmougr) se développe et semble occuper les espaces de sable nu. S'il continue, à terme il modifiera le milieu. Plante étrangère à suivre, donc. Rappelons toutefois que la majorité des soi-disant invasives régressent en quelques années, puis disparaissent ou s'implantent dans une niche écologique qui leur est propre.
Comme d'habitude les Limonium ont suscité des discussions, surtout dues en réalité à la mauvaise foi de Patrice qui, peut-être, aimerait trouve une nouvelle espèce. Il nous a fallu réviser les salicornes et soude avec un beau plantage du chef et de ses acolytes dont moi sur la soude maritime (les locaux ne se sont pas trompés). Bien qu'annuelle, elle devient ligneuse et sa taille alors évoque une vivace. Le plus trompeur fut sur un petit échantillon, qui semblait avoir une racine trop développée, avec départ de l'année comme sur un stolon. Mais en déterrant une grosse, la confusion fut levée car alors, le système racinaire a semblé maigre par rapport à l'ensemble, et tout à fait comparable dans sa structure au petit échantillon. Le fameux stolon était tout simplement une racine horizontale, sans doute utile au maintien face au vent dans un milieu instable (sableux).
Signalons enfin que nous étions nombreux et, comme d'habitude, fort détendus. Une fausse joie fut faite aux champignoneux sous forme d'acétabulaires (algues vertes) momifiées dans le sel.
Didier V.
2/ COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Maintenant que vous savez tout sur l’étang d’Ayrolle grâce à Roland, je vous emmène pour une « plongée » dans l’aventure de ce jeudi.
C’est Patrice Degruissan ( Delaumône ) c’est pour les autres jours qui propose cette sortie.
Il est chez lui, on le voit, on le sent, il la connaît cette région et sa proposition nous ravit, on l’aime aussi cet endroit.
Même si les plantes qui colonisent cette partie de la planète n’ont aucun secret pour lui, il a à faire à forte partie avec ceux qui « n’habitent pas loin, Janine qui a commencé à apprendre les plantes par celles des bords de mer, Didier qui propose autre chose à cause de critères observés, ce qui a provoqué pas mal de discussions, souvent très intéressantes.
Pour ma part je marche dans les pas du « géant », je le suis comme son ombre ( ou plutôt comme je peux ), il ne s’en aperçoit pas, je peux écrire ce que je veux il ne lit pas, je pense, ce n’est rien j’en profite (), afin de ne rien rater de ses propos et vous les énoncer ( pour autant que je comprenne tout ! ).
Il faut dire que c’est la journée des « à peu près », peut être un hybride ou une plante trop « séchée » ou pas assez développée, pas toujours facile les déterminations exactes, d’autant plus que les différentes flores sont parfois contradictoires ou pas assez faciles d’« exploitation ».
Patrice avec Flore med a fait appel à Fora gallica transportée par Yolande, visiblement plus complète.
La Dame à la caméra, Janine, fautes de frasques des participants s’est consacrée à filmer les plantes et c’est souvent un bras tendu vers le ciel d’un bleu azur qu’on a pu la voir.
Notre artiste photographe Michel F. c’est agenouillé, ou debout, ou plié en deux qu’on a pu le voir, si on se retournait, parce qu’il attend le départ de la troupe au complet afin de ne pas perturber ses superbes photos avec un mollet, une chaussure, un pantalon, une main ou une petite bise qui fait de balancer la tige grêle.
Certain trouve qu’il y a du vent et Patrice de rectifier : non il n’y a pas de vent, aujourd’hui, et il a raison pour avoir il y a quelques temps passé une semaine avec 130 kms/h, donc on a eu de la chance.
Vous avez eu un petit aperçu des plantes rencontrées avec les belles photos de Michel sur botamycos.
Voici quelques -unes énumérées :
Il y a un certain nombre de plantes bronzées ( comme nous ), desséchées ( pas comme nous ) par les ardeurs de l’astre Râ cette année.
Les Onagres, dont le jaune des fleurs ressemble aux fils du soleil, se dressent fièrement et dansent dès qu’un souffle déposé par Eole les effleure.
Les bouquets de Statices ( Limoniums ) si légers, si aériens forment de jolis nuages terrestres de fleurs lilas ou blanches.
Des Inules fausse-criste aux fleurs jaunes semblent perdues parmi les autres.
De temps en temps un Aster avec ses tiges graciles aux fleurs lilas clair, se balance au gré de la bise.
Les salicornes, elles, sont dans leur élément et forment des buissons dont le vert ou le « roux » contraste avec la couleur du sable.
La soude bouc avec ses petites fleurs roses et ses feuilles piquantes ( qui s’y frotte, s’y pique ) aïe !!
Merci Patrice pour cette très intéressante et belle sortie.
Jessie J.