Compte rendu de la partie botanique du 4.10.18
Sortie botanique du 4 octobre 2018 àPicotalen. (commune de Lacaune).
C’est sous les meilleurs auspices que cette journée du 1er jeudi d’octobre, le 4 exactement de l’année 2018, a commencé.
Déjàle voyage avec ces paysages ravissants donne l’impression d’aller vers « l’optimisme », ces grandes prairies aux couleurs différentes suivant leurs destinations, entre -coupées de haies faites d’arbres et d’arbustes persistants et caducs qui offrent aux oiseaux gîte et nourriture, en plus de favoriser un écosystème certain.
Plus on monte, plus on s’aperçoit que l’on est aux portes de l’automne avec les couleurs des feuillages qui se ponctuent de brun, de jaune, de rouge, c’est beau.
Les collines qui se suivent sans se ressembler, les rochers tantôt massifs, tantôt àmoitié cachés dans la verdure, les vaches qui paissent tranquillement prouvent bien la différence d’altitude, on passe la frontière, on est ailleurs, un panneau nous indique le changement de département : on est dans le Tarn.
Un ciel d’un bleu limpide, un soleil radieux et les sourires des participants sont augures d’une bonne journée.
C’est une sortie particulière, il y a les botanistes et les mycologues, ce sont Anne Marie B. et Jean Paul R. qui propose cet endroit.
Le groupe se scinde en 2 : les mycologues se dirigent dans les bois dans l’espoir d’y trouver les espèces fongiques qui se seraient enfin décidées àsortir de leur « cachette » et les botanistes ; je ne peux narrer que l’histoire de ce groupe.
On démarre sur les « chapeaux de roues », dès l’arrivée c’est un érable encore vert qui attire les regards : les feuilles sont-elles pointues ? On cherche les samares, (il y en a un ! ) Patrice et flore med sont àl’ouvrage car Guy dit que c’est un Erable sycomore dont le bois est un des plus précieux parmi les feuillus de nos forêts, il est utilisé pour l’ameublement et la parqueterie. Les facteurs d’instruments l’apprécient pour fabriquer les flûtes et les bassons, ainsi que les caisses de résonnance des instruments àcordes.
Ensuite on se dirige vers un espace plutôt « rasé » dont un côté est occupé par des plantes hautes et de l’autre côté par l’orée du bois, nos pas, surtout ceux de Patrice, nous emmènent vers les plantes hautes telles les Eupatoires chanvrines, les Fougères aigles où, au milieu de ce « mic-mac », de jolies et fines fleurs blanches émergent. A nouveau, Patrice et flore med sont au boulot ainsi que les participants qui, la loupe àl’œil et l’échantillon en main, répondent aux questions posées par Patrice : les languettes sont-elles sur 2 rangs ? et les bractées ? A nos réponses affirmatives, le verdict tombe : Vergerette annuelle ( en latin annuus ) terme qu’il venait d’employer pour la détermination de plantes précédentes et Janine de lui dire « tu y tiens àce terme » et Patrice de rétorquer « bien sùr et je suis bien assis dessus !!!».
Ils se mettent àplusieurs pour lui apporter sous la « moustache » des échantillons de plantes telles la Centaurée des bois avec sa jolie couleur rose soutenu, le Trèfle violet, un pin provoque quelques interrogations pour arriver àPin sylvestre dont l’écorce est couleur saumon et les aiguilles vert bleuté assez courtes et groupées par 2, quelques jolis Crocus ( 3 étamines ) d’automne exhibent leur jolie couleur mauve, le jaune des petites Potentilles tormentilles attirent les regards au ras du sol.
Un changement d’endroit se profile àl’horizon, nous allons dans le bois (voir si le loup n’y est pas) non je m’égare, c’est très agréable par le temps magnifique qui nous accompagne de faire une incursion en sous–bois.
Michel notre artiste photographe nous a tenu compagnie, mais làil change de camp et il suit les chercheurs de champignons. Janine notre Dame àla caméra ne nous quitte pas, ouf !!!
Le soleil joue àcache-cache avec le feuillage et fait miroiter la couleur des quelques fleurs encore en vie. Il y a pas mal de plantes fanées, séchées de haut en bas, comme la Bardane àpetites têtes qui a poussé certains àdécorer le dos de certaines des participantes avec l’involucre àbractées crochues formant des boules adhérentes, c’est trop tentant.
Une jolie fleur de Chèvrefeuille des bois est encore visible pour notre plus grand plaisir, en plus elle sent bon.
Des arbres et des arbustes il y en a beaucoup (normal dans un bois, vous n’auriez pas voulu des pavés quand même, quoique sous les pavés la plage, mais ça c’est pour une autre fois), les déterminations donnent lieu àquelques rigolades surtout quand Janine brandit un échantillon et que notre « grand moustachu » se trompe de ligne dans Flore med. Des Fraisiers des bois, des Airelles myrtille, des Plantains sont présents de part et d’autre du chemin.
Guy montre la différence entre les chênes, les glands déterminent l’espèce :
- s’ils sont sessiles (sans pédoncule) avec un pétiole long, c’est un chêne sessile.
- avec un pédoncule et la forme de la feuille très rétrécie àla base, munie d’auricules, c’est un chêne pédonculé.
Le chêne symbolise la force, le pouvoir, la paix et la croissance. Chez les celtes, il était l’arbre sacré par excellence.
Sébastien qui est parti en exploration revient avec une branche d’arbuste aux feuilles lobées et munie d’une grappe pédonculée de fruits rouges (comme des groseilles). Cette fois je ne résiste pas et dit : « c’est une Viorne » mais Guy intervient : « avec des feuilles comme ça ?» et intrigué il prend un fruit, accompagné dans son geste par Dominique B., ils goûtent, beurk !!!, ils nous font sentir l’odeur du fruit écrasé, beurk !!! Ça pue, et c’est au pas de cavalerie que le groupe se rend àl’endroit de la trouvaille, un grand arbuste où pendent encore quelques grappes de fruits rouges qui font travailler Patrice et flore med, verdict : Viorne obier.
Il nous faut revenir au lieu de rendez-vous pour nous rendre àl’endroit des déterminations des champignons ainsi que pour le pique-nique (on a faim).
Après l’étalage des espèces fongiques récoltées et étalées, les déterminations terminées, on s’installe pour les ripailles, certaines au soleil, certains àl’ombre, et ce fut comme d’habitude bien pourvu en boissons, apéritifs, vins blanc, rosé, rouge, gris euh, non !! (c’est nous qui étions gris après tout ça !).
Ensuite les chercheurs de champignons disparurent dans les bois, Patrice et quelques-uns dans les tourbières, certaines attendirent et Guy et moi avons « arborisé » un peu, empruntant (on l’a rendu après) le chemin jalonné de stèles àla mémoire de jeunes résistants.
Nous sommes 2 àpartir avec Guy tandis que les autres ont continué leurs recherches.
Merci àAnne Marie B. et Jean Paul R. pour avoir prospecté et choisi ce bel endroit.