C'est avec une bande joyeuse et motivée, emportée par le vent, que notre maîtresse "des
colles" parcouru ( enlevez couru, cela ne convient pas aux botanistes ) le chemin qui mène
au château d'eau.
Les "colles " pour ceux qui, arrêtés par une maîtresse barrant le passage et les sommant
de nommer le nom de la fleur qu'elle brandissait, devait donner une bonne réponse pour avoir
le droit de continuer.
Des fleurs il y en a de toutes les couleurs, on s'émerveille, on suit notre guide les yeux
"grands ouverts " (fermés ne seraient pas de mise devant ce tableau qui nous ravit. )
Du bleu avec les Muscari comosum ( muscari à toupet ), du blanc avec les Anacyclus clavatus
(anacycle en massue ) Jeanine nous montre ce qui donne lieu au terme massue quand on
dégage une ligule blanche on voit une forme qui peut faire penser à une massue, du rouge
avec les gracieux Papaver rhoeas ( coquelicot).
Avez vous suivi ? Bleu, blanc, rouge !!!
Yolande avec flora galica s'évertue aux déterminations les plus précises possible, ce qui nous
vaut un certain temps de repos, qui est très bien venu après 80 cm de distance à mettre un
pied devant l'autre, merci à elle de sa ténacité qui nous est bien utile.
Les uns vont à gauche, les autres à droite et l'indécis reste au milieu.
Notre photographe Michel F., lui, carrément il s'étale l'oeil rivé sur cette petite fleur qui sera
la plus belle pour aller sur l'écran noir de nos "nuits blanches ", (ce n'est pas de moi mais du Toulousain ).
Les découvertes sont nombreuses, Jeanine et Daniel M. les nomment au fur et à mesure.
les petits buissons aux petites fleurs jaunes que sont les Cneorum tricoccum ( camélée à 3
coques), le rose tendre des Allium roseum ( ail rose), le bleu soutenu des Aphyllanthe
monspeliensis (aphyllanthe de Montpellier), les Crepis sancta ( crépis saint) aussi jaunes que
le soleil de l'après midi.
Près de la 1 ère grotte, un tapis de petites orchidées jaunes Ophrys lutea (ophrys jaune )
nous accueille, les arbustes et les arbres ne sont pas en reste, on contemple le rougeoiement
des Pistacia terebinthus (pistachier térébinthe), les jolies fleurs blanches des Crataegus
azarolus ( azérolier), le jaune étincelant des fleurs de Spartium junceum (genêt d'espagne).
Une vesce déterminée par Jeanine et Daniel M. sans mot dire, est demandée à Yolande pour
confirmation avec flora galica, heureusement qu'elle nous aide a ce que ce soit les noms
exact, en plus du poids à porter ce lourd bouquin.
nous a donné le temps de trouver un creux en surplomb ( eh oui ça existe )
à l'abri du vent et de vider les gamelles et les bouteilles avant que Yolande aidée de Juan
arrive pour annoncer que c'est Vicia segetalis ( vesce des moissons ), ancien nom Vicia
sativa subsp segetalis, prendre de son temps pour nous informer exactement, merci Yolande.
Et c'est le ventre rempli que l'on reprend l'herborisation, quand nos pas nous conduisent dans
la garrigue le parfum du thym embaume l'atmosphère (Thymus vulgaris ), ces senteurs du
midi, cet accent qui chante , ont vraiment de quoi nous réjouir.
Les cistes avec leurs fleurs aux pétales roses chiffonnés attirent les regards Cistus albidus
( ciste cotonneux).
Nous arrivons près d'un alignement d'arbres divers, l'un d'entre eux attire notre attention, ça
tombe bien c'est de celui-là dont Jeanine veut nous entretenir ( fort bien d'ailleurs) le
Fraxinus ornus ( frêne à fleurs ), avec ses fleurs odorantes réunies en bouquets plumeux,
très joli à voir et agréable à sentir.
Plus loin une discussion s'engage au sujet d'une Orobanche ou Phellipanche nommée par
Yolande, vous avez pu vous en rendre compte plus haut.
Un peintre malgré toutes les couleurs de sa palette n'aurait pas pu rendre plus belle cette
journée.
Du début à la fin de cette charmante sortie la soleil était au rendez-vous et le vent aussi,
et c'est le coeur léger et les yeux plein de couleurs que nous nous en sommes retournés.
merci Jeanine cette fois-ci encore, on en redemande.