COMPTE-RENDU DE JESSIE J.
Sortie botanique du 11 avril 2019 au Mont Ramus entre Bessan et St Thibery
C’est sous un ciel très nuageux où le soleil essayait de se faire une place sans y parvenir que nous arrivâmes au lieu de rendez-vous.
Christine qui propose cette sortie au Mont Ramus entre Bessan et St Thibery organise le co-voiturage.
Depuis la route, déjà on peut se rendre compte de l’exploitation de ce lieu pour les ressources basaltiques des 3 monts qui appartiennent à la chaîne de volcans de l’ Escandorgue et qui proviendraient d’un volcanisme de point chaud dont il ne subsiste entièrement que celui dit de St Claude.
La dernière éruption date d’environ 650000 ans.
Avec ce temps maussade les seuls à voir la vie en rose sont les Cistes cotonneux qui exhibent leur jolie couleur rose.
Si nous ne la voyons pas en rose, ce n’est pas pour autant que le gris domine avec les bonnets et capuchons de toutes les couleurs dont se sont parées les « têtes pensantes », qui ont répondu à l’appel de Christine.
Déjà une interrogation : quel est donc cet arbre ? Et Guy de donner le nom - Poirier sauvage qui donne des fruits plutôt ronds et les feuilles sont munies d’un long pétiole.
Viennent ensuite la couleur jaune des Laiterons délicats, le mauve des Vesces de Cracovie, des Géraniums herbe à Robert, des Géraniums pourpres, des petites Rubéoles.
Janine, notre maîtresse « des colles », est contente tout le long du parcours on peut voir son « chéri » le Cynoglosse à feuille de Giroflée si joli avec les petites fleurs rouges qui semblent dans un cocon ouaté tant elle est poilue. Ensuite c’est gentiment qu’elle explique comment reconnaître l’Euphorbe dentée, grâce à ses feuilles portant de petites dents en scie, très inégales, et sur sa lancée elle continue et donne la détermination d’ un chardon : Chardon du Vivarais en disant : il n’y a que lui qui aie cette allure.
Dans le groupe il y a les rapides, ceux qui vont à gauche, ceux qui vont à droite et les assidus qui prennent le temps de déterminer le plus exactement les plantes.
J’ai oublié de vous exposer de quoi se compose l’endroit depuis le départ ( je répare), il s’agit d’une immense parcelle herbeuse sauvage qui va loin avec un chemin de terre au milieu et de chaque côté un peu éloigné des buissons et des arbres.
Imaginez tous ces petits êtres, de temps en temps un grand, en rouge, en bleu, en turquoise, en noir, en gris, (pas en jaune on est jeudi !!) encapuchonnés, parfois penchés, certains, certaines des feuilles à la main, allant d’un endroit à l’autre, prenant de l’avance, puis revenant sur leurs pas, il y en a partout.
Une très mignonne petite fille de 18 mois accompagne ses parents, cela à l’air de lui plaire, pas du tout impressionnée par tout ce monde, la relève est assurée (soyons optimistes).
De petits groupes se forment, des apartés aussi et tout cela dans une bonne humeur communicative, d’autres personnes sont venues avec leur chien, très gentil, on ne l’a pas entendu du tout.
Sans en avoir l’air on avance, tandis que la pluie, elle recule et c’est tant mieux, on reconnaît (on = certaines et certains) les Salsifis à feuilles de poireaux, les Bunias fausse roquette avec leurs fruits particuliers se terminant en pointe, les Becs de grue fausse mauve, les Pistachiers térébinthe, les petites Luzernes lupuline jaune (les voilà les jaunes !!!), Janine explique comment reconnaître les tiges sans feuilles des Jasmins et des Osyris, l’Osyris à une arrête au milieu en plus des 2 sur les côtés contrairement au Jasmin qui a les 2 sur les côtés de la tige.
Michel notre artiste photographe est appelé et il vient ( c’est bien) pour photographier certaines plantes, il faut dire qu’il n’a pas la tâche facile parce que Eole s’est mis en tête de nous accompagner, on aurait préféré qu’il aille ailleurs où on n’est pas !
Je n’oublierais pas (comme l’a dit Christine la semaine passée, au -dessus de la photo) le Myosotis hérissé à signaler les poils blancs du calice terminés par un crochet (comme le capitaine) !!
De toutes petites tiges rougeâtres sortent du sol, telles de petites sentinelles (enfin j’imagine), c’est joli, le nom donné par Mireille : Oseille à tête-de-bœuf.
Des Aristoloches à nervures peu nombreuses (je ne les ai pas comptées, j’avoue) petites plantes à l’allure d’une trompette, un Trèfle attire l’attention, il est sous les arbres et les questions fusent : d’habitude il est plus petit ? Et certaines et Roland de dire : peut -être qu’il cherche la lumière ? On va dire ça, son nom : Trèfle de Perse, Trèfle enterreur.
Christine cherche et a retrouvé une plante rare, en plein milieu du chemin, un joli petit Trèfle écumeux aux fleurs rougeâtres, sessiles, ovales, glabres, sur des pédoncules terminaux.
Nous continuons par un petit raidillon que l’on peut heureusement contourner par un petit chemin plus facile, on arrive dans un endroit herbeux assez vaste, où l’on peut choisir, l’ombre où le soleil, on y retrouve aussi le Trèfle écumeux et c’est là que l’on s’installe « sous le soleil exactement pas à côté, pas n’importe où » certains reconnaîtrons ! Pour les « ripailles » agrémentées comme d’habitude des boissons et des desserts, et cette fois c’est accompagné des bruits de moteur d’un « hélico » qui ne veut pas nous lâcher et tourne plusieurs fois au-dessus de nos têtes.
Après être repus, une petite montée nous permet d’arriver au-dessus de la carrière où une table d’orientation nous informe sur le panorama qui s’étale devant nos yeux, c’est beau ce paysage, les dégradés de verts, la plaine vers le sud, on voit loin, les villages dont on ne voit que les toits de tuiles, ponctuent cet espace qui paraît ne pas finir.
A l’avant plan, la carrière en dessous de nous, avec les différentes couleurs de pierres (on en a ramassé celles qui ressemblent à de la pierre ponce et sont si légères), de terres, que l’on voyait de la route en arrivant.
On continue et on arrive côté nord où il y a une autre table d’orientation, où le paysage n’est pas moins beau, on voit au loin le Caroux et ensuite on fait demi -tour, les yeux déjà remplis des souvenirs de cette belle et intéressante sortie, merci Christine,
Et à la semaine prochaine.
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